B/L'aménagement des espaces naturels
protégés :
Pour permettre une véritable valorisation du
littoral et des zones côtières ,il est nécessaire qu'un
travail de reconquête et de réhabilitation soit entrepris dans
les espaces naturels qui présentent une richesse biologique et
paysagère. Ceci peut être réalisé par la mise en
place des instruments de planification et d'aménagement
adéquats, la création des zones sensibles littorales des espaces
naturels à protéger répond, comme il a été
analysé précédemment, à des exigences
d'intérêt national tenant à leur mission de protection de
la nature côtière et à celle d'amélioration des
conditions de vie des citoyens dans les zones côtières. Par
ailleurs, cette tendance vers une approche nouvelle de la gestion de l'espace
côtier et de sa valorisation économique et social en tant que
patrimoine naturel à protéger, doit préalablement prendre
en considération les exigences des intérêts locaux car ces
espaces sont institués sur des portions du territoire où les
populations locales notamment les pêcheurs, les plaisanciers, et les
usagers du domaine public maritime,... ont acquis certains droits (pêche,
aquaculture, activités de plaisance...).
Ainsi, ne sont autorisées sur ces espaces sensibles
que les aménagements qui peuvent avoir pour objet la conservation ou la
protection de ces espaces et ces milieux. En effet,les plans
d'aménagement urbain doivent classer les parcs , réserves marines
et tout espace naturel côtier en interdisant toutes les opérations
d'aménagement qui portent atteinte à l'équilibre de son
écosystème et ses paysages .
Ils ressentent dans l'interdiction de certaines activités
ou dans la délimitation des zones à l'usage public et et la la
création de ces espaces (parcs marins , réserves marines, sites
culturels ou archéologiques à protéger) comme un gel du
territoire et ont l'impression d'être les victimes d'une injustice
puisqu'ils font seuls les frais d'une opération destinée à
protéger le capital nature du pays .
C'est pourquoi, l'implication de la population et du
citoyen dans la gestion de ces espaces côtiers fragiles est une
condition nécessaire pour solutionner les conflits
d'intérêts des différents intervenants et acteurs publics
et privés . Ceci ne peut être atteint qu'à travers la
consécration juridique d'une large concertation et d'un processus
participatif. Or, le droit de la gestion des zones côtières en
Tunisie se démarque de cette schématique puisqu'il se
caractérise par la marginalisation du rôle des associations et
par l'exclusion des populations locales dans la prise des décisions dans
ces espaces sensibles ,seuls en principe peuvent être installés
des équipements légers nécessaires à leur mise en
valeur ou à leur ouverture au public. Par ailleurs, les documents
d'urbanisme et de planification doivent prendre en considération
l'intérêt écologique et paysager de ces espaces
côtiers rares et sensibles.
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