2-1- REVUE DE LA LITTERATURE SUR LES INONDATIONS
La revue de littérature consiste à faire la
recension des écrits sur un thème bien précis. C'est faire
le bilan critique de ce qui a été produit dans le domaine de la
recherche concernée. D'après N'DA, (2006) cité par Deli
Tizé, (2011 : 20) : « on arrive toujours trop tard dans un
monde trop vieux. Il y a toujours quelques chose déjà
écrit : si c'est ne pas directement sur votre thème ou sujet,
c'est sur les aspects approchants : si c'est ne pas chez vous, c'est sous
d'autre cieux ». Une revue de littérature est d'autant plus
importante qu'elle permet, à l'étudiant chercheur d'avoir de
connaissances élargies sur son sujet de recherche. Il est donc important
dans ce cas de recenser les écrits antérieurs par rapport aux
champs de recherche actuelle afin de donner une bonne orientation au sujet
à traiter. L'intérêt va être porté aux travaux
réalisés par d'autres dans le domaine thématique de cette
recherche afin de l'améliorer et d'éviter de reprendre les
mêmes travaux.
2-1-1- Généralité sur les questions
des inondations
Au cours des deux dernières décennies, les
inondations ont constitué les catastrophes les plus récurrentes.
À l'échelle mondiale, elles représentent 34% des
catastrophes naturelles enregistrées entre 1990 et 2007 (CRED, 2007).
L'inondation peut être un risque majeur aux conséquences humaines
et matérielles extrêmement préjudiciables. Selon
l'étude annuelle du Centre de Recherche sur l'Epidémiologie des
Désastres (CRED, 2007), le nombre de personnes touchées par les
catastrophes a considérablement augmenté, atteignant près
de 200 millions en 2007 contre 135 millions en 2006. Sur ce total, la grande
majorité (164 millions) a été victimes d'inondations.
Selon le Dartmouth Flood Observatory (DFO, 2007), le bilan de l'année
1996 fait état de 6210 décès, 12,8 millions de personnes
évacuées 4,7 millions d'hectares submergés et 12,2
milliards de dollars américains de dommages ; aussi, la même
source indique que, le
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bilan de l'année 2007 est beaucoup plus lourd : 12429
décès, 35,6 millions de personnes déplacées et 22
milliards de dollars de dommages. Ces chiffres montrent bien que les dommages
occasionnés par les catastrophes naturelles, les inondations en
particulier, deviennent de plus en plus importants aussi bien sur le plan
sanitaire que matériel. Selon la note conceptuelle du dialogue sous
régional des pays membres de la CEDEAO12 sur les changements
climatiques qui s'est tenu à Cotonou du 18 au 22 octobre 2008,
Le contexte des changements climatiques en Afrique selon
le quatrième rapport d'évaluation du Groupe Intergouvernemental
d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) établi en 2007,
l'Afrique est l'une des régions du monde les plus vulnérables aux
changements climatiques. Cette situation est aggravée par l'interaction
des contraintes de développement telles que la pauvreté,
l'accroissement rapide de la population, l'accès réduit aux
finances, la technologie et l'information, la dégradation de
l'environnement, la faible conscience en matière environnementale, les
catastrophes et conflits complexes, réduisant ainsi la capacité
d'adaptation du continent, tout en augmentant sa vulnérabilité
aux changements climatiques prévus.
Au Cameroun, les catastrophes naturelles à l'instar des
inondations sont à l'origine de plusieurs dommages. Ainsi, entre
2005-2014, 96867 personnes ont été affectées par les
risques naturels et 717 en ont perdu la vie. N'Djaména, la capitale du
Tchad, n'est pas épargnée de cette croissance urbaine. Sa
population est passée de 132 500 habitants en 1968 à 530 965
habitants en 1993(RGPH1). Cette population est actuellement de plus de 993 492
habitants (RGPH2).
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