Le droit du travail à l'épreuve des nouvelles technologies de l'information et de la communication( Télécharger le fichier original )par Ismaila BA Université Gaston Berger - Maitrise en droit de l'entreprise 2002 |
Parag.2 - La fin des hiérarchiesLes sociétés occidentales ont transformé leur organisation pour y intégrer les NTIC. Les hiérarchies pyramidales traditionnelles sont remplacés par des réseaux qui traitent l'information sur un plan horizontal. Les décisions autrefois prises par des individus sont transférées à des groupes de travail et à des équipes, dont l'un des outils essentiels est l'intrarnet. Ainsi, selon Gary Loveman, un intermédiaire majeur disparaît dans l'organigramme de l'entreprise : celui des cadres moyens dont le rôle de coordination entre les échanges d'informations en amont et en aval devient beaucoup trop lent. En effet, la compression du temps oblige à une rapidité accrue en réunissant plusieurs fonctions en un seul processus et à des décisions plus promptes pour rester compétitif. Le personnel est réaffecté pour éviter les pertes de temps dues aux multiples transmissions de rapports entre les différents niveaux d'autorité. A - Suppression du niveau hiérarchique Hammer et Champy dans leur ouvrage : « le rengineering » ont étudié ce phénomène actuel de restructuration l'escompte d'IBM crédit qui finance les parcs informatiques des clients d'IBM. Le nombre de services impliqués dans le traitement des demandes de financement des clients entraînant un très grand nombre d'annulations, la direction d'IBM décida alors de supprimer les cinq (05) bureaux chargés du traitement des dossiers pour le confier à un seul agent équipé d'un système informatique suffisamment performant. Le temps de traitement de chaque demande de financement fut ainsi réduit de sept (07) à quatre (04) heures de temps. Ainsi, on assiste à une réduction considérable des heures de travail et même à la disparition de certains empois. Des emplois de toutes sortes se trouvent menacés puisque les ordinateurs aident à coordonner les flux d'activités : vendeurs, gestionnaires de comptes, chauffeurs routiers, magasiniers, personnel de service d'expédition et de facturation. A tous les niveaux hiérarchiques disparaissent des emplois. Jérémy Rifkin dans la « Fin du travail »26(*) mentionne des exemples d'entreprises ayant réduit leur échelle hiérarchique de manière conséquente : « Eastman Kodack a fait passer son échelle hiérarchique de treize à quatre degrés. Intel pour certaines de ses opérations, a supprimé cinq niveaux sur les dix de son échelle de commandement. Section II - Une plus grande flexibilité du travailDans l'univers post-moderne de ce début de millénaire, le travailleur est confronté à une perte de repères. Comme le dit Seyries, « nous sommes passés du dur au mou flou ». En effet, on assiste à la fin du cadre de travail rigide. C'est le développement du nomadisme (parag.1 ) dont les limites actuelles se situent sans doute plus dans les têtes que dans les faits. Ainsi, les évolutions technologiques du travail aboutissent à une mutation des méthodes mais surtout à un nécessaire changement des mentalités (parag. 2). * 26 RIFKIN, Jeremy. - « La fin du travail ». - Paris, La Découverte, 1995. Il est également économiste fondateur de la Fondation On Economic Trends Washington. |
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