RHUH (2006):
Répartitions des germes à RHUH en
2006
Bacille Gram positive
|
Nombre de cas
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Pourcentage %
|
Staph coagulase négative
|
228
|
36
|
Staph.aureus
|
57
|
9
|
Sterptococcus pneumoniae
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32
|
5
|
Enterococcus faecalis
|
20
|
3
|
Stenotrophomonas maltophilia
|
13
|
2
|
Bacille Gram négatif
|
|
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E.coli
|
172
|
13
|
Pseudomonas aeruginosa
|
93
|
7
|
Klebsiella pneumoniae
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79
|
6
|
Salmonella typhii
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53
|
4
|
Enterobacter cloacae
|
40
|
3
|
Salmonella spp
|
26
|
2
|
Acinetobacter baumanii
|
26
|
2
|
Autres
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50
|
8
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Hémocultures positives = 889 cas
Résistance des souches bactériennes
isolé
Bactéries
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Types de resistances
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Nombre
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Pourcentage%
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Staph.aureus (n=57)
|
SARM
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18
|
32
|
Norfloxacine
|
15
|
26
|
Phenotype naturel
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24
|
42
|
Staph.CN (n=228)
|
S.Méti R
|
205
|
90
|
Strept.pneumonia(n=32)
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Resist à Pénicilline
|
17
|
54
|
Enterococcus spp(n=20)
|
Resist à Vanco
|
0
|
0
|
E.coli(n=172)
|
BLSE
|
53
|
31
|
Penicilline
|
89
|
52
|
C3G
|
6
|
3
|
Phenotype naturel
|
24
|
14
|
Kleb.pneumoniae(n=79)
|
BLSE
|
28
|
35
|
P.aeruginosa(n=93)
|
Multi résistante
|
17
|
18
|
Acineto baumanii(n=26)
|
Multi résistante
|
19
|
73
|
4. Discussion des résultats
Nos résultats
montrent un faible taux de contamination des hémocultures à
l'Hôpital Américain de Beyrouth. En effet 9.6% des isolats
représentent des contaminants. Plusieurs explications sont
possibles : le facteur principal réside très probablement
dans le fait que le taux de contamination est plus faible lorsque ce sont des
infirmières (c'est le cas à l'Hôpital Américain de
Beyrouth), ou une équipe spécialisée («iv team»)
qui effectuent les prélèvements, que lorsque celui-ci est fait
par des étudiants en médecine ou des médecins, comme dans
la plupart des autres hôpitaux. D'autres aspects propres à la
méthode de prélèvement ont été
étudiés et leur influence sur le taux de contamination reste
controversé : il s'agit de la modalité de ponction du sang
veineux (la ponction veineuse directe serait associée à un taux
de contamination plus faible que lorsque le prélèvement se fait
par un accès vasculaire déjà en place, de la
désinfection du capuchon de la bouteille avant l'ensemencement et du
changement de l'aiguille entre la ponction et l'ensemencement. Le
désinfectant utilisé semble jouer un rôle, avec dans la
littérature une tendance controversée de la chlorhexidine
à être associée à un taux de contamination plus
faible que le povidone-iode; cette dernière est utilisée à
l'Hôpital (AUH).
Escherichia coli
est le germe qui a été le plus fréquemment
retrouvé, suivi du staphylocoque doré et Klebsiella
pneumonia. Alors que les staphylocoques coagulase-négative
représentaient plus du deux tiers des germes considérés
comme des contaminants. En raison de leur haute prévalence, les
staphylocoques coagulase-négative restaient toutefois en
troisième position des germes responsables de
bactériémies.
Le pneumocoque, les streptocoques
ß-hémolytiques, les entérobactériacées,
Pseudomonas aeruginosa ainsi que les autres bacilles Gram
négatif non fermentatifs étaient presque toujours
pathogènes.
Les streptocoques viridans
et les entérocoques étaient pathogènes dans la plupart des
cas.
Les bactéries Gram positif ont été plus
souvent isolées et plus souvent à l'origine d'une contamination
que les bactéries Gram négatif. Le nombre
élevé de bactéries Gram positif peut notamment être
expliqué par une augmentation de la fréquence d'isolement des
staphylocoques coagulase-négative au cours de la dernière
décennie, souvent comme contaminants, mais aussi comme
pathogènes.
A l'Hôpital (AUH), les staphylocoques
coagulase-négative ont été considérés comme
des pathogènes dans 6.2% en 2005 et 7.7% en 2006 des épisodes
d'hémocultures positives, tandis qu'à l'hôpital (RHUH), le
taux des Staphylocoques coagulase-négative pathogènes est
très élevés par rapport aux autres hôpitaux (36%).
Plusieurs explications ont été avancées pour expliquer ce
changement d'épidémiologie : l'utilisation de plus en plus
fréquente de biomatériaux tels que les prothèses
orthopédiques, les valves cardiaques de remplacement et les
cathéters intra vasculaires, l'amélioration des régimes
antibiotiques dirigés vers les Gram négatif, notamment chez les
patients oncologiques et de soins intensifs et l'augmentation du nombre global
d'hémocultures effectuées (augmente le nombre de
contaminants).
Si on compare le pourcentage des E. coli multi
résistantes (BLSE) avec Klebsiella pneumoniae (BLSE) dans les 2
périodes étudiées et dans les différentes
hôpitaux, on remarque que le pourcentage d'E.coli (BLSE)
augmente rapidement d'une façon étonnante, ceci doit obliger tous
les médecins et chercheurs à contrer ce phénomène
dangereux puisque E.coli est un germe ubiquitaire (qui se trouve
partout dans la nature) et si à un moment donné le taux
d'E.coli multi résistant devient très
élevé alors les médecins feront face à un
défi pour traiter ces patients infectés par des bactéries
pathogènes résistantes à un large spectre
d'antibiotiques.
La cause principale qui explique ce phénomène
est que la bactérie elle-même fabrique des nouvelles enzymes et
acquièrent ainsi de nouveaux types de résistances.
Ce phénomène est dû principalement
à la prise aléatoire des antibiotiques et au non respect des
prescriptions médicales et la durée du traitement
énoncée par le médecin.
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