Du respect des droits du nourrisson pendant la vie carcerale de sa mere au Burundi: cas des prisons centrales de Mpimba et Ngozi-femmespar Ildephonse SINDAYIGAYA Univeristé du Burundi - Master complémentaire en Droits de l'homme et Résolution pacifique des conflits 2020 |
Section 4. Suivi de la santé des nourrissons vivants avec leurs mères en prisonLe régime alimentaire n'est pas le seul bémol à souligner dans les établissements de détention. D'autres volets des conditions de détention tels le respect des règles d'hygiène, l'accès à des soins médicaux adéquats, la séparation entre les mineurs et les adultes, et entre les personnes en détention provisoire et les personnes condamnées ont également fait l'objet d'une recommandation d'Amnesty International. Pour protéger la vie des innocents nourrissons vivant dans des prisons avec leurs mères, de mettre en place des conditions d'hygiène mais aussi préconiser l'accès aux soins médicaux adéquats dans le régime pénitentiaire burundais.
La campagne `Femmes en prison' entreprise en 2017 illustre le partenariat entre l'Office du haut-commissaire aux droits de l'homme au Burundi (OHCDH-B), le Ministère burundais de la justice, l'association des femmes juristes du Burundi et le Fonds des Nations Unies pour la 37 population (UNFPA). Cette campagne vise l'amélioration des conditions de vie des femmes détenues et du respect de leurs droits ( https://burundi.ohchr.org/campagne-femmes-en-prison-0). L'un de ce droits est l'accès aux soins de santé de leurs enfants vivant avec elles dans les prisons. Selon le rapport de l`UNICEF 2017, on estime que la vaccination permet d'éviter 2 à 3 millions de décès chaque année. Les programmes de vaccination performants sont restés un pilier de l'action de l'UNICEF en faveur de la survie des enfants en 2017. Une fois encore, l'UNICEF a été le premier acquéreur de vaccins au monde en 2017, avec 2,44 milliards de doses achetées. Pour améliorer l'accès à la vaccination, l'UNICEF a continué de renforcer les systèmes de chaîne d'approvisionnement et de soutenir l'introduction de nouveaux vaccins pour lutter contre les maladies infantiles, notamment les plus létales d'entre elles : la pneumonie et la diarrhée. Elle repose sur un diagnostic approfondi des conditions de détention à travers des visites et des entretiens aussi bien avec les détenues, mais également avec le personnel de l'administration pénitentiaire. La prison centrale de MPIMBA ne dispose que de deux médecins et huit infirmiers chargés de soins et prescriptions médicales pour les prisonniers selon un militant de l'observatoire burundais des prisons 0BP en sigle Le milieu carcéral n'est pas un environnement sain pour les nourrissons et les jeunes enfants. La mère est inévitablement angoissée, les prisons ont tendance à être bruyantes et ne favorisent pas l'intimité. De nombreuses prisons détenant des nourrissons et des jeunes enfants n'ont pas un personnel spécialement formé en nombre suffisant et sont pauvres en possibilités de jeux et d'exercices de développement des facultés motrices (comme c'est le cas à la prison centrale de Mpimba). Des informations issues des prisonnières font savoir que le décès de l'enfant qui vivait avec sa mère, survenu en date samedi 19 septembre 2020, a été dû au fait que les cris d`alerte lancés par la mère et les codétenues n'ont pas été reçus favorablement. Ceci est aggravé par le fait que, disent les prisonnières accompagnées de leurs enfants, lorsque la santé de l'enfant nécessite les 38 soins auprès des hôpitaux, la direction de la prison centrale de Mpimba n'autorise pas facilement que la mère aille faire soigner son enfant. |
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