b) Signes
physiques
La douleur abdominale a été présente
à la palpation abdominale de tous les malades de notre série
(100%).
Dans sa thèse sur le traitement laparoscopique de
l'ulcère duodénal perforé en 2000, Almowitch B. a
trouvé 30% des patients présentant la contracture abdominale.
[23] Dans notre série, nous avons trouvé 55,3% des patients ayant
la contracture abdominale.
La
douleur dans le Douglas est retrouvée dans les différentes
études avec un taux variant entre 26 et 80%, faites respectivement par
KUNIN N. en 1991 en France [24] et Dembélé BM en 2005 au Mali.
[15]
Dans notre série, le taux de 87,5% était
trouvé, et ce taux est lié au stade évolutif de la
maladie.
IV.5. Examens
complémentaires
SAMAKE S qui a travaillé à l'hôpital du
point G de 2007-2008 sur un échantillon de 129 cas a montré que
l'examen radiologique de l'abdomen sans préparation était le plus
réalisé, soit dans 72,5% de cas. [25]
Dans notre série, il a été
réalisé chez 31 patients soit 55,3% dont 17 soit 54,8% ont
présenté le pneumopéritoine, 7 cas ou soit 22,6% ont
présenté le grisailles diffuses, 5 cas soit 16,1% de niveau
hydro-aérique.
Ce taux est plus faible que celui de Samake S, cela pourrait
être dû au bas niveau socioéconomique de nos patients.
4.3
TRAITEMENT
a. Traitement
chirurgical
Technique
opératoire
L'attitude thérapeutique face à une
péritonite aiguë généralisée dépend de
la constatation per-opératoire faite par le chirurgien.
L'iléostomie été l'acte chirurgical le plus
pratiqué dans notre série soit 37,5% ; ceci est
compréhensible si l'on sait que les perforations Iléales ont
représenté l'étiologie la plus fréquente.
Nos taux sont proches de 40% de COULIBALY OS. [26] ainsi que
de 45% de DEMBELE B. [15] chez qui prédominent également les
perforations iléales.
L'excision suture est particulièrement efficace pour
les perforations uniques, arrondies ou punctiformes vues tôt [27].
En plus du traitement étiologique qui est chirurgical,
l'ensemble de nos patients ont bénéficié d'un lavage +
aspiration du liquide péritonéal, comme dans la plupart des
séries africaines. [15, 19] Et 71,4% d'entre eux ont
bénéficié d'un drainage associé à ce
lavage.
b. Traitement
médical
i. La réanimation :
A la manière des séries de 2017 et 2O19, le
temps d'attente a été relativement long (en moyenne 2.1 jours
avant la laparotomie), généralement faute de moyens financiers.
Par contre il a été bref (de quelques heures) dans la
série de DEMBELE B. [15]. Pendant ce temps a été
réalisée une réanimation simple (essentiellement
sérums glucosé, salé isotonique, ringer lactate) comme
celle de DEMBELE B. [15]. Aucun patient n'a pu réaliser un ionogramme.
L'hyperalimentation parentérale décrite par
certains auteurs [18, 26] n'a pas été effectuée chez nos
patients.
8,9% de nos patients ont bénéficié d'une
transfusion sanguine avant l'intervention chirurgicale. Des taux proches ont
été trouvés par certains auteurs africains. [8, 15, 28]
ii. L'antibiothérapie
:
L'antibiothérapie a été
systématique et probabiliste. Il a été utilisé
l'association Ciprofloxacine + Métronidazole pour les adultes et
cefotaxime ou ceftriaxone + Métronidazole pour les enfants, sans
antibiogramme, mais modifiée et adaptée en cas
d'inefficacité clinique.
Cette association a été utilisée par
d'autres auteurs [15, 27, 29] qui l'ont souvent modifiée en fonction du
résultat de la bactériologie du pus prélevé en per
opératoire. Ces examens bactériologiques n'ont pas pu être
effectués dans notre série faute de moyens.
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