5.1.1.4.5.2- Attachement aux milieux
L'attachement aux milieux physiques est souvent à
l'origine des inondations dans cette commune. Certains habitants de ladite
commune sont attachés à cette terre, pour eux, c'est une terre,
espace promis que les ancêtres les ont légué et ils ne
comptent pas de se déplacer à cause des inondations. S'ils
quittent les milieux, ils vont perdre leurs objets historiques et qui ont les
valeurs sentimentales en leurs yeux. Les lieux sacrés comme les fleuves,
marres, rivières et les forêts protégé par les
ancêtres deviendrons les lieux de pêche et de chasse tout
simplement, c'est pourquoi, ils refusent de quitter pour a mieux
protéger leurs lieux sacrés. C'est dans cette perspective que
notre informateur lance ses propos en ce sens :
Je suis né et grandir ici dans cette commune, mon
père était un grand conservateur de la tradition. Vous voyez la
case là-bas ? C'est la case à fétiche de mon père,
il m'a légué ses savoirs et maintenant, je conserve aussi
à mon tour nos patrimoines culturels. Si je quitte cette concession, je
veux perdre ma case à fétiche et cette dernière ce n'est
pas construire qui est important mais les locateurs qui se trouvent dedans
là c'est-à-dire, mes fétiches qui sont important. On a
aussi nos lieux d'initiations qui sont légués par nos
ancêtres. Imaginez vous-même si laisse tout ça et je quitte
parce qu'il y a l'inondation. (Entretien avec Moun M, 68 ans, chef de
terre, à Toukra, 15 Septembre 2021).
Occupation anarchique des espaces, manque de voiries, canaux
d'évacuation d'eau, manque d'infrastructure, confluent de deux fleuves,
incivisme et la dégradation de la digue sont des véritables
causes pour la majorité des populations interviewées. Pour
l'anthropologue Émilie Nolet (2019), L'inondation figure parmi les
catastrophes naturelles les plus dévastatrices
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que puissent subir certaines populations. Pourtant, quelques
peuples les considèrent comme une bénédiction. C'est le
cas de certaines communautés des îles Fidji. Pour elles, une
inondation fait naturellement partie d'un cycle ; entre autres avantages,
l'événement charrie des sols fertiles et permet de mettre les
conflits de côté et de resserrer les liens sociaux et familiaux.
Certaines populations de la commune du 9eme arrondissement se
partagent les mêmes points de vue que certaines communautés des
îles Fidji sur les perceptions des inondations. En effet, pour certains
habitants riverains de ladite commune, l'inondation est une
bénédiction divine par rapport à leur perception
culturelle. Ceci peut être indiqué par le témoignage d'un
de nos informateurs :
Tout ce que Dieu fait est bon. On ne s'oppose pas à
la volonté de Dieu. L'abondance de pluie dans cette commune nous permet
à faire nos activités en toute joie. Les pêcheurs et les
agriculteurs que nous sommes, on préfère l'inondation que la
rupture de pluie. Nous dépendons de la saison pluvieuse pour nos
survies. (Entretien avec Doung, délégué de Walia,
à Walia le 23 septembre 2021).
Dans ces quartiers, les populations sont au courant des
risques auxquels elles sont exposées notamment les inondations.
Certaines pensent que les risques d'inondation qui se posent dans leur
environnement sont dus à la colère des dieux ou à la
sorcellerie. Les populations autochtones attachées aux croyances locales
relèvent le fait que les dieux des eaux, des terres et des forêts
seraient contrariés à cause des abus de l'homme sur
l'environnement provoquant les fortes pluies. La perception des causes des
inondations chez la population permet de déduire que la prise de
conscience des dangers encourus en habitant le site est réellement
reconnue.
5.1.2- Relation entre la population et leur milieu
physique, le 9eme arrondissement de N'Djamena
L'écologie culturelle s'intéresse à
l'interaction entre l'être humain et son environnement. C'est ci dit,
cette théorie nous a permis à comprendre les relations
qu'entretenaient les habitants du 9eme arrondissement avec leur
milieu physique qui est le 9eme arrondissement de la ville de N'Djamena.
5.1.2.1- Mécanismes de résilience mis par
la population du 9eme arrondissement
Les mécanismes de résilience représentent
un ensemble d`actions qu'un individu ou qu'un groupe d'individus met en place
pour résoudre les problèmes auxquels il fait face. La
représentation du risque joue sur les stratégies des gestions
locales ; et c'est aussi
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individuellement que collectivement (Laganier et al. 2004). Le
risque ne peut pas être traité en dehors du cadre social et
culturel dans lequel les gens exposés évoluent Ogden, (1995). Les
inondations font partie des problèmes extrêmes prioritaires
à résoudre. Les populations, beaucoup plus affectées par
les inondations dans le 9eme arrondissement ne demeurent pas
inactives. Au fil des ans, avant, pendant et après les pluies, elles
déploient les stratégies qui visent à préserver les
impacts désastreux des inondations. Elles adoptent principalement des
mesures endogènes, qui sont des mesures visant à réduire
des impacts directs des inondations à l'échelle de la commune. A
cet effet, deux grands mécanismes de résilience ont
été mis sur pied à savoir individuels et collectifs.
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