3.2 PRÉSENTATION DE L'UNIVERSITÉ DE
CONAKRY
L'Université de Conakry est sise dans la Commune de
Dixinn en plein centre de Conakry et compte dans cette localité trois
campus A, B et C. Le campus A est le campus principal et abrite
l'administration centrale de l'université, qui comprend le Rectorat, les
services administratifs et logistiques communs, la bibliothèque
universitaire et les facultés (à l'exception de la Faculté
des Lettres et Sciences Humaines), institut et centres autonomes. Le campus B
abrite le Département d'Anglais et le Centre d'Études de la
Langue Anglaise (CELA). Le campus C, abrite la Faculté des Lettres et
Sciences Humaines et le département de langue Arabe. En plus de ces
campus, l'Université de Conakry compte les campus de Foulaya-Kindia,
à environ 130 Km de Conakry et le Centre Universitaire de Labé
situé quant à lui en moyenne Guinée à 430 Km de la
capitale Conakry.
L'Université de Conakry, cadre de notre étude
est le plus ancien établissement d'enseignement supérieur de la
République de Guinée. Elle a été
créée en 1962 sous le nom d'Institut Polytechnique de Conakry
pour répondre aux nécessités de formation de cadres dont
devait se doter la Guinée nouvellement indépendante. La
première promotion comptait 47 étudiants, répartis en
quatre (4) facultés (agronomie, génie civil,
géologie-mines et sciences de la nature). En 1970, l'Institut
Polytechnique de Conakry est dénommé Institut Polytechnique Gamal
Abdel Nasser de Conakry (IPGANC), du nom de l'ancien Président de la
République Arabe d'Égypte.
En 1984, l'IPGANC devient L'Université de Conakry. En
2000, elle compte un effectif de 7 318 étudiants dont 1 083 filles
répartis entre les structures de formation suivantes :
Institut Polytechnique ; Faculté des Sciences ;
Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion ;
Faculté des Lettres et Sciences Humaines ; Faculté de
Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie ; Centre d'Etudes et de
Recherche en Environnement.
Si les femmes présentes en première année
de l'Université de Conakry proviennent, en grande partie, des Sciences
Expérimentales, elles sont inégalement réparties entre les
Facultés et leur nombre varie considérablement d'une
Faculté à une autre. En effet, 34% des femmes inscrites en
première année de l'Université de Conakry le sont à
la Faculté de Lettres et des Sciences Humaines, 28% sont à la
Faculté des Sciences, 21% en Médecine, 13% en Droit et Sciences
Économiques et 4% à l'Institut Polytechnique (Barry et al.,
2000).
Dans l'ensemble, les femmes sont en minorité à
l'Université de Conakry. A titre d'exemple, en 2000, sur un effectif
global de 7 318 étudiants, il n'y avait que 1 083 filles soit 14,79%.
Cet écart se traduit également dans les deux Facultés qui
ont servi le cadre de notre étude exploratoire. Selon Barry et al.
(2000 : 9), par rapport aux effectifs de chaque Faculté, il
apparaît que les filles représentent 19% des effectifs de la
Faculté des Lettres et Sciences Humaines et 17% de la Faculté des
Sciences. Rappelons qu'au Québec, 55% des étudiants sont des
femmes (Sales et al., 1996).
Quant au personnel enseignant, l'Université de Conakry
comptait en 2000, 425 enseignants intra-muros dont 3 de grade professeur, 170
docteurs, 65 titulaires d'un diplôme d'études
approfondies/diplôme d'études supérieures
spécialisées (DEA/DESS) et 187 possédant un diplôme
d'études supérieures (D.E.S). A ce niveau aussi, les femmes sont
sous-représentées (24 contre 401 hommes) soit 6% contre 94%. En
termes de pourcentage, l'enseignement est assuré à
l'Université de Conakry à 5 9,29 % par les détenteurs d'un
DEA/DESS/et ou DES, quant aux détenteurs d'un Ph.D., vu leur nombre, ils
n'assument que 40% de l'enseignement. Tandis que ceux qui ont un grade de
professeur ne représentent que 0,70 % (SPS : 2000 : 42).
En ce qui concerne le personnel expatrié enseignant
à l'Université de Conakry, il est majoritairement composé
de Russes (44 docteurs et 3 professeurs) suivi des Canadiens (2 professeurs, un
détenteur d'un doctorat et un possédant une maîtrise),
enfin un
Français nanti d'un DESS. Rappelons ici que les Russes
enseignent à l'Institut Polytechnique tandis que les Canadiens
interviennent au Centre d'étude et de recherche en environnement
(CÉRE).
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