3.
Les contraintes
Dans sa « feuille de route »
adoptée le 11 octobre 2003, la CEI a identifié les
caractéristiques spécifiques du contexte électoral,
conséquences des effets combinés des systèmes politiques
monolithiques et des guerres. Il s'agit notamment de :
- la nouveauté des élections
démocratiques en RDC (`excepté en 1960 et 1965) où
l'immense majorité de congolais n'a jamais voté ;
- le temps limité de la période de transition
(à partir du 30 juin 2003, il est de 24 mois minimum, et de 36 mois
maximum) ;
- la quasi-absence de registres et d'actes d'état
civil, le manque de données démographiques et statistiques
fiables (le dernier recensement général de la population date de
1984) ainsi que l'analphabétisme d'une marge importante de la
population ;
- le retard important pris dans la mise en place du cadre
juridique qui devait être terminé initialement le 31 juillet
2003 : loi organique de la CEI sur le recensement, sur la
nationalité, la loi électorale, sur la décentralisation,
sur les partis politiques, l'amnistie ;
- l'immensité du territoire (2345000 Km2, environ 80
fois la Belgique et plus ou moins la moitié du territoire de l'Union
Européenne des 25) ;
- la carence des infrastructures de communication (il faut par
exemple plus de trois semaines pour parcourir les 750 Km de la route nationale
2 qui sépare Kisangani et Béni) et des moyens de
transport ;
- la faiblesse institutionnelle, ainsi que l'insuffisance des
ressources matérielles et financières de l'Etat, ce qui suppose
une forte attente de la contribution de la communauté
internationale ;
- le problème de la restauration de l'autorité
de l'Etat sur l'ensemble du territoire national ;
- l'insécurité du notamment à la
persistance de foyers de tension interne et à la présence des
groupes armées surtout à l'Est du pays ;
- la survivance des conflits potentiels avec des pays
voisins.
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