Chapitre IV
APPLICATION DES METHODES
CITEES
Section 1 : METHODE DE BOX &
JENKINS
10
8 6 4 2 0
- 2 -4
- 6
![](essai-modelisation-inflation-algerie38.png)
INFLATION
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
L'examen du graphique fait apparaître une tendance
approximativement linéaire et, vraisemblablement, il sera
nécessaire de différencier la série brute.
Test de saisonnalité et de tendance sur
l'inflation (test ANO VA) (1) : H0 :
pas d'influence.
ANALYSE DE VARIANCE
Source des variations Somme des carrés Degré de
libertéMoyenne des carrés F Valeur critique pour F
Lignes
|
170.4075684
|
16
|
10.65047303 5.29314
|
1.70126313
|
Colonnes
|
290.5360813
|
11
|
26.41237103 13.1266
|
1.843392994
|
Erreur
|
354.1343201
|
176
|
2.012126819
|
|
Total
|
815.0779698
|
203
|
|
|
Effet ligne : 5.3 > 1.70. On rejette H0, la série est
donc affectée d'une tendance.
Effet colonne : 13.12 > 1.84. On rejette H0, la série
est donc affectée d'une saisonnalité.
Donc présence de saisonnalité et de tendance.
(1) Test fait sur Excel, suivant ces différentes
étapes :
1) Construire le tableau de Buys-Ballot (tableau
croisé).
2) Faire: outils> utilitaire d'analyse> analyse de
variance.
![](essai-modelisation-inflation-algerie39.png)
La fonction d'autocorrélation estimée est nettement
positive pour les premières valeurs (tendance) ; et on remarque des pics
significatifs pour les retards multiples de 12 (saisonnalité).
Test de racine unitaire ADF :
Avec un maximum Lags=10 pour le critère de Schwartz
(sous Eviews 5.1 le choix des retards pour l'application du test de
Dickey-Fuller est automatique, le logiciel choisi le modèle pour lequel
le critère de Schwartz est le minimum).
Modèle 3 :
![](essai-modelisation-inflation-algerie40.png)
La réalisation de la statistique de Student est
égale à -15.82, on compare cette valeur aux seuils de la table de
Dickey-Fuller tabulés par MacKinnon pour le modèle 3 et pour une
taille d'échantillon de 203 observations. Au seuil de 5%, le seuil
critique est - 3.43. Ainsi on rejette l'hypothèse nulle de racine
unitaire. Par contre, le coefficient de la tendance est significativement
différent de 0, on confirme la présence d'une tendance.
On applique la différenciation première pour
éliminer la tendance, on aura la série yt = inflation
(t)-inflation (t-1) et une moyenne mobile d'ordre 12 sur la série
yt (qui suit un modèle additif)(1) pour
éliminer la saisonnalité. Soit Xt notre nouvelle
série.
Nous allons travailler sur la série
Xt :
![](essai-modelisation-inflation-algerie41.png)
8
4
0
-4
-8
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
x
(1) Nous avons appliqué "le test de la bande", qui
consiste à relier par une ligne brisée toutes les valeurs hautes
et les valeurs basses de la chronique. Et on trouve qu'elles sont
approximativement parallèles, caractéristique d'un modèle
additif.
![](essai-modelisation-inflation-algerie42.png)
Le corrélogramme de la série Xt ne
présente plus systématiquement de fortes valeurs des
autocorrélations pour les premiers retards ou pour les retards multiples
de 12. On peut donc considérer que la série Xt a
été générée par un processus stationnaire.
Cependant, on remarque des pics dispersés (12, 13, 25,35) qui peuvent
apparaître non nulles, nous allons générer une nouvelle
série par une interpolation sur la serie Xt, de façon
à éliminer ces pics.
Nous allons travailler sur la série Xt
après transformation :
D'après le corrélogramme de Xt on
remarque que les 4 premiers retards de l'autocorrélation partielle
décroissent de façon exponentielle et sont significatifs, ainsi
que le premier retard de l'autocorrélation.
![](essai-modelisation-inflation-algerie43.png)
![](essai-modelisation-inflation-algerie44.png)
Nous allons modéliser cette série (Xt)
par un processus ARMA Test de différents modèles :
A) Modélisation à l'aide d'un MA (1)
:
Le corrélogramme de Xt fait apparaître
les caractéristiques d'une moyenne mobile d'ordre un, Il peut être
intéressant de considérer un modèle de type MA (1) sur
cette série (respectivement avec et sans constante),
· Avec constante :
![](essai-modelisation-inflation-algerie45.png)
· Sans constante :
![](essai-modelisation-inflation-algerie46.png)
Les résidus, représentés ci-dessous à
gauche, ont le corrélogramme suivant
![](essai-modelisation-inflation-algerie47.png)
6 4 2 0 -2 -4 -6
8 4 0 -4 -8
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Residual Actual Fitted
![](essai-modelisation-inflation-algerie48.png)
Le modèle présenté est candidat
: le coefficient est significatif, et les erreurs suivent un bruit
blanc.
B) Modélisation à l'aide d'un ARMA (4,1)
:
Les 4 premières autocorrélations de (Xt)
sont significativement non nulles : ceci pousse à tester un
modèle ARMA (4,1), soit
·
![](essai-modelisation-inflation-algerie49.png)
· Sans constante :
dont les résidus ont le comportement suivant :
6 4 2 0 -2 -4 -6
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Residual Actual Fitted
8 4 0 -4 -8
Avec constante :
On peut noter que tous les retards semblent significatifs, et les
erreurs suivent un bruit blanc, donc le modèle est
candidat.
C) Choix du modèle :
Modèles
|
ó
|
Critère d'Akaike
|
Critère de Schwarz
|
MA (1)
|
1.365
|
3.466
|
3.482
|
ARMA (4,1)
|
1.249
|
3.318
|
3.417
|
|
|
|
Le processus ARMA (4,1) est le modèle choisi, car il
minimise tous les critères. Tests sur les résidus
du processus ARMA (4,1) :
· La statistique de Durbin-Watson est proche de 2, donc
absence d'autocorrélation d'ordre 1.
· Le test de Ljung et Box(1) L'hypothèse
à tester est H0 : « les résidus sont non
corrélés »
Q12 =
|
2
12.52< X 12 (0.95)
|
=
|
21.03
|
Q24 =
|
2
26.32< X 24(0.95)
|
=
|
36.42
|
Q37 =
|
2
41.18< X 37 (0.95)
|
=
|
55.76
|
|
Dans tous les cas l'hypothèse H0 est acceptée, on
confirme donc que les résidus forment un bruit blanc.
· Statistique descriptive des résidus
Series: Residuals
Sample 1990M06 2006M12 Observations 199
Mean -0.017594
Median -0.009316
Maximum 4.862647
Minimum -4.142255
Std. Dev. 1.236973
Skewness 0.179849
Kurtosis 4.850210
Jarque-Bera 29 .45748
Probability 0.000000
30
25
20
15
10
5
0
|
|
|
-2.5 0.0 2.5 5.0
|
|
|
|
|
(1) La statistique Ljung-Box correspond à la statistique
Q-stat sur le corrélogramme d'Eviews
·
![](essai-modelisation-inflation-algerie51.png)
Test de nullité de la moyenne des résidus : (test t
et test z)
:0 ì =
:0
ì ?
? H0
?? vs
? ? H1
![](essai-modelisation-inflation-algerie52.png)
On a la probabilité > 0.05 pour les
deux tests, donc on accepte au seuil 5% l'hypothèse H0 de nullité
de la moyenne.
· Test de Jarque-Bera (normalité) :
L'hypothèse à tester est H0 : << les résidus suivent
une loi normale >> au seuil de 5%
H0 : << ã 1
=0,ã2 =0 >> contre H1 : <<
ã 1 ? 0,ã2 ? 0 >>
1
s 2 -
ã= = <1.96 : on accepte l'hypothèse de
symétrie
0 1.035
2 6
n
![](essai-modelisation-inflation-algerie53.png)
- 3 5.327 =
24
n
k
ã2
>1.96 : on rejette l'hypothèse d'aplatissement, la
Kurtosis excède 3
(queues épaisses).
Pour le test de Jarque-Bera on a : Probabilité =
0.000 donc on refuse l'hypothèse H0 de normalité des
résidus.
· Test d'homoscédasticité (test de White)
: H0: << les résidus sont homoscédastiques >>
![](essai-modelisation-inflation-algerie54.png)
2 2
On a : TR12.38 8 (0.95)15.51
=< ÷ = , donc on accepte l'hypothèse H0
d'homoscédasticité.
Conclusion, le meilleur processus qui ajuste la
serie Xt est un ARMA (4.1), qui s'écrit comme suit :
(11.2070.8180.6160.317) t (10.55)
+L+L+L+LX =+Lå
t
23 4
Ce modèle peut alors être utilisé pour faire
de la prévision. Sous Eviews, nous obtenons les prévisions
suivantes, sur 12 mois, pour Xt
h
|
1
|
2 3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
x à( h )
ó
|
-0.7 19 1.254
|
-0.035 -0.309 1.508 1.51
|
0.243 1.511
|
0.2 107 1.523
|
-0.25 1 1.521
|
0.08 1.535
|
-0.097 1.536
|
0.140 1.537
|
-0.06 1.539
|
-0.008 1.5401
|
0.0032 1.54
|
![](essai-modelisation-inflation-algerie55.png)
4 3 2 1 0
- 1
- 2
- 3
-4
2007M01 2007M04 2007M07 2007M10
Prévision pour X Bornes de l'IC
Pour les prévision de la série inflation il est
nécessaire de prendre en compte la transformation retenue et de
»recolorer la prévision».
Dans ce cas la transformation est simple,
1. on ajoute les coefficients saisonniers à la
série Xt pour avoir la série yt et ses
prévisions notées yà(h).
2. ensuite, on inverse le filtre d'ordre un sur la série
yt pour avoir la série initiale et ses prévisions
notées ~ inf(h).
La série inflation peut être modélisé
par un processus ARIMA (4, 1,1) saisonnier, qui s'écrit
comme suit :
(1+1.207L+0.818L+0.616L+0.317L)(1-L)inf t
=(1+0.55L)å t
2 3 4
On résume toutes les étapes
précédentes dans le tableau suivant :
Mois
|
x à(t+h)
|
s(t)
|
yà(t+h)=xà(t+h)+s(t)
|
~inf(t+h)=yà(t+h)+ ~
inf(t+h-1)
|
Déc 06
|
1.90
|
-0.714
|
1.186
|
1.915
|
Jan 07
|
-0.719
|
1.108
|
0.389
|
2.304
|
Févr07
|
-0.035
|
-2.87
|
-2.905
|
-0.601
|
Mar 07
|
-0.309
|
1.818
|
1.509
|
0.908
|
Avr 07
|
0.243
|
-1.409
|
-1.166
|
-0.258
|
Mai 07
|
0.210
|
1.99
|
2.2
|
1.942
|
Juin 07
|
-0.251
|
-1.93
|
2.181
|
4.123
|
Juil 07
|
0.08
|
-1.51
|
-1.43
|
2.7
|
Aoû 07
|
-0.097
|
3.485
|
3.388
|
6.081
|
Sep 07
|
0.140
|
0.037
|
0.177
|
6.258
|
Oct 07
|
-0.06
|
-0.825
|
-0.885
|
5.373
|
Nov 07
|
-0.008
|
0.824
|
0.816
|
6.19
|
Déc 07
|
0.003
|
-0.714
|
-0.711
|
5.478
|
10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6
|
|
|
90 92 94 96 98 00 02 04 06
|
|
|
|
|
Inflation Previsions
|
|
|
|
|
|
|
Section 2 : METHODE DE HOLT &
WINTERS
A titre de comparaison nous allons calculer des prévisions
pour la série inflation en utilisant la version additive du
modèle de Holt Winters, avec les paramètres á ,â
etã
estimés par le logiciel utilisé (1)
Optimal weights:
|
= = = = = =
|
|
alpha
|
0.0535
|
beta
|
0.0000
|
gamma
|
0.1046
|
penalized sum-of-squared residuals
|
433.8219
|
sum-of-squared residuals
|
433.8219
|
root mean squared error
|
1.458279
|
Les prévisions seront:
Jan 2007
|
1.599555
|
Fév 2007
|
-1.579485
|
Mars 2007
|
.3878582
|
Avr 2007
|
-.8518056
|
Mai 2007
|
.6688783
|
Juin 2007
|
-.9827 16
|
Juil 2007
|
-2.595066
|
Août 2007
|
.73040 16
|
Sept 2007
|
.9481627
|
Oct 2007
|
-.0745866
|
Nov 2007
|
.82133 14
|
Déc 2007
|
.2773956
|
Sous le logiciel STATA, l'estimation des paramètres par
la méthode Holt & Winters est faite de façon à
minimiser la somme carrée des résidus.
Les résultats montrent que le coefficient du lissage de
la tendance est nul, alors que ceux de la moyenne et de la saisonnalité
(respectivement 0.053 5 et 0.1046) sont proches de 0, ce qui prouve que la
pondération s'étale sur un grand nombre de termes du
passé, d'où la mémoire du phénomène
étudié est forte et la prévision est peu réactive
aux dernières observations.
(1) Pour cela nous avons utiliser le logiciel Stata.
Section 3 : COMPARAISON DES DEUX METHODES
Nous avons établit deux méthode de
prévisions, il est évident de les comparer afin de les
départager en matière de qualité prévisionnelle. En
se basant sur des critères de mesure de la qualité de
prévision décrite précédemment dans le chapitre 4,
nous utiliserons le RMSE.
Méthode utilisée
|
RMSE
|
BOX & JENKINS
|
1.972
|
HOLT & WINTERS
|
1.459
|
Nous pouvons conclure que la méthode Holt & Winters
fournit les meilleures prévisions puisqu'elle minimise le RMSE.
![](essai-modelisation-inflation-algerie57.png)
12
8
4
0
-4
-8
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Inflation ARMA Holt-Winters
|