2. Les actions de la GIZ au Cameroun
La continuité d'action entre GTZ et GIZ est prise en
compte dans la suite par l'appellation «GTZ/GIZ» pour nommer l'Agence
quand on évoque l'ensemble de son intervention dans le pays. Recadrant
en permanence selon les évolutions du contexte institutionnel
camerounais et de celui de la sous-région (Bassin du Congo), ainsi que
des grandes thématiques au niveau mondial. Dans la vision globale du
«développement durable» qui est sienne depuis 1998, la
coopération allemande a accordé une place importante à
« l'aménagement des forêts ».
Afin de mieux cadrer le sujet et les enjeux, il convient en
préambule de préciser que la politique de gestion des
forêts et zones de chasses de la localité de Moloundou en
périphérie du PNL, avant la défaite Allemande durant la
seconde guerre mondiale, était dite douce comparativement au
système français qui a suivi. L'«Aménagement des
forêts», était une
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priorité pour les Allemands. Ce système donnera
vie plus tard à la version adaptée aux forêts
communautaires actuellement largement vulgarisé. Le principe de
l'aménagement s'inscrit donc dans la durée car on ne saurait
entreprendre de telles études et planifier des travaux et
activités généralement coûteuses sans certaines
garanties de temps pour une bonne valorisation de l'investissement.
Au Cameroun, sont donc surtout concernées, les
forêts permanentes telles que définies par la loi (forêts
domaniales et communales), même si dans une moindre mesure les
forêts communautaires et forêts de particuliers devraient
l'être aussi (dès que leur vocation permanente est affirmée
par les propriétaires. Propriétaires qui peuvent aujourd'hui
être des particuliers). La plupart des forêts domaniales de
production sont constituées au Cameroun en «Unités
forestières d'aménagement (UFA)». Et, tout comme les
forêts de production, les «aires de conservation» aussi
appelées «aires protégées (AP)» sont
susceptibles d'être aménagées.
Selon les critères internationaux, est
considérée comme durable toute activité
économiquement viable, socialement acceptable et respectueuse de
l'environnement. Si à première vue l'aménagement forestier
peut être considéré comme une activité
répondant à ces critères, l'expérience montre que
c'est loin d'être aussi simple, tant pour les forêts de production
que pour la viabilité écologique. Le caractère socialement
équitable est difficile à respecter pour les aires
protégées ou ce sont les caractères socialement vivables
et la viabilité économique qui sont difficiles à
atteindre.
Pour répondre à ces enjeux beaucoup plus
techniques, d'autres organisations internationales comme le WWF se sont
positionné comme des partenaires gouvernementaux plus ancrés dans
la gestion technique des aires protégées au
Cameroun144.
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