WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Recrudescence et gestion endogène des inondations dans le 9e arrondissement de N'Djamena: contribution à  l'anthropologie écologique


par Adoum Oumar MOUKHTAR
Université Yaoundé 1 - Master 2 en anthropologie 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3-3-1-5- Pente dérisoire autour de la zone de confluence Chari-Logone

Les berges du fleuve Chari à N'Djamena sont inscrites dans des terrains sablo-argileux de l'Holocène récent. D'amont en aval de Milezi (1e arrondissement), une plaine alluviale surdimensionnée (500 - 1500 m de largeur) accueille le fleuve Chari qui y développe un système de méandres mobiles peu adaptés. Au plan morphométrique, les plaines d'accumulation du Chari présentent une topographie monotone, elles comportent cependant quelques modelés superficiels. Au sud, entre Maïlao et Logone-Gana, la morphologie offre une succession d'interfluves orientés SSE-NNW dont le substratum est constitué de sable fluviatile induré en surface. (DOUDJE K et al, 2014)

Le Chari dans son parcours depuis sa source en RCA, présente un lit de forme hétérogène et une pente entre 0,1 à 0,5% par Km (Billion et al 1974) autour de la confluence. Cette forme hétérogène de lit correspond à une variation de pente entre 2 et 10,8. Cette pente entrainant un faible drainage naturel des eaux des pluies et joue sur l'efficacité des ouvrages d'évacuation d'eau construits par les populations.

Ces différents niveaux de pente entrainent des contraintes d'écoulement des eaux dans le lit de telle sorte que les cours d'eau débordent (Maniga T 2014).

3.2.2- Facteurs anthropiques

Plusieurs facteurs anthropiques provoques les inondations dans le 9eme arrondissement de N'Djamena en voici quelques-uns :

3.2.2.1- Extension démographique

la croissance urbaine que connait la ville est causée par l'absence d'une véritable politique d'urbanisation et un manque de connaissance en matière d'aménagement urbain, largement alimenté par l'exode rural qui provoque l'insécurité, l'appauvrissement du milieu rural et les inondations (Wyss, 2000 cité par Hemchi, 2015 p9). Cela entraine l'occupation anarchique dans de la ville qui ne cesse de provoquer les inondations dont les plus marquantes sont celles

80

des années 1988, 1998 et 2012 où plus de la moitié de la population était touchée (Abakar, 2015). La forte croissance de la population dans la commune constitue un risque de survenance et d'exposition d'importants enjeux aux inondations. Avant qu'elle ne soit administrée par la commune, le canton Madiagoh avait une extension démographique très faible. Elle couvre une superficie de 61, 88 km2 avec une population de 78 241 habitants, selon les statistiques de 2003. Aujourd'hui, elle est estimée à 127 446 habitants. La ville commence à grandir et l'extension démographique augmente de manière croissante, la population n'a pas d'autre choix que de quitter la ville pour les quartiers périphériques en raison de prix de vente de terrains, d'autres sont forcées de libérer les espaces de l'Etat ce dernier pour les dédommager, il les attribue des terrains dans les zones inondable au 9eme arrondissement à l'exemple des quartiers Gardolé Djedit et Toukra. C'est dans ce sens que notre informateur conduit ses propos comme suit :

Parlant des inondations, depuis je suis petit, il y avait des inondations mais c'est son juste des petites inondations temporaire qu'aujourd'hui qualifié juste de l'eau stagnée. Entretemps il n'avait pas les dégâts comme ceux de maintenant mais, après que la commune fut administrée, nous avons commencé à connaitre les véritables inondations parce que la commune commence à surpeuplé et les habitants s'installaient sans le respect de code urbain voilà la véritable cause des inondations dans notre commune et surtout dans notre quartier. (Entretien avec Koum, 64 ans, secrétaire général a la mairie du 9eme arrondissement, à Walia, 03 août 2021).

Selon ces propos, la croissance démographique que connait cet arrondissement pose vraiment des problèmes sur l'urbanisation de ce dernier. Depuis que les villages de canton Madiagoh sont érigés en commune (9eme arrondissement) en 2004, cet arrondissement connait le surpeuplement de manière croissante. Les occupants à leur tour, construisent dans des zones marécageuses et dans des passages de l'eau, c'est ce qui fait qu'en saison pluvieuse, ledit arrondissement enregistre les inondations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams