Chapitre IV : Compétitivité
internationale et perspective d'évolution
Partie 1 : Comparaison européenne
Après avoir donné un aperçu sur le
parcours réalisé par le marché français du mobile
depuis le début des années 1990, nous allons entamer dans ce
chapitre un autre cadre d'étude : la comparaison de l'évolution
du marché français du mobile aux principaux marchés
européens, et ce, afin de montrer si la stabilité que connais le
marché français tant au niveau des prix que du degré de
pénétration est expliquée par la maturité du
marché ou due à d'autres facteurs.
Selon les résultats que nous aurons, deux cas de figures
se présenteront :
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile39.png)
1er cas :
2 eme cas:
le marché français du mobile n'est
pas comparable à la plupart des marchés européens
Stabilité due à X
le marché français du mobile est comparable
à la plupart des marchés européens
Stabilité due à la maturité du
marché
Pour ce chapitre, nous utiliserons plusieurs publication de
l'ART, notamment celles réalisée par l'OMSYC, déjà
utilisées.
Ci après, nous commencerons par l'analyse des prix,
suivie d'une comparaison spéciale de plusieurs indicateurs de
marchés concernant le cas français comparé au
marché anglais
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile40.png)
1- Analyse des prix maxima et minima :
e l a t é l é p h o n i e m o b i l
e
Vu la multitude des offres proposées par les
opérateurs et leurs incomparabilités, l'analyse des prix ne
tiendra compte que des prix maxima et minima pratiqués par les
opérateurs. Aussi il sera tenu compte de la nature de destination des
appels, soit :
- Appel on net : Appel vers le même réseau mobile
(Exemple : SFR ver SFR)
- Appel off net : appel vers un réseau mobile
différent (Exemple : Bouygues
Télécoms vers Orange)
- Appel vers fixe.
Afin de mieux cerner l'analyse, nous présenteront dans la
plupart des comparaisons la moyenne européenne obtenue.
Enfin, pour des raison de simplicité, nous ne prendront en
compte que les offres des abonnements post payées.
1-1- Moyenne des prix maxima :
Les moyennes observées à fin 2003, sont
illustrées sur le graphique suivant :
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile41.png)
Analyse et commentaire :
d e l a t é l é p h o n i
e
- Les prix pratiqués en France
sont supérieurs à la moyenne européenne (sauf vers le
fixe.
- Les opérateurs français proposent les même
prix pour les appels on net, off net ainsi que vers le fixe :
· Prix on net :
Les prix des opérateurs français sont les plus
élevés et sont presque double par rapport aux offres du royaume
uni et de la Finlande (respectivement 0.14 € et 0.13 €).
· Prix off net:
La France au 4 eme après la Finlande,
l'Espagne et la Suède. La moyenne européenne et de 0.32 €,
cette moyenne élevée est justifiée par les prix
exagérés des opérateur anglais et allemands,
respectivement 0.41 et 0.47 €.
· Prix vers fixe :
La France toujours supérieure à la moyenne
européenne et classée au 4eme rang après la
royaume uni, la Finlande et la suède.
1 - 2 Moyenne des prix minima :
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile42.png)
1
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile43.png)
Comparaison de la moyenne des prix minima en fonction des
destinations d'appel en euros hors TVA (offres post-payées) (fin
2003)
Source : Rapport de Mesures comparatives d'indicateurs
d'intensité concurrentielle sue les marchés
mobiles européens en 2002 ; publié par l'ART
Analyse et commentaire :
On voit nettement d'après le graphique que la France
constitue le plus mauvais élève, mis à part les prix
élevés off net des opérateurs anglais et allemands, la
France détient tous les records.
Les moyennes européenne on net et off net sont
respectivement de 0.17 € et 0.18€, alors que les prix français
sont de 0.24 €.
De la même façon que pour les prix maxima, il
n'existe aucune différence de tarification selon la destination d'appel
pour la France (off net, on net ou vers fixe).
Nous remarquons des prix vers fixe en Suède
très bas (0.10 €), alors que la France est à 0.24 €.
S'agissant des prix minimums on net observés, le royaume uni avec 0.40
€ et l'Allemagne avec 0.32 €/ min contribuent considérablement
à la hausse du prix moyen européen (0.28 €) soit 0.04 €
de plus que la France.
Conclusion partielle :
d e l a t é l é ph o
D'une manière absolue, les prix des opérateurs
français sont élevés et supérieurs à la
moyenne européenne
2 - Analyse de l'écart entre les prix minima et
maxima observés :
Il est en effet très important d'analyser
l'écart qui existe entre les offres à montant maximal et à
montant minimal, cette différence traduit notamment le taux de
concurrence.
Le graphique suivant illustre pour chacun des six pays la
différence entre les prix maximal et minimum proposés.
1 1
Ecarts entre prix mminima et maxima pratiqués
par les opérateurs
Prix on net Prix off net Prix vers fixe
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile44.png)
16
14
12
10
4
2
8
6
0
1
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile45.png)
France Royaume Uni Espagne Allemagne Finlande Suède
![](evolution-du-marche-francais-de-la-telephonie-mobile46.png)
Source : Rapport de Mesures comparatives d'indicateurs
d'intensité concurrentielle sue les marchés mobiles
européens en 2002 ; publié par l'ART
Analyse et commentaire :
d e l a t é l é p h o n i
e
Qu'il s'agisse des appels on net, off net que vers fixe, nous
remarquons facilement que la différence entre prix maxima et minima sont
très faibles pour la France, le royaume uni ainsi que la finlande. Ceci
dit que dans ces trois pays, le prix moyen effectif dépend peu du niveau
de consommation, contrairement aux autres pays. Mais ce qui nous
intéresse dans le cadre de notre étude, c'est bien la niveau de
concurrence entre les opérateurs de ce trois pays. Les résultats
montrent bien l'alignement des prix minima et maxima, autrement dit, il y a une
faible concurrence et la marché est relativement stable. Ceci, nous
l'avons déjà dit quant au marché français, mais
celui-ci a une particularité frappante comparé aux marché
anglais et finlandais, les prix : les prix sont élevés, c'est
à dire que le marché s'est stabilisé avant d'atteindre son
niveau le plus bas, ou du moins, un niveau comparable aux marché
européen.
|