WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Recrudescence et gestion endogène des inondations dans le 9e arrondissement de N'Djamena: contribution à  l'anthropologie écologique


par Adoum Oumar MOUKHTAR
Université Yaoundé 1 - Master 2 en anthropologie 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2-1-4-1- Action des acteurs étatiques

Kamgoh, (2013), pense que la question d'inondation et ses conséquences se posent principalement dans la zone septentrionale et littorale du pays (Cameroun). L'arrondissement de ZINA qui abrite le village Arainaba est englouti par les eaux chaque année pendant la saison pluvieuse. Les autorités gouvernementales, locales et les populations tentent de juguler ce problème récurrent. Maret et Goeury, (2008), invitent le gouvernement à réexaminer les stratégies de protection contre les risques d'inondation dans des zones hautement vulnérables comme la Nouvelle-Orléans. Faut-il rappeler les terribles conséquences du passage de l'ouragan Katrina, en août 2005, qui a entraîné non seulement de nombreuses pertes humaines, un exode massif des résidents mais aussi a laissé derrière lui une ville en bonne partie détruite. Les auteurs mettent en lumière justement les défaillances des mesures de sécurité et des modes de gestion qui doivent assurer la protection des populations urbaines et des infrastructures existantes. À cet effet, ils soulignent l'importance de prendre en compte les impacts des futurs aménagements de la ville sur l'équilibre entre le milieu naturel et la rapide croissance urbaine de cette région. Buh Wung, (2009), affirme que certains quartiers approximatifs aux rivières, de Lacs, marécages (à moins de 50m) sont exposés aux risques d'inondation en période pluvieuse. Pour lui, les risques d'inondation doivent être pris au sérieux par les autorités

54

étatiques à travers des actions solides permettant de réduire le niveau de risque et de préserver les vies des populations exposées.

Mbainaissem, (2011), remarque que l'occupation de l'espace dans le quartier Ngoumna est une résultante de la dynamique démographique et de la mauvaise maitrise du développement de la ville de N'Djamena. Des propositions de déguerpissement sont envisagées par les autorités, cependant, l'auteur insiste sur un palliatif17 avant les grands travaux. Il s'agit de l'application des recommandations de documents d'urbanisme devant conduire le développement urbain. Par contre, Valy et Inserguet, (2008), montrent comment les conditions hydroclimatiques changeantes ont entraîné, par le fait même, une succession d'épisodes d'inondation qui, à leur tour, ont contribué progressivement à revoir et modifier les plans d'occupation du sol et les plans locaux d'urbanisme et ce, dans le but de réduire et même d'interdire l'urbanisation dans les zones inondables.

ONEA, (1993), proposait un plan stratégique d'assainissement des eaux usées de la ville de Ouagadougou qui consistait à construire les bassins de rétention et des digues dans les grands centres urbains afin de collecter les eaux pluviales. Ce plan pourrait être transposé dans beaucoup de villes africaines ayant seulement les mêmes caractéristiques géographiques que Ouagadougou. Une équipe de chercheurs Thaïlandais (Claire, et al., 2010) menaient une étude sur le processus de résilience aux risques d'inondation, signalaient des travaux qui ont été entrepris depuis 30 ans afin de lutter contre les inondations sur la base d'un système polder (digues, canaux, bassins, stations de pompage). Un autre plan de gestion des eaux a été entrepris la même année 2016 destinait à coordonner le pilotage et l'implantation des infrastructures dans tous les domaines relatifs à la ressource en eau. Les auteurs insistent sur le fait que ces mesures n'auront de l'effet positif que si elles sont aussi couplées d'une approche prospective du développement soutenable intégrant un ensemble de dynamiques territoriales.

OCHA Tchad, (2010), mentionnait dans son rapport que suite aux inondations de 2010 aux quartiers Walia 1, 2, et 3 à N'Djaména, des dons en vivres et en non-vivres ont été apportés pour assister les sinistrés victimes. Les contributions directes des partenaires bilatéraux, notamment de la France, de la Libye et du Soudan ont aussi permis de couvrir les besoins des sinistrés à Faya de manière satisfaisante. Tchotsoua, et Bonvallot, (1997), cité par Essounga, (2014, p9), abordaient la problématique des risques dans les sociétés et espaces urbains en se

17 Moyen provisoire de détourner un danger

55

focalisant sur le phénomène d'érosion et de gestion urbaine dans la ville de Yaoundé. Leurs recherches ont abouti à la conclusion selon laquelle l'érosion hydrique accélérée dans la ville de Yaoundé est une conséquence de l'occupation anarchique de l'espace urbain, notamment sur les collines, marécageuses et de la mauvaise gestion locale de déchets urbains. A ce propos, ils pensent qu'il est nécessaire pour la municipalité de mettre sur pied un observatoire de l'environnement urbain et des méthodes pertinentes pour l'étude et la prévision des risques morpho-hydrologique à Yaoundé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery