2.9. La révocation face aux politiques
d'enracinnement
Selon Rajan et Zingales (1998), l'entreprise est une
combinaison d'actifs et de capital humain. Cette combinaison est
supposée être unique, le remplacement de l'une des deux
composantes influence l'ensemble de l'entreprise. L'augmentation du risque
de l'entreprise par une politique d'investissement favorisant les secteurs bien
connus par les dirigeants en exercice, permet, selon Alexandre et Paquerot
(2000), d'évincer toute équipe managériale rivale dont le
capital humain est incohérent avec les actifs de la firme. La
complémentarité entre capital humain et les actifs de la firme,
limite, pour Shleifer et Vishny (1989) ainsi que pour Stiglitz et Edlin (1992),
le risque de licenciement de l'équipe dirigeante actuelle.
Pour Daalool (2000), dans un article publié à la
revue de la jurisprudence et la législation, les causes des
difficultés économiques des entreprises tunisiennes sont de deux
types : internes ou externes. Les difficultés internes se
traduisent par les relations dominantes au sein de l'entreprise, à
savoir la relation du dirigeant avec ses associés d'une part et avec les
ouvriers d'autre part. La relation du dirigeant avec ses associés
dépend de la structure juridique choisie pour l'entreprise au
début et de l'impact de cette structure sur le fonctionnement normale de
l'entreprise. Le statut de départ détermine ainsi les relations
entre les associés ; il est à l'origine de l'échec ou
de la réussite de l'entreprise
La prépondérance de ce type d'entreprise a fait
quelles soient les plus présentes au niveau des règlements
judiciaires. En effet seul les compétences du dirigeant et sa
capacité à réaliser le programme qu'il a conçu
déterminent le degré de réussite de l'entreprise en
l'absence d'un vrai partenariat au niveau de la formation du capital et la
prise de décisions. La participation fictive des autres associés
au capital qui ne repend pas au besoin réel de l'entreprise rend le
recours à la dette la seule source de financement et engendre une
diminution des revenus qui reviennent entièrement u payement des
intérêts de la dette. L'absence d'auditeurs externes permet au
dirigeant à prendre des décisions contraires aux règles de
gestion en se procurant les réserves obligatoires ou bien en augmentant
davantage l'endettement ou encore la baisse des prix de vente pour se procurer
de la liquidité et même le licenciement de certains
employés.
H14 : Les dirigeants
peuvent entreprendre des stratégies leur permettant de paralyser le
système de contrôle interne et d'éviter le risque de leur
licenciement.
|