2-1-4-2- Action collective de population
Essounga, (2014), affirme qu'il est fort probable de
réduire les inondations dans le quartier Motowoh à Limbé.
Il propose une stratégie de curage régulier à court terme
à Womangue (principal cours d'eau du quartier) qui pourra couter 130 548
000 CFA. Cette opération sera faite deux fois par an. En moyen terme
d'un règlement d'urbanisme applicable dans le quartier et à long
terme la construction d'un canal sur le Woumangue. Richards, et al.,
(2004) Cité par Diane (2008 : 28), soulèvent sensiblement
les mêmes préoccupations à propos d'un manquement ou un
déficit de mise en oeuvre collective face à une gestion
intégrée du risque. En effet, les politiques d'aménagement
mises en avant ne semblent pas répondre adéquatement à la
gestion collective des problèmes liés aux inondations. Les
auteurs proposent de revoir la structure actuelle de la politique
d'aménagement à une échelle locale, afin d'en arriver
à des solutions adaptées et stratégiques, sans
compromettre les besoins spécifiques du développement des
communautés locales. Mbete, (2019), pense que la ville de Libreville
(Gabon) est l'une des villes à haut risque d'inondation. Pour lui,
chaque année elle est sous la menace des risques naturels, les
inondations et les glissements de terrain répétitif deviennent de
jour en jour très compliquée. Cependant, il est très
urgent d'adopter une bonne politique en matière de gestion des risques
de catastrophes au niveau régional, national et local qui permettra le
renforcement de la résilience du peuple Gabonais. Tadonki, (1999),
cité par Kamgoh, (2013, p21), montrait à son tour que les
inondations dans le bassin versant du Tongo Bassa (Douala) sont un facteur
aggravant la marginalisation des groupes de populations migrantes
installées clandestinement dans cette zone. Il exposait également
les techniques originales déployées par ces populations pour
contrer les effets ravageurs de ce phénomène. En s'appuyant sur
de nombreux travaux sur le terrain aux îles Fidji, Nolet, examine les
conséquences socioéconomiques des inondations, les
systèmes traditionnels mis en oeuvre pour s'y préparer et les
représentations sociales du risque. La scientifique souligne combien la
perception et la gestion des événements « catastrophiques
» sont en fait encadrées par un réseau complexe de
56
dynamiques et de valeurs sociales. Elle met ainsi en
lumière le poids de la culture dans la perception et l'évaluation
du risque. Nelkin, 1989 et Ogden, 1995 cité par Saha, 2014 : 73, pensent
que le risque ne peut pas être traité en dehors du cadre social et
culturel dans lequel les gens exposés évoluent.
|