Les conséquences de la convergence sur les médias traditionnels( Télécharger le fichier original )par Jérémy Piotraut Euromed Marseille - M.Sc. en Entertainment et Media Management 2006 |
2.1.3 Les limites des nouveaux médias.En parallèle des succès du Web, certaines initiatives prises par les nouveaux médias sont victimes de grosses désillusions. C'est le cas du Podcast qui, annoncé pour remplacer la radio et le CD, n'a jamais réellement trouvé un succès commercial. Une question de génération Si l'usage du Web se généralise chez les jeunes : 80 % des 13-24 ans se connectent chaque mois sur Internet et plus de la moitié en ont une utilisation quasi-quotidienne, il n'en est pas de même pour les plus âgés. Ces derniers, encouragés par leurs enfants et petits enfants continuent à fortement s'équiper mais n'adoptent pas les mêmes habitudes que les plus jeunes, notamment dans la consommation de médias. Jean Paul Tréguer dans son livre « Les seniors et Internet, histoire d'une passion » explique : « Pour les seniors, le Web remplit un besoin existentiel de ne pas se sentir distancé ou marginalisé par les nouvelles technologies ». Leur consommation est surtout ciblée sur le commerce en ligne, le E.tourisme ou les loisirs numériques. Les plus de 50 ans restent bien souvent fidèles à leur consommation de média traditionnels avec un usage quotidien de la télévision et de la presse papier. Le modèle intrusif du Web 2.0 Internet a toujours été considéré comme un espace de liberté et de confiance, ou les internautes étaient prêts à livrer des informations personnelles. Il y a encore quelques années, le Web restait à l'écart du système commercial, mais il est aujourd'hui rattrapé par celui ci. Ainsi, la plupart des Business Models du Web 2.0 intègrent une rémunération par la publicité, bien plus efficace que les médias traditionnels de par son système interactif qui offre une meilleure connaissance du consommateur. Il est prouvé que les marques du Web possèdent une sympathie vis-à-vis du public, et les Google, Yahoo jouissent d'une véritable confiance des utilisateurs. Cependant, des voix s'élèvent pour dénoncer l'exploitation commerciale à la fois du contenu produit par les visiteurs, et par les atteintes à la vie privée que constitue le ciblage publicitaire lié à la personnalisation. Certains vont même jusqu'à parler d' esclavage 2.0. Il s'élève également les craintes des consommateurs face à la naissance du stockage en ligne de ses données, lorsqu'elles sont placées entre les mains du système économique. Les nouveaux médias ne peuvent se suffire à eux-mêmes La multiplicité des contenus diffusés sur le Web expose l'internaute à des choix qu'il n'est pas aujourd'hui préparé à faire. Au contraire, l'arrivée des nouveaux médias ouvre des choix jusqu'alors limité par les contraintes techniques et économiques. Des études prouvent que cet hyper choix déroute, et l'orientation face à ce sur plein de contenus parait difficile à gérer pour le consommateur. Ainsi, en télévision, on constate que les chaînes généralistes traditionnelles gardent les plus forts taux d'audience, même chez les téléspectateurs qui accèdent à une offre élargie et ce, malgré la profusion des chaînes dites « thématiques » ou « mini généralistes ». De même, dans le monde de la radio : dans les années 80, l'ouverture de la bande FM a provoqué l'apparition d'une multitude de radios. Or, aucune station généraliste préexistante à la libéralisation des ondes n'a disparu, bien au contraire. Malgré l'avènement des radios musicales, les traditionnelles tels que RTL, Europe 1, France Inter demeurent toujours, parmi les plus écoutées de France. Les grands équilibres du secteur radiophonique n'ont pas été bouleversés par l'élargissement de l'offre. |
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