Les obstacles juridiques et institutionnels à l'édification de la société sénégalaise de l'information( Télécharger le fichier original )par Ismaila BA Université Gaston Berger de Saint Louis (Sénégal) - Diplome d'études approndies 2004 |
B - Les autres secteurs du marché des télécommunicationsC'est ainsi dans cette rubrique que nous allons étudier la connexion à l'internet et les entreprises de presse et le secteur des téléservices. 1°/- La connexion à l'InternetMême si les professionnels n'en sont pas encore tout à fait satisfaits, la connexion à Internet a connu une évolution appréciable grâce aux efforts consentis par la Sonatel en lançant la commercialisation de l'ADSL (Asymétric, Digital, Subscriber Line) ou l'internet à haut débit41(*) . Le Sénégal est ainsi le premier pays de l'UEMOA à déployer cette technologie et le quatrième au niveau africain après l'Afrique du Sud, le Nigeria et la Tunisie42(*). Huit ans après la connexion officielle du Sénégal à Internet, le nombre de fournisseurs d'accès s'élève à une trentaine. Ces derniers peuvent être regroupés en quatre catégories : les fournisseurs du secteur privé souvent sous forme de cybercafés, les structures de recherche et d'enseignement, l'Administration, les Ongs. Parmi les principaux fournisseurs d'accès, on trouve Télécomplus (une filiale à 100% de la Sonatel), ARC informatique, l'Université Cheikh Anta Diop, l'Aupelf-Uref, Trade point, Silicom Valley ou la primature du Gouvernement du Sénégal.43(*) Par ailleurs, tandis que le nombre total de points d'accès à internet est estimé selon ART en mars 2004 à 215, celui des domaines « SN » officiellement déclarés s'élève à près de 1516 en janvier 2004.44(*) Les internautes au Sénégal dépassent le cap de 200 000 en janvier 2004.45(*) Etat des lieux de l'internet au Sénégal46(*) Bande passante internationale : 465 MBPS (octobre 2004)
2°/- Les entreprises de presseComme société de service public, la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) assure une couverture quasi intégrale du territoire aussi bien au plan radiophonique que télévisuel. Elle doit cependant de plus en plus faire face à la concurrence de Chaînes de Radio et de télévisions privées et étrangères. L'autorisation de la Chaîne de télévision à péage Canal Horizon en 1991, la création de chaînes de radio privée à partir de 1994 et l'accès à la télévision par satellite ou par un système d'Antenne (MMDS) peu coûteux et permettant d'accéder à une trentaine de canaux, ont ouvert la voie à la pluralité audiovisuelle.47(*) Il n'existe pas moins de vingt stations de radio privées émettant en modulation de fréquence, auxquelles il faut ajouter six radios communautaires et trois chaînes étrangères : (RFI, BBC et Africa n°1). On compte actuellement quatre quotidiens et trois radios qui peuvent être consultés ou écoutées en ligne sur Internet.48(*) Après la fin du monopole du quotidien le « Soleil » et de celui de la chaîne de radio publique, il est maintenant question d'octroyer des licences pour exploitation de deux chaînes de télévision privées.49(*) Déjà en 2000, le groupe Sud Communication avait lancé une chaîne de télévision, « La Chaîne Africaine » qui émet depuis Paris attendant une autorisation d'émettre au Sénégal qui tarde à se réaliser du fait d'un environnement juridique déficient. * 41 L'ADSL a été lancé au Sénégal le 03 mars 2003. * 42 www.osiris.sn/batik n°63 octobre 2004. * 43 G. Dafé et M. DANSOKHO, Les NTIC : Défis et opportunités pour l'économie sénégalaise, UNRSID, 2002. * 44 www.osiris.sn/chiffres3.htm. * 45 www.osiris.sn/chiffres/html.( site visité le 18 mars 2005). * 46 www.art.sn/actualité/télécom./65df/html (page consultée le 11/02/05) * 47 In Momar Coumba DIOP, Le Sénégal à l'heure de l'information, Paris, Karthala 2002. * 48 UNSRID, Momar Coumba DIOP, le sénégal à l'heure de l'information, Paris, Karthala, 2002. * 49 Un appel à candidature a depuis janvier 2001 été lancé dans ce sens (Batick, janvier 2001). |
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