CONCLUSION GENERALE
L'inflation est considérée comme un
phénomène touchant les économies mondiales.
L'Algérie, à l'instar des autres pays, n'a pas été
épargnée.
C'est avec la mise en oeuvre de la politique de
développement, que les prémices du phénomène
inflationniste sont apparues dans notre pays, et les graves problèmes
survenus durant les années quatre vingt résultaient d'une
inadéquation du système de gestion, de caractère
administratif avec les exigences de l'économie en transition.
Les années 1990 ont vu une accélération
dangereuse de l'inflation, pour devenir ainsi, un phénomène
social dont les causes multiples se combinaient pour se traduire par la hausse
des prix.
Cependant, depuis la fin des années 1990,
l'amélioration de la conjoncture économique et politique de notre
pays a aidé à une maîtrise et une stabilité de
l'inflation.
Dans notre analyse descriptive du taux d'inflation, nous avons
conclu à la présence :
· D'une composante saisonnière, qui varie d'un
mois à un autre, avec de forte saisonnalités pour les mois de
février et août, qui sont dus à une baisse sensible des
prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées pendant le
mois de février, et une hausse de ceux-ci et des prix des transports et
communication pendant le mois d'août.
· D'une tendance baissière, avec un taux
d'inflation autour de 25% par an entre 1990-1996, qui s'est stabilisée
ensuite autour de 3% par an entre 1997-2006.
La modélisation de la série taux d'inflation par
la méthode de Box & Jenkins a permit de
générer un processus ARIMA (4,1,1) saisonnier, ce qui veut dire,
que notre chronique dépend, en plus d'un terme d'erreur passée,
d'une pondération de ses quatre valeurs précédentes
auxquelles on y ajoute la composante saisonnière et une tendance
déterministe.
La méthode de Holt & Winters qui a
été utilisée ensuite, a permit de générer un
processus qui représente plus l'aspect tendanciel de la série.
En ce qui concerne les prévisions, la méthode
Holt & Winters nous fournit de meilleures
prévisions puisqu'elle minimise le critère de comparaison choisi
(RMSE). La méthode de Box & Jenkins fournit des
prévisions à la hausse et qui diminuent à partir du mois
de décembre 2007 (qui semblent un peu exagérées), alors
que la méthode de Holt & Winters donne des
prévisions " acceptables " avec une inflation de 1.67
pour l'année 2007. On peut expliquer ça par le fait que
la méthode de Box & Jenkins qui s'adapte aux processus
linéaires ne permet pas de contenir les fortes variabilités
observées pendant la 1ére moitié des
années 1990, et qui ont influencées nos prévisions ; par
contre celles de Holt & Winters s'adapte plutôt à la tendance
générale qui caractérise l'évolution de l'
inflation.
Dans notre présente étude, nous avons eu recours
aux logiciels statistiques : EViews, Excel et STATA.
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