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Devenir professionnel des diplômés du système universitaire guinéen : étude exploratoire à partir des diplômés de l'Université de Conakry

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par Mamadou Gando BARRY
Université de Montréal - Maîtrise en Sociologie 2003
  

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2.3.2 LE CHÔMAGE

Depuis le début des recherches sur le chômage, la définition du chômeur a présenté de grandes difficultés. C'est que le chômage n'est pas seulement le non-emploi ou le non-travail. Il fait intervenir les aptitudes d'un individu, son statut, et aussi les institutions,

notamment administratives, de la société dont il fait partie. On ne saurait donc s'étonner des approches successives et diverses d'un concept dont dépendent toutes les analyses qui peuvent être faites des populations de chômeurs et de la situation de chômage.

Ainsi, définir ce qu'est un chômeur ne semble pas a priori poser de problème; pourtant l'examen de la définition officielle du Bureau International du Travail (BIT) montre qu'en réalité cette notion n'est pas facile à appréhender. En fait, plusieurs interprétations sont possibles, ce qui explique la diversité des indicateurs nationaux et la difficulté des comparaisons à l'échelle internationale. D'une façon générale et formelle est considéré comme chômeur l'individu qui, ne travaillant pas, est capable de travailler et veut travailler.

Selon le dictionnaire de sociologie Le Robert/Seuil (1999 : 72), le chômage se définit d'abord comme une inactivité forcée due au manque de travail, d'emploi; il est aussi un statut reconnu et encadré par des règles qui le définissent et des institutions de gestion et de soutien des chômeurs; enfin, il est un vécu subjectif dans les trajectoires des individus privés d'emploi.

D'après Eurostat (1982), le chômage peut être défini comme l'ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus, sans travail, disponibles pour commencer à travailler dans les deux semaines et qui ont cherché, d'une manière active, un emploi au cours des quatre semaines précédentes. Pour le BIT (1991 : 13), un chômeur est une personne sans travail, disponible pour en exercer un et à la recherche d'un emploi.

Dans l'Encyclopédia Universalis (1998 : 492), toujours selon le BIT, un chômeur est un individu ayant <<dépassé un âge spécifié>>, qui, <<au cours d'une période de référence>>, est <<sans travail>>, est <<disponible pour travailler dans un emploi salarié>>, a <<pris des dispositions spécifiques au cours d'une période récente spécifiée pour chercher un emploi salarié ou non salarié>>.

Dans une perspective sociologique, le chômeur est un travailleur privé d'emploi, c'est-àdire un sujet qui est plus ou moins poussé à trouver un emploi salarié par certaines

conditions sociales, et à qui il est plus ou moins prohibé de trouver un emploi par d'autres conditions sociales (Encyclopédia Universalis, 1998 : 499).

La recherche sociologique tente de déterminer ces conditions qui rendent un individu plus ou moins <<employable>>. Elle essaie de savoir si certains traits physiques, démographiques, professionnels et psychologiques ne rendent pas certaines personnes moins employables que les autres. S'il en est ainsi, le chômage est sélectif. La question que l'on peut se poser c'est de savoir si le chômage est-il sélectif? S'il est sélectif, quels sont les facteurs de cette sélectivité?

Le fait même de la sélectivité, le chômage a été l'objet de nombreuses controverses: les uns contestant cette sélectivité et considérant que les conditions économiques globales étaient seules déterminantes, les autres affirmant à l'opposé que des causes sociales particulières jouaient un rôle essentiel.

En effet, le chômage n'apparaît pas toujours également sélectif. Très sélectif dans certaines conjonctures, il l'est fort peu dans d'autres. D'une façon générale, on peut dire qu'il est d'autant plus sélectif que le niveau de l'emploi est élevé. En période de bas niveau de l'emploi, il tend à toucher plus régulièrement toutes les catégories d'actifs dans l'ordre démographique, professionnel, géographique. Le chômage de prospérité atteint certains groupes plus que d'autres. Le chômage de crise frappe davantage au hasard: les conditions globales l'emportent sur les causes démographiques (âge, sexe) ou professionnelles (métier, branche, etc.).

Si l'explication du chômage est l'objet de théories sophistiquées, elle continue parfois à prendre une forme que l'on pourrait qualifier de << pré-économique >> (en ce sens qu'elle se dispense de faire appel à une analyse des déterminants économiques de l'offre et de la demande de travail, ainsi que de leur ajustement). Le chômage est alors simplement attribué à la difficulté qu'il y aurait à << créer des emplois >>. Et il est censé devoir être d'autant plus important que la population active se développe plus vite (d'Iribarne, 1990 : 13).

Selon la définition du bureau national du recensement (BNR), le chômage : << sur le marché de l'emploi en Guinée, concerne les jeunes diplômés hommes et femmes âgés de plus de 23 ans, titulaires d'un diplôme académique>> (BNR, 1996). Le BNR révélait surtout la représentation communément partagée du chômage en soulignant que les jeunes diplômés devaient être << à la recherche d'un premier emploi>>.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle