Parag.2 - Surveillance
éventuelle du contenu du courriel syndical
Connaître l'émetteur et le poste récepteur
d'un message syndical est déjà préoccupant : alors
prendre connaissance de son contenu est périlleux. Mais il est
techniquement possible de connaître les pages qui ont été
lues par tel poste sur tel site même si l'exercice nécessite plus
de travail que le simple relevé des sites consultés. Mais
« possible » n'est pas « probable » et
« probable » ne signifie pas
« certain », l'arrêt Nikon a de ce point soutient que
si le courrier est présenté comme personnel, est donc a priori
inviolable.
Que faire ? Crypter les messages syndicaux à
l'instar du courrier médical ? Qui aura la clef ? Cette
protection est elle vraiment efficace pour le réseau interne ?
Dans tous les cas les gros tuyaux mis à la disposition
par les NTIC ne remplaceront jamais l'action ou le contat physiques : la
collecte des cotisations tout comme la distribution des tracts n'avaient depuis
longtemps plus pour but unique de faire vivre financièrement les
syndicats mais d'amorcer un dialogue.
Après les nombreux accords d'états majors
signés ces dernières années, prenons garde que le dialogue
social ne devienne, à cause des facilités déconcertantes
données par les NTIC, encore plus déconnecté des
réalités de terrain : un dialogue virtuel.
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