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Pour une rétribution, facteur de motivation extrinsèque des ressources humaines de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale

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par Samuel Habib Adékulé SAGBOHAN
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (Université d'Abomey-Calavi) - Diplôme du Cycle II de l'ENAM Bac+6) 2007
  

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Paragraphe 2 : Le contexte de gestion de la rémunération

La pertinence de la cause supposée du problème spécifique n° 3 sera analysée essentiellement grâce aux informations recueillies par le guide d'entretien (A). Ensuite, des causes ultérieures révélées par les entretiens seront appréciées (B).

A) La non perception de la gestion de la rémunération comme source de valeur

ajoutée

Nos entretiens avec les responsables du service personnel ont révélé que la rémunération n'est pas déterminée dans le but de se conformer aux objectifs de l'entreprise. C'est la question 3 du guide d'entretien qui nous a permis de le constater. D'ailleurs, ils ont souligné l'absence d'objectifs d'entreprise pouvant guider les décisions dans toutes les sous-fonctions RH. Or, si la rémunération était perçue comme un outil important de motivation des employés qui puisse jouer sur leurs performances, elle devrait être indexée sur la stratégie de l'organisation.

Dans le même ordre d'idée, les entretiens nous ont confirmé que les décisions en matière de rémunération sont prises sans vision prospective, en l'absence de politique de rémunération. Or, percevoir la rémunération comme source de valeur ajoutée implique de veiller à sa cohérence avec la politique de cette sous-fonction.

La politique de rémunération est en effet, l'ensemble des lignes directrices qui vont orienter les choix de l'organisation en matière salariale, susceptibles de réaliser la motivation des travailleurs. Son absence entraîne inévitablement des décisions hasardeuses qui ne servent pas la motivation. Cela se perçoit aisément à la Caisse car 94,90% des employés perçoivent la structure salariale comme inéquitable et 95,92% estiment que la rémunération variable n'a pas d'impact sur leur motivation au travail. Il s'agit là d'un problème délicat que l'organisation doit s'évertuer à résoudre nécessairement.

Par ailleurs, si la politique de rémunération est inexistante, c'est en raison de l'absence de politique de ressources humaines dont elle découle à l'instar de la politique des autres sous-fonctions RH. La politique RH également ne pouvait être réalisée en l'absence de politique d'entreprise et de stratégie de l'organisation. Il s'agit visiblement d'une succession de choix stratégiques préalables à toute décision opérationnelle, qui fait défaut à la CNSS.

En outre, les réponses des employés qui ont exprimé dans le questionnaire, leur incompréhension de la logique qui sous-tend les différences de salaire entre les échelons et catégories, révèlent un problème de communication dans le domaine de la rémunération. Les responsables nous ont d'ailleurs expliqué que la diffusion de l'information sur la rémunération aux salariés est résolue par la convention collective qui établit la grille salariale et prévoit les différents accessoires. Or, certains travailleurs ont affirmé ne pas comprendre le mécanisme d'évolution des points au niveau de la grille, ce qui révèle une défaillance dans la communication. De même, 84,70% des enquêtés affirment qu'il n'y a pas de rémunération au résultat dans l'organisation, en dépit de l'existence de la gratification de fin d'année qui varie suivant la note obtenue par l'employé. Dans le même temps, 15,30% soutiennent le contraire. Cette contradiction témoigne d'une défaillance dans la communication que doit animer l'organisation vis-à-vis de ces derniers en matière de rémunération. Il ne pouvait en être autrement en raison de la complexité de la grille qui ne saurait être appréhendée par une simple lecture de la convention collective.

Par conséquent, il ressort que la communication est défaillante dans la gestion de la rémunération de l'organisation. Si l'importance que revêt la rémunération sur la motivation des employés était appréhendée par les responsables de l'organisation, ils auraient veillé à une meilleure compréhension du mécanisme salariale par les travailleurs.

De nos analyses, il se dégage que la rémunération n'est pas fixée en fonction des objectifs de l'entreprise et ne découle d'aucune politique. De même, elle n'est pas bien comprise par les employés en raison d'une insuffisance de communication dans le domaine. Ces observations confirment l'hypothèse de la non perception de la gestion de la rémunération comme source de valeur ajoutée. En effet, si l'intérêt de cette sous-fonction sur la motivation était bien perçue par les responsables, la gestion de la rémunération tiendrait compte de toutes ces variables pour être performante. Dès lors, la cause du problème spécifique n° 3 est vérifiée. Néanmoins, elle est davantage confortée par d'autres causes.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand