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Les enjeux de la conservation de la biodiversité pour les pays du bassin du Congo: cas du parc national de Lobéké au Cameroun


par Jean Marie Bakeleki Bohin
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master en Relations Internationales 2023
  

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B. L'économie durable

L'atteinte des objectifs du développement durable passe par l'utilisation adéquate d'un certain nombre d'outils d'ordre technique, politique ou socio-économique. Le rôle de l'économie est de plus en plus indispensable à l'atteinte des objectifs du développement durable. Tous les secteurs clés du développement durable comportent un volet économique, dans lequel divers outils peuvent être optimisés.

Ici, nous estimons que la question du financement durable est essentielle voir centrale. À cela s'ajouterai la question de l'économie verte, qui prend de l'importance dans la mise en oeuvre du développement durable, après Rio+20153.

1. Le financement durable.

Le financement des activités d'un pays suppose la création de richesses. Il s'agit de la croissance économique, qui est la variation positive de la production nationale de biens et de services sur une période donnée. La croissance économique se mesure par le produit intérieur brut (PIB), qui est aujourd'hui l'indicateur usuel pour l'appréhender. Et donc, le financement du développement durable est tributaire de la croissance économique. On peut supposer qu'en période de crise, les financements seront moins disponibles qu'en période de forte croissance. Cependant, le financement du développement durable est aussi une question de volonté politique et d'engagement au niveau national et international154.

Le financement public

152Ibid. p. 4.

153IFDD, Yelkouni, M.et al., Développement durable - Comprendre et analyser des enjeux et des actions du développement durable, Université Senghor, 2018, p. 55.

154 Ibid., p. 56.

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Le financement public du développement durable relève en général des organisations internationales et des gouvernements nationaux. Il a donc une dimension internationale et nationale. À l'échelon international, des organisations comme le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale sont des partenaires clés du développement. Pour l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD), le FMI envisage :

- De relever l'accès des pays en développement aux ressources du FMI, ce qui leur permettrait de mieux faire face à leurs besoins de financement de la balance des paiements tandis qu'ils cherchent à accélérer leur croissance ;

- D'accroître l'aide à l'établissement de diagnostics et d'intensifier le renforcement des capacités pour les pays qui cherchent à augmenter leurs investissements pour réduire leurs déficits d'infrastructures ;

- De mettre davantage l'accent sur l'équité, l'inclusion et l'équilibre des genres dans les travaux opérationnels, en s'inspirant de l'analyse en cours et des travaux d'autres institutions ;

- De mettre davantage l'accent sur les pays fragiles et les pays touchés par des conflits ;

- D'intensifier de manière sélective le renforcement des capacités dans les domaines de la mobilisation des recettes, de la taxation de l'énergie et du développement des marchés financiers155.

Dans le domaine de l'environnement, l'aide publique au développement est un levier indispensable, en particulier pour les biens publics régionaux et mondiaux. En plus de la Banque mondiale et du FMI, il ne faut pas négliger les institutions régionales comme la Banque africaine de développement (BAD). Dans le domaine des changements climatiques, la communauté internationale s'engage toujours sur des promesses de financement. Ainsi, en 2010, à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les pays développés s'engageaient à mobiliser ensemble100 milliards de dollars par an à l'horizon 2020 pour pourvoir aux besoins des pays en développement156.

En 2015, l'Accord de Paris a fixé un nouveau plancher de 100 milliards de dollars par an à mobiliser avant 2025. Cependant, il existe divers fonds que ces pays peuvent mobiliser pour des actions:

- Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) est un organisme dédié à la coopération internationale pour financer des initiatives engagées dans la lutte contre les principales menaces sur l'environnement : la dégradation de la biodiversité, les changements climatiques, la dégradation des eaux internationales, l'appauvrissement de la couche d'ozone, la dégradation des sols par les polluants organiques persistants (POP).

- Le FEM compte 175 gouvernements membres et travaille en partenariat avec le
secteur privé, les organismes non gouvernementaux (ONG) ainsi que les organisations internationales pour traiter des enjeux environnementaux au niveau mondial, tout en soutenant les initiatives de développement durable au niveau national.

.Le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) est un fonds public bilatéral que le gouvernement français a créé en 1994 à la suite du Sommet de Rio. Son objectif est de

155 Idem.

156 Idem.

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favoriser la protection de l'environnement mondial par des projets de développement durable dans les pays en développement ou en transition. Les domaines prioritaires sont la biodiversité, les changements climatiques, la protection des eaux internationales, la dégradation des sols ainsi que la lutte contre les POP. Les projets doivent mettre en oeuvre les grandes orientations de la Convention sur la diversité biologique : la préservation de la biodiversité ; la gestion durable des ressources naturelles ; la valorisation de la biodiversité comme atout au développement économique et social. Les deux axes prioritaires sont l'implication des populations locales et l'intégration de la biodiversité dans les démarches de développement157.

Pourquoi les États doivent-ils trouver des ressources publiques propres pour financer leur développement durable ? Plusieurs raisons existent :

- Arriver à financer leur propre développement sans toujours dépendre de l'extérieur ; lutter contre la pauvreté et les inégalités en investissant dans la gestion des ressources naturelles ;

- Assurer la fourniture de biens et de services publics que les marchés évitent de fournir ou fournissent en quantité insuffisante.

La mobilisation d'un financement public interne pour l'environnement nécessite donc la mise en place d'une fiscalité environnementale dédiée, ce qui suppose de revoir la taille de l'assiette fiscale et d'améliorer l'administration des impôts et taxes. La fiscalité environnementale est un instrument qui vise à prendre en compte, dans les coûts supportés par les acteurs économiques (entreprises, ménages, secteur public), le coût des dommages environnementaux causés par leurs activités. Les taxes environnementales peuvent être distinguées en fonction de la problématique environnementale à laquelle elles s'appliquent : la consommation de ressources (ressources biotiques, ressources en eau, matières premières énergétiques et minérales), les changements climatiques (émissions de gaz à effet de serre), les pollutions (pollution de l'air et de l'eau et gestion des déchets)158.

Par exemple, le Bénin a instauré, dans sa politique nationale de gestion des déchets urbains, la taxe d'enlèvement des ordures (TEO), qui varie :

- Entre 500 et 8 000 francs CFA pour les occupants d'immeubles à des fins d'habitation

;

- Entre 2 000 et 50 000 francs CFA pour les occupants d'immeubles à des fins d'activité commerciale, industrielle et professionnelle.

Dans le bassin du Congo, les différents pays sont riches en ressources naturelles renouvelables et non renouvelables. Dans ce cas, la fiscalité des industries extractives doit tenir des impacts à court, moyen et long terme. On peut donc imaginer qu'une part des gains soit conservée et investie au service des générations futures, comme dans les fonds souverains. En somme, l'État doit être le moteur du financement de l'environnement à travers des politiques budgétaires appropriées159.

157 Idem.

158 Idem.

159 Idem.

74

Le financement privé

Le développement d'un pays est lié au dynamisme du secteur privé, car le public ne peut pas supporter à lui seul tous les investissements indispensables à la croissance économique. Les ressources privées sont donc des moteurs de croissance et de création d'emplois. Même si, de nos jours, le secteur privé est sensibilisé à la cause de l'environnement, son niveau d'investissement dans ce domaine reste faible. Les gouvernements nationaux se doivent d'inciter les banques privées et les assurances à contribuer au développement durable par l'octroi de crédits sur des projets innovants. L'accès des ménages et des entreprises au crédit est en soi un problème en Afrique, où les taux d'intérêt sont élevés. Or les banques ont une responsabilité dans le financement du

développement durable. En effet, elles peuvent jouer un
rôle en amont des projets d'investissement de leurs clients (particuliers ou entreprises)160.

Les investissements dans l'éco-innovation sont souvent coûteux ; en général, les banques préfèrent financer des projets dont la rentabilité est réalisable à court terme. Ainsi, pour stimuler un financement privé interne, les pouvoirs publics devraient mettre en place des politiques pour encourager les investissements de long terme dans le domaine de l'environnement. Pour ce faire, selon les Nations Unies (2015), il faudrait :

- Assurer un meilleur accès aux services financiers aux ménages et aux micros entreprises ;

- Promouvoir les prêts pour les petites et moyennes entreprises ;

- Développer des marchés financiers pour les investissements à long terme ;

- Améliorer la réglementation pour une meilleure gouvernance dans le système financier.

Il existe cependant des organismes et des fonds privés très actifs dans le domaine de l'environnement, qui mobilisent des ressources financières non négligeables dans des domaines spécifiques comme la conservation des ressources naturelles. On peut citer, entre autres, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la Fondation pour la nature et l'homme et la fondation MAVA161.

Le financement mixte

Les besoins de financement du développement durable sont considérables, en particulier dans une période de crise économique. Il faudrait donc envisager des financements mixtes combinant des capitaux privés et publics. Cela implique la mise en place de partenariats innovants pour financer le développement durable. Dans bien des cas, lorsqu'on parle de financement mixte, le partenariat public-privé est évoqué. Or, il existe différentes formes de partenariats, combinant les gouvernants, la société civile, les institutions privées à but lucratif, les banques de développement, etc. S'il est bien conçu, le financement mixte permet aux gouvernements d'utiliser des fonds publics pour lever des capitaux privés et ouvre également la voie à des modes de financement modernes et alternatifs comme le Bit coin. Il existe aussi un avantage à ce mode de financement : partager les risques et les rendements mais aussi les

160 Ibid., p. 58.

161 Idem.

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émotions dues à la participation directe des parties prenantes (personnes morales et physiques) aux missions et actions de conservation. Cependant, l'État peut continuer de jouer

son rôle régalien sur le plan social, environnemental et économique, au nom de l'intérêt général162.

2. L'économie durable comme économie verte et circulaire

La notion d'économie verte a été un des points saillants des débats à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20)4. Le développement durable n'est possible qu'en prenant des trajectoires de croissance économique respectueuses de l'environnement. C'est ainsi que l'économie verte est considérée comme un outil de développement durable.

a. L'économie verte

Plusieurs termes sont utilisés dans le cadre de ce concept, allant de l'économie verte aux emplois verts. Une première définition à mettre en relief est celle du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE, 2011) : « une économie qui améliore le bien-être humain et l'équité sociale tout en réduisant de façon significative les risques environnementaux et les pénuries écologiques »163.

Sous sa forme la plus simple, l'économie verte se caractérise par un faible taux d'émission de carbone, l'utilisation rationnelle des ressources et l'inclusion sociale. Pour l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'enjeu concerne la croissance économique dans ses pays membres. Ainsi, pour elle, « la croissance verte consiste à favoriser la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et les services environnementaux sur lesquels repose notre bien-être. Pour ce faire, elle doit catalyser l'investissement et l'innovation qui étayeront une croissance durable et créeront de nouvelles opportunités économiques » (OCDE, 2012)164.

Un autre terme employé est celui d'emplois verts, que plusieurs organisations comme le Bureau international du travail mettent en relief. Selon Les Verts (2014), les emplois verts recouvrent toute activité professionnelle qui contribue à protéger l'environnement et à lutter contre le changement climatique parce qu'elle économise de l'énergie et des matières premières, encourage les énergies renouvelables, réduit les déchets et la pollution ou protège la biodiversité et les écosystèmes. De manière générale, les pays d'Afrique ont adopté la définition du PNUE pour la mise en oeuvre de leurs stratégies d'économie verte165.

La mise en oeuvre de l'économie verte est un processus. Le guide pratique de

l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF, 2015) pour l'intégration des stratégies

de l'économie verte dans les politiques de développement propose cinq étapes principales :

- Le choix des secteurs ;

- L'identification des options d'intervention : la formulation des politiques ;

- L'évaluation des options d'intervention ;

- L'élaboration d'une stratégie et d'un plan d'action ;

- La mise en oeuvre de la stratégie, le suivi et l'évaluation des progrès.

162 Ibid., p. 59.

163 Idem.

164 Idem.

165 Idem.

Ces cinq étapes contribuent à une analyse transversale de l'élaboration et de l'évaluation des politiques et des investissements de l'économie verte.

L'Afrique est un continent où les opportunités sont réelles pour une transition vers une économie verte. Des stratégies existent ou sont en cours d'élaboration. Les principaux secteurs clés sont la forêt, l'agriculture, l'eau, la pêche, l'élevage, l'énergie, les mines, la sylviculture, les déchets, le transport, l'assainissement, le tourisme et la construction. Il y a toutefois un secteur qui doit être prioritaire et transversal à tous les autres : l'éducation166.

b. L'économie circulaire

La notion d'économie circulaire est née des limites de l'économie linéaire actuelle. Depuis la révolution industrielle, le modèle de production et de consommation repose sur des ressources naturelles abondantes, et sur un schéma d'utilisation linéaire : on extrait des matières premières, on produit des biens et services, on consomme ces biens et services, on se débarrasse des déchets. Ce modèle conduit inexorablement à l'épuisement des ressources naturelles167.

Le principe clé de l'économie circulaire est d'éviter le gaspillage des ressources et l'impact environnemental. Pour Laurent et Le Cacheux (2015), l'économie circulaire vise des prélèvements limités des ressources, l'utilisation d'énergies renouvelables et la minimisation des déchets. Selon l'ADEME (2013, p. 4), l'économie circulaire est un «système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l'efficacité de l'utilisation des ressources et à diminuer l'impact sur l'environnement tout en développant le bien-être des individus »168

Nous reprenons ici les principes énoncés par l'ADEME. Ainsi, l'économie circulaire repose sur trois domaines d'action et sept piliers, comme le montre le schéma ci-dessous.

Figure 07 : schéma de l'économie circulaire. Source : ADEME (2013).

166 Idem.

167 Ibid., p. 61.

168 Idem.

76

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Les trois domaines d'action concernent : l'offre des acteurs économiques ; la demande et le comportement des consommateurs ; la gestion des déchets.

Chacun de ces domaines comprend un ou plusieurs piliers. L'offre des acteurs économiques comporte jusqu'à quatre piliers :

- L'approvisionnement durable, qui concerne le mode d'exploitation ou d'extraction des ressources, en limitant les rebuts d'exploitation et l'impact sur l'environnement ;

- L'écoconception, qui vise à prendre en compte l'ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux ;

- L'écologie industrielle et territoriale, qui constitue un mode d'organisation interentreprises par des échanges de flux ou une mutualisation des besoins ;

- L'économie de la fonctionnalité, qui privilégie l'usage à la possession, et tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes169.

La demande et le comportement des consommateurs s'appuient sur deux piliers :

- La consommation responsable, qui doit conduire l'acheteur à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit ;

- L'allongement de la durée d'usage par le consommateur, qui doit le conduire à la réparation, à la revente ou au don et au réemploi.

Quant à la gestion des déchets, elle repose sur le recyclage, qui vise à utiliser les matières issues de déchets. Ainsi, l'économe circulaire s'inscrit dans une démarche de développement durable. Elle a pour objectif de passer d'un modèle de réduction des impacts environnementaux à un modèle de création de valeur positive sur les plans social, économique et environnemental170.

c. L'analyse du cycle de vie (ACV)

L'ACV est aujourd'hui inscrit dans tout processus d'industrialisation. Pour parvenir à une valorisation optimale des ressources prélevées mais aussi des externalités durant le processus de fabrication, de transformation et de consommation finale du produit.

L'analyse du cycle de vie (ACV) est une méthode normalisée qui permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l'environnement. Pour la norme ISO 14040, l'ACV est une « compilation et évaluation des intrants, des extrants et des impacts environnementaux potentiels d'un système de produits au cours de son cycle de vie ». À quoi sert l'analyse du cycle de vie ? L'ACV est un outil d'aide à la décision. Ses résultats peuvent être utilisés pour des besoins d'écoconception, d'affichage environnemental ou encore d'orientation des politiques publiques. L'ACV a pour objectif de présenter une vision globale des impacts générés par les produits (biens, services ou procédés), déclinée selon différentes simulations : pour les politiques industrielles, il s'agit de choix de conception et d'amélioration de produits, de choix de procédés, etc. ; pour les politiques publiques, de choix de filières de valorisation ou de critères d'écolabellisation des produits.171

L'analyse du cycle de vie s'articule autour de quatre étapes, selon les normes ISO 14040 et 14044 :

169 Idem

170 Idem.

171 Ibid., p. 62.

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- Définir les objectifs et le champ de l'étude

Cette étape permet de déterminer quels sont les objectifs de l'ACV, en précisant l'application qui en sera faite : écoconception, comparaison ou déclaration environnementale. La cible de l'étude (interne ou externe à l'entreprise) est précisée à ce stade, ainsi que la manière dont seront divulgués les résultats (pour des affirmations comparatives par exemple). Le champ de l'étude doit par ailleurs préciser les fonctions du produit étudié, l'unité fonctionnelle choisie, les frontières du système étudié et les limites de l'étude172.

- Inventorier le cycle de vie

Cette étape consiste à dresser l'inventaire des flux de matières et d'énergie entrants et sortants, associés aux étapes du cycle de vie rapporté à l'unité fonctionnelle retenue. L'inventaire est donc une comptabilité analytique des flux. On collecte ainsi des facteurs d'activité (la consommation, en kilowatts ; la distance parcourue, en kilomètres ; les quantités transportées, en tonnes) et des facteurs d'émission (de gaz, en grammes d'oxydes d'azote ; de phosphate dans l'eau, en grammes)173.

- Évaluer les impacts

À partir des flux de matières et d'énergie recensés, on évalue les impacts potentiels, qui peuvent être des dommages.

- Interpréter les résultats obtenus en fonction des objectifs retenus.

Cette étape, qui découle des trois précédentes, permet de valider que les résultats obtenus répondent aux objectifs de l'étude. Ainsi, l'ACV est un outil d'aide à la décision. Elle peut être utilisée à des fins de communication ou pour conduire des politiques industrielles (« écoconception » des produits) ou publiques174.

En plus d'une analyse scrupuleuse des modes de productions et consommations comme évoqué précédemment, le développement durable pour les pays du bassin du Congo ne sera efficient qu'en passant par des formations appropriées à tous les niveaux de l'éducation et en ciblant des couches sociales comme les jeunes filles. Il faudrait aussi que les États africains investissent davantage pour la préservation du capital humain indispensable pour un développement durable du continent.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote