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Les déterminants de la faible bancarisation dans l'UEMOA

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par Agossou Jacques GANSINHOUNDE
Université Polytechnique du Bénin - Master Banque-Finance 2007
  

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II Validation des hypothèses de travail

1 Première hypothèse (H1)

L'analyse contextuelle a révélé une inadaptation du cadre économique, juridique et social à une politique de bancarisation. Bien que l'étude économétrique ait montré une contribution positive du PIB par habitant à la réduction de la marge de bancarisation, il n'en demeure pas moins que l'insuffisance de la croissance et sa répartition inéquitable constituent un handicap.

Nous acceptons donc l'hypothèse H1. L'environnement global ne contribue pas à l'amélioration de la bancarisation.

2 Deuxième hypothèse (H2)

La grave crise bancaire des années 80 a laissé des souvenirs amers à une partie de la population qui demeure confrontée à des difficultés émotionnelles les conduisant à l'autoexclusion.

Les investigations économétriques ont montré que le volume de crédit bancaire ne contribue pas à la réduction de la marge de bancarisation.

En outre, bien que les conditions de banque soient en amélioration sous l'effet de la concurrence, elles demeurent relativement élevées par rapport au revenu des populations. La pénétration géographique des agences bancaires reste modeste. L'émiettement du secteur bancaire (53% de banques de petite taille) ne favorise pas la réalisation des économies d'échelle nécessaires à la baisse des coûts. En plus, certains coûts de transaction sont réglementés. Ce sont autant de facteurs de blocage.

Nous acceptons donc l'hypothèse H2. Les principales caractéristiques du secteur bancaire ne contribuent pas à l'amélioration de la bancarisation.

3 Troisième hypothèse (H3)

Le taux de pénétration du microcrédit dans la population active est de 9,04%23 en 2005.

23 Le calcul de la pénétration démographique du microcrédit sur la base des données statistiques de BCEAO (2006a) donne 14,4%. Il existe un grand écart entre ce nombre et celui (9,04%) que nous avons obtenu sur la

Le volume de microcrédit a été identifié comme étant un facteur de croissance de la bancarisation. Il existe donc entre la distribution des microcrédits et la demande d'ouverture de compte bancaire un lien dont il faudra préciser la nature. Une explication plausible est un effet de passage d'une partie de la clientèle des IMF vers les banques après une période d'initiation, d'apprentissage et d'utilisation des services financiers formels. Les banques seraient ainsi pourvues en clients par les IMF qui d'ailleurs au-delà d'une certaine taille (effet de seuil) choisissent de se muter en banque. La Grameen Bank fondée par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006, en est un exemple édifiant.

Nous acceptons donc l'hypothèse H3. La microfinance contribue à l'amélioration de la bancarisation.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon