2-1-3-1- Pertes en vie humaines et matérielles
Des auteurs estiment que les conséquences liées
aux inondations sont multiples et parmi lesquelles les pertes en vie humaines
et matérielles. Les dégâts des inondations qui touchent la
capitale N'Djamena ont été chiffrés par l'Organisation
Internationale pour les Migrations (OIM). Au moins une dizaine de morts, des
refugiés sans abris. Au cours des dernières décennies, les
inondations ont constitué les catastrophes les plus récurrentes.
Selon l'étude annuelle du (CRED), 2007, le nombre de personnes
touchées par les catastrophes s'est considérablement accru,
atteignant près de 200 millions en 2007 contre 135 millions en 2006. Sur
ce total, la grande majorité (164 millions) a été les
victimes d'inondations. Selon la Marie centrale de la ville de N'Djamena, 18
cas de décès, 64 blessés et plus de 6.000 maisons sont
écroulées et/ou inondées en 2012. Mbevo, (2016), souligne
l'occurrence des inondations dramatiques urbaines dans la ville de Douala
(notamment celles du 19 septembre 2009 avec six décès et celles
de juin2015 avec quatre morts et cinq disparus). Houssou-goe, (2008),
présentait l'avènement des phénomènes climatiques
extrêmes comme une conséquence de la destruction des cultures. Les
cas d'excès pluviométriques voire d'inondations
enregistrées dans le milieu au cours de la campagne agricole 2007-2008
en sont une parfaite illustration. Les pluies abondantes et violentes de cette
campagne ont sérieusement affecté la production agricole, surtout
les récoltes de la première saison des cultures (avril à
juin). D'après ETT, (2012), les inondations ont détruits plus de
200 hectares des champs de riz, et environ 300 hectares des autres produits
(cultures de niébé, de feuilles de légumes, de tomates, de
piments, de gombo) dans le 9eme arrondissement à N'Djamena.
Dans la même étude, il précise en ce qui concerne le bilan
social des inondations survenues en 2007 fait par l'ONG Plan Bénin, que
« des centaines d'habitations, de cultures, de greniers de même
que le bétail et la volaille ont été détruits par
les eaux d'inondation, mettant en péril l'approvisionnement en vivriers
et augmentant les risques de maladies (paludisme et autres maladies hydriques,
du fait des eaux contaminées) ». Salah, (2004) fait mention
que les inondations catastrophiques portent atteinte aux activités
humaines et entravant les activités économiques en
Algérie. Selon Cantin, et al,. (2019), les causes et les
conséquences des inondations dans le (LCRR) Le bassin du Lac Champlain
et de la rivière Richelieu (LCRR) est riche en paysages naturels, en
histoire et en communautés
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dynamiques. C'est aussi une région très
vulnérable aux inondations. Au printemps 2011, la région a connu
de graves inondations plus importantes que tout ce que l'on avait connu au
cours des 100 années passées. Ces inondations ont
été dues à la combinaison de la fonte rapide du couvert de
neige et à de fortes précipitations à la fin de l'hiver et
au printemps. La rivière Richelieu s'est élevée au-dessus
du niveau de crue pendant plus de deux mois. De nombreuses fermes et maisons
ont été endommagées. Plus de 40 collectivités ont
été directement touchées et des milliers de
résidents ont dû être évacués. Les dommages
ont été estimés à plus de 82 millions de dollars ($
US 2018). Kenkack, (2019), pense que la question du risque d'inondations dans
les bas-fonds de localité de Yaoundé n'est pas moindre car la
plupart de ces zones sont occupées par les populations en
majorité pauvres. En 2008 dans les bas-fonds du quartier Nkolbissong
(Yaoundé), environs 218 personnes ont été
sinistrées des suites d'inondations. En 2017 la ville a
été encore confrontée aux inondations (Poste Centrale,
Nkolbissong, Biyem-Assi, Mendong) qui ont causées des pertes
matérielles et mort d'homme. Pour l'auteur, ce phénomène
semble laisser les autorités sans voix et leur capacité d'agir
restent parfois faibles. Les élus locaux sont spectateurs et les
populations ne savent à quel saint se vouer.
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