B - Les Sociétés Mutuelles de Production
Rurale et les
Sociétés Mutuelles de
Développement Rural
Les sociétés Mutuelles de Production
Rurale (SMPR )
C'est avec l'arrêté du 24 Août 1953 que
ces sociétés ont vu le jour. Cette nouvelle formule des SIP se
révèle être un peu plus améliorée et
portait déjà de ce fait les stigmates des principes
coopératifs puisque déjà, les sociétaires
élisaient les membres du Conseil d'Administration (C.A.) aux
côtés de ceux de l'administration publique.
Les SMPR ont précédé les structures
dites SMDR. C'est dire que la démocratisation relative aux SMPR n'a pas
régulé pour autant le contrôle de l'administration
publique sur leurs activités à travers les Directeurs qui sont
plutôt des fonctionnaires d'Etat nommés.
Les Sociétés Mutuelles de
Développement Rural (SMDR)
C'était en 1956 avec le Décret N°
56-11-35 du 13 Novembre 1956 et cela suite au nouveau statut politique des
colonies issu de la loi Cadre du 23 Juin 1956 que les SMDR ont vu le jour.
Le changement d'option de production rurale en option de développement
rural s'expliquait bien. Car, à cette époque, le contexte
socio-politique marqué par la forte pression des intellectuels
à faire accéder leur pays à l'indépendance, a
poussé la France à démocratiser un temps soit peu la
gestion des structures coopératives au Dahomey.
Devenues plus autonomes, les colonies devaient être
davantage dirigées par des locaux, de même que toutes les
structures de production et d'encadrement rural. A cet effet, on notait au
niveau des SMDR, une plus grande représentation des membres (2/3) au
niveau du Conseil d'Administration.-
Malgré cette sensible amélioration, les
législations qui régissaient les SMPR et les SMDR, structures
coopératives de l'époque, n'étaient pas de nature
à être considérées comme des législations
coopératives. Car, la participation volontaire, de même que
l'autorité démocratique des membres sont à toute fin
pratique vidées de leur contenu. Cet état de chose
répugne à la caractéristique coopérative
d'association volontaire. Ainsi pas plus que les SIP, les SMPR et SMDR n'ont
pas réellement contribué à promouvoir les organisations
paysannes autonomes et effectivement démocratiques, ni dans leur fond,
ni dans leur fonctionnement. Les groupements alors créés
n'étaient pas des coopératives.
L'histoire des sociétés coopératives et
de leurs législations a été très peu enrichissante
à cette époque coloniale au Dahomey, car l'expérience
coopérative était tout à ses débuts. Mais, il faut
reconnaître que l'ancêtre de la législation
coopérative au Dahomey a été à tout point de
vue, la loi Française du 10 Septembre 1947 portant statut de la
coopération Française.
C'est avec l'application de cette loi que les
premières formes de coopératives ont vu le jour au Dahomey.
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