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Recrudescence et gestion endogène des inondations dans le 9e arrondissement de N'Djamena: contribution à  l'anthropologie écologique


par Adoum Oumar MOUKHTAR
Université Yaoundé 1 - Master 2 en anthropologie 2021
  

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2-1-3-1- Pertes en vie humaines et matérielles

Des auteurs estiment que les conséquences liées aux inondations sont multiples et parmi lesquelles les pertes en vie humaines et matérielles. Les dégâts des inondations qui touchent la capitale N'Djamena ont été chiffrés par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Au moins une dizaine de morts, des refugiés sans abris. Au cours des dernières décennies, les inondations ont constitué les catastrophes les plus récurrentes. Selon l'étude annuelle du (CRED), 2007, le nombre de personnes touchées par les catastrophes s'est considérablement accru, atteignant près de 200 millions en 2007 contre 135 millions en 2006. Sur ce total, la grande majorité (164 millions) a été les victimes d'inondations. Selon la Marie centrale de la ville de N'Djamena, 18 cas de décès, 64 blessés et plus de 6.000 maisons sont écroulées et/ou inondées en 2012. Mbevo, (2016), souligne l'occurrence des inondations dramatiques urbaines dans la ville de Douala (notamment celles du 19 septembre 2009 avec six décès et celles de juin2015 avec quatre morts et cinq disparus). Houssou-goe, (2008), présentait l'avènement des phénomènes climatiques extrêmes comme une conséquence de la destruction des cultures. Les cas d'excès pluviométriques voire d'inondations enregistrées dans le milieu au cours de la campagne agricole 2007-2008 en sont une parfaite illustration. Les pluies abondantes et violentes de cette campagne ont sérieusement affecté la production agricole, surtout les récoltes de la première saison des cultures (avril à juin). D'après ETT, (2012), les inondations ont détruits plus de 200 hectares des champs de riz, et environ 300 hectares des autres produits (cultures de niébé, de feuilles de légumes, de tomates, de piments, de gombo) dans le 9eme arrondissement à N'Djamena. Dans la même étude, il précise en ce qui concerne le bilan social des inondations survenues en 2007 fait par l'ONG Plan Bénin, que « des centaines d'habitations, de cultures, de greniers de même que le bétail et la volaille ont été détruits par les eaux d'inondation, mettant en péril l'approvisionnement en vivriers et augmentant les risques de maladies (paludisme et autres maladies hydriques, du fait des eaux contaminées) ». Salah, (2004) fait mention que les inondations catastrophiques portent atteinte aux activités humaines et entravant les activités économiques en Algérie. Selon Cantin, et al,. (2019), les causes et les conséquences des inondations dans le (LCRR) Le bassin du Lac Champlain et de la rivière Richelieu (LCRR) est riche en paysages naturels, en histoire et en communautés

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dynamiques. C'est aussi une région très vulnérable aux inondations. Au printemps 2011, la région a connu de graves inondations plus importantes que tout ce que l'on avait connu au cours des 100 années passées. Ces inondations ont été dues à la combinaison de la fonte rapide du couvert de neige et à de fortes précipitations à la fin de l'hiver et au printemps. La rivière Richelieu s'est élevée au-dessus du niveau de crue pendant plus de deux mois. De nombreuses fermes et maisons ont été endommagées. Plus de 40 collectivités ont été directement touchées et des milliers de résidents ont dû être évacués. Les dommages ont été estimés à plus de 82 millions de dollars ($ US 2018). Kenkack, (2019), pense que la question du risque d'inondations dans les bas-fonds de localité de Yaoundé n'est pas moindre car la plupart de ces zones sont occupées par les populations en majorité pauvres. En 2008 dans les bas-fonds du quartier Nkolbissong (Yaoundé), environs 218 personnes ont été sinistrées des suites d'inondations. En 2017 la ville a été encore confrontée aux inondations (Poste Centrale, Nkolbissong, Biyem-Assi, Mendong) qui ont causées des pertes matérielles et mort d'homme. Pour l'auteur, ce phénomène semble laisser les autorités sans voix et leur capacité d'agir restent parfois faibles. Les élus locaux sont spectateurs et les populations ne savent à quel saint se vouer.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault