E- Moyens d'existence et environnement
Tout en continuant de fournir une assistance vitale, les
acteurs humanitaires se sont concentrés sur l'intégration
effective des réfugiés dans la sphère
socio-économique du Tchad. Un programme d'autonomisation
dépendant fortement de l'agriculture est mis en place malgré les
incertitudes liées aux changements climatiques, à la pression
démographique et à l'infertilité des sols. Des
mécanismes de sécurisation de l'accès aux terres arables
avec les autorités administratives et les dirigeants traditionnels ont
été mis en place. Les chaînes de valeur sont
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explorées pour créer de nouvelles
opportunités tandis que les offres de formation professionnelles ont
augmenté. Les activités liées aux moyens de subsistance
ont visé simultanément le renforcement de la coexistence et la
cohésion sociale entre les réfugiés et les
communautés d'accueil.
L'objectif du secteur était de passer de l'aide
humanitaire à un plan de développement durable et à long
terme grâce à une collaboration étroite avec les acteurs du
développement. Cela a pris en compte la construction de systèmes
d'irrigation et de systèmes d'eau répondant aux besoins de
l'agriculture et de l'élevage, l'expansion des services
vétérinaires et le renforcement des capacités de formation
professionnelle.
L'inclusion financière a été promue en
tant que catalyseur essentiel de la croissance économique et de la
réduction de la pauvreté car l'accès au financement peut
stimuler la création d'emplois, réduire la
vulnérabilité aux chocs et augmenter les investissements dans le
capital humain. Pour atténuer l'impact des réfugiés sur
l'environnement, le secteur a continué à promouvoir les
mécanismes communautaires de gestion des bois, du reboisement ainsi que
les meilleures pratiques en agroforesterie et en agriculture. Des
comités de villages et des clubs de l'environnement ont
été mis en place pour sensibiliser le public aux défis
environnementaux. L'Inspection des Eaux et des Forêts a été
également étroitement associée afin de soutenir les
comités dans la production de plants, le reboisement, la
régénération naturelle et la gestion des sites de
défense. L'accès à l'énergie est une
préoccupation majeure pour les réfugiés.
L'approvisionnement en combustibles de substitution à la
dépendance au bois de chauffage. Des équipements permettant
d'économiser de l'énergie, tels que des poêles en banco et
les fours sont produits et distribués localement tandis que des
séances de sensibilisation à l'utilisation rationnelle et aux
pratiques d'économie d'énergie sont organisées. Ce secteur
est sous la houlette de l'ADES et de CARE en partenariat avec le FOA.
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