CONCLUSION
L'étude menée sur les déterminants de la
malnutrition dans les pays en développement portait sur trois objectifs
principaux à savoir :
- Avoir une meilleure compréhension des
déterminants clés de cette dernière dans le monde en
général, et dans les pays en développement en
particulier ;
- Ensuite, pouvoir agir sur lesdits déterminants afin
de réduire la prévalence de la malnutrition dans le temps et ce
de façon durable, tout en freinant les conséquences
négatives que celle-ci engendre sur la mortalité infantile;
- Enfin permettre aux différents gouvernements de
pouvoir mettre en place des politiques viables afin de dégager
éventuellement des ressources à affecter à d'autres
secteurs de la santé dans l'avenir.
Notre analyse sur les déterminants de la malnutrition
dans les pays en développement a montré que les variables :
éducation des femmes, accès à l'eau potable,
disponibilité alimentaire et revenu par tête sont
négativement et significativement corrélées à la
malnutrition des enfants. De là, un ensemble d'actions pourrait
être envisagé dans le sens de la réduction de la
prévalence de la malnutrition dans les pays en développement.
Ainsi, pour l'éducation des femmes, des politiques
incitatives devrait être mises en place afin d'améliorer
l'accès de ces dernières à une meilleure éducation
si l'on veut inverser la tendance de la malnutrition infantile. Par ailleurs,
de meilleures stratégies en terme d'accessibilité à l'eau
potable et en terme de redistribution des revenus dans lesdits pays devrait
tendre à réduire significativement la prévalence de la
malnutrition. Enfin, un accès plus juste à l'alimentation devrait
aussi aider à lutter contre le problème.
Toutefois, même si pour notre échantillon, la
variable démocratie ne ressort pas significative dans la
réduction de la malnutrition, il n'en demeure pas moins qu'elle reste
une des conditions indispensables à une meilleure redistribution des
revenus en particulier, et à une amélioration de
l'éducation en général. Il est donc important dans une
telle situation d'améliorer conjointement ces différentes
variables dans le sens de réduire la prévalence de la
malnutrition.
Si toutes ces actions sont correctement menées, la
conséquence serait une réduction de la malnutrition des enfants
de moins de cinq ans, mais aussi la réduction de la mortalité
infantile dans les pays en développement. Par ailleurs cela permettra
aux Etats de dégager des ressources à affecter à divers
autres secteurs de la santé afin de tendre vers la réalisation
des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
En conclusion, nous pouvons dire que les résultats sont
acceptables sous l'hypothèse de normalité des résidus et
de stricte exogénéïté des variables
(suspectées d'endogénéïté) que nous n'avons
pas pu résoudre. En outre, il serait intéressant de comparer les
effets relatifs de chacune des variables explicatives sur le taux de
prévalence de la malnutrition afin d'établir des ordres de
priorité dans les politiques d'intervention sur la question de la
malnutrition. La recherche peut alors être poursuivie dans ce sens.
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