2-1-3-2- Maladies hydriques
Les problèmes liés aux inondations sont
énormes, on peut citer les maladies hydriques et
épidémiques, inondations de champs s'affectent tous les ans,
l'accès à l'eau potable, l'accès au logement... Certains
problèmes à l'exemple des épidémies, ce sont
transformés en risque omniprésent. Certains auteurs constatent
que les inondations ont des conséquences désastreuses sur les
populations. Les conséquences sont entre autres les maladies hydriques.
L'OMS, (2015), dressait un état des lieux sur les eaux pluviales qui
circulaient avec des virus, des bactéries, des parasites et des
micro-organismes végétaux ou animaux, qui peuvent provoquer des
maladies graves, voire mortelles pour l'être humain. En termes de
conclusion, cette organisation précisait que la pauvreté est
responsable de toutes ces maladies et les décès liés
à l'eau : mauvaise hygiène, peu d'accès aux soins et
structures médicales inexistantes. Mahamat, (2003), souligne que
l'insuffisance des réseaux de drainage, l'omniprésence des
immondices qui les colmatent ne font qu'amplifier les stagnations. Bien que
l'Etat ait initié plusieurs projets de drainage et d'assainissement avec
l'aide de la coopération internationale, le problème demeure
constant. Cette situation aura pour conséquences, l'installation
à chaque saison des pluies : épidémies de choléra,
fièvre typhoïde, paludisme car, dans les mares
omniprésentes, se déposent des matières fécales
entraînées par le ruissellement. Tous ces impacts rejaillissent
sur la gestion de la ville qui devient chaque jour de plus en plus difficile,
entraînant avec elle la dégradation du cadre de
14 Appelé également non construction,
le terme non aedificandi est une locution latine qui indique qu'une zone
déterminée ne peut recevoir aucun du fait de contrainte.
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vie urbain. Mbevo, (2019), retrace que les conséquences
des inondations à Cap Cameroun sont multiples il y a entre autres
l'invasion des maisons par les eaux, le pourrissement des piliers de fondation
des maisons et la diffusion des maladies épidémiologiques
liées à la stagnation des eaux souillées. D'ailleurs, de
toutes les maladies dont souffrent les populations, la typhoïde
représente 37%, le paludisme 26% et le choléra 5% (le
choléra est périodique). En 2016, il soulignait l'occurrence des
inondations dramatiques urbaines dans la ville de Douala (notamment celles du
19 septembre 2009 avec six décès et celles de juin2015 avec
quatre morts et cinq disparus). Boring, (2019), soulignait que La
récurrence des inondations est notamment liée au site de la
ville, à la mauvaise planification urbaine et aussi à la
croissance démographique qui a touché les secteurs non
aedificandi14. Les maladies hydriques constituent ainsi les
conséquences logiques des inondations. Il en ressort que les inondations
touchent au moins 7 personnes sur 10 chaque année dans la ville de
Moundou. Les dégâts matériels et environnementaux ne sont
plus à signaler. Les pathologies les plus fréquemment
citées sont : le paludisme dans 94,5 % des cas, la fièvre
typhoïde dans 58,9% des cas, les diarrhées dans 25,3% des cas et
les dysenteries dans 20,5 % des cas. Les coûts hospitaliers
engendrés par ces maladies ruinent les populations qui vivent
déjà en majorité dans l'extrême pauvreté.
Revet, (2010), démontrait dans son étude de terrain au Venezuela
que la nuit du 15 au 16 décembre 1999, les côtes du Venezuela sont
touchées par un phénomène violent. Après une longue
période de pluie continue qui provoque des inondations, ces
dernières se transforment en coulées de boues, provoquant un
glissement de terrain. La catastrophe a pour conséquence une centaine de
morts et des dégâts urbains considérables. Elle touche 80%
de la population de l'État de Vargas (environ 250 000 personnes).
N'garessem, (2005), en abordant lui, la question de l'occupation des zones
non aedificandi dans les milieux périurbains, il s'est
intéressé aux conséquences qui y sont liées.
L'auteur contribue à travers une présentation de des quartiers
dans les pays sous-développés. Il remarque que l'habitat
spontané implanté dans ces zones est soumis à des
problèmes environnementaux (érosion, inondation...) ces
problèmes ont pour conséquences les dégâts
matériels, perte en vie humaine etc.
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