IV Facteurs explicatifs de la faible bancarisation 1
Résultats de l'investigation
Notre étude économétrique présente
une insuffisance majeure liée à la profondeur temporelle de
l'échantillon (annexe 2). Le nombre d'observations est faible. Des dix
huit (18)
variables initialement testées, seules cinq (5) ont
été retenues. Des variables aussi importantes que le taux
d'alphabétisation ou le taux de pénétration
démographique des IMF n'ont pas pu être étudiées.
En outre, la validation économique n'est effective que
pour 60 % des variables testées. Les signes prévus pour le taux
de progression des banques et le volume de crédit bancaire ne sont pas
respectés. De même, au niveau de la validation statistique, seules
trois variables sur cinq ont une qualité individuelle acceptable et
apportent une contribution significative à la détermination de la
marge de bancarisation. Il s'agit du PIB par habitant, du volume de
crédit bancaire et du volume de microcrédit. On remarquera
particulièrement qu'en dépit de son signe inattendu, le volume de
crédit bancaire à une contribution statistique significative. A
l'opposé, le nombre de banques de petite taille dont l'évolution
présentait un sens économique a une contribution non
significative.
En dépit de ces insuffisances essentiellement
liées à la qualité de l'échantillon, il est
possible de tirer quelques conclusions sur les déterminants de la marge
de bancarisation.
2 Les facteurs déterminants
Les résultats obtenus permettent d'identifier trois
facteurs principaux. Il s'agit du:
· PIB par habitant: l'amélioration du PIB par
habitant contribue de façon significative à la réduction
de la marge de bancarisation;
· volume de crédit bancaire: l'augmentation
du montant total des crédits bancaires ne contribue pas à la
réduction de la marge de bancarisation (mais plutôt à son
augmentation);
· volume de microcrédit: l'augmentation du
volume total de microcrédit contribue de façon significative
à la réduction de la marge de bancarisation.
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