Au
sujet de l'écriture dite recevable, il est à noter que :
« `'Texte érotique'', `'texte à
sexualité crue'', `'texte pornographique'', `'texte obscène'',
`'littérature du corps'', etc., le texte recevable ou l'audace
reçoit quantité de dénominations. En effet, avant
l'avènement de la modernité, le texte n'était recevable
que par le travail du signifié. La recevabilité se propose,
aujourd'hui, de le rendre recevable autrement, c'est-à-dire par l'empire
des signes. La recevabilité des textes loge désormais dans la
sécrétion des pulsions par l'inscription de l'érotique
dans le signifiant. L'érotisme désigne donc la part de la
littérature amoureuse qui insiste sur les plaisirs de la
chair. » (Laurent MUSABIMANA NGAYABAREZI, 2015a :
263)
L'écriture recevable est celle qui est relative
à l'expression de l'érotisme. Elle se reconnaît donc par
ses marques langagières qui font écho de l'expression des
sentiments amoureux qui insistent sur le plaisir sexuel.
I.2.3.5. Le texte
transgénérique
Celui-ci, quant à lui, fait penser à celui dont les
caractéristiques se présentent dans le passage
ci-dessous :
« Par mélange des genres, que l'on nomme
aussi `'texte transgénérique'' ou `'cumul des genres'' ou texte
limite, on désigne tout texte regorgeant, dans sa trame, d'une rencontre
de genres d'autres types de textes qui lui sont différents, de niveaux
de langue, de néologismes, etc. [...] Les genres littéraires se
mêlent dans une même oeuvre : le roman, par exemple, peut
contenir à la fois le conte, le proverbe, la poésie, la comptine,
la lettre, le recours incessant aux couleurs locales, etc. Comme on peut le
remarquer, le transgénérique réside non seulement dans le
mixage de plusieurs genres, oraux ou écrits, discours de toutes sortes
dans une oeuvre littéraire écrite, mais aussi dans le
foisonnement de plusieurs cultures dans une même culture ou même
oeuvre littéraire qui a le statut d'homogénéité
reconnu comme tel par l'institution littéraire. »
(Laurent MUSABIMANA NGAYABAREZI, 2015a : 326-327)
De ce qui précède, il convient de souligner que
l'écriture transgénérique fait penser à
l'hybridité générique, c'est-à-dire le
mélange de plusieurs genres littéraire dans un seul. Aussi
note-t-on qu'il peut s'agir du mélange des cultures ou
l'hybridité culturelle, voire de langues.
I.2.4. LA PARENTHÈSE
COMME STRATÉGIE D'ÉCRITURE
Étudier la parenthèse comme stratégie
d'écriture revient à examiner cette composante typographique
comme fondement de l'écriture. Autrement dit, il est question de
chercher à saisir la portée organisationnelle du texte
engendrée par la parenthèse, de s'imprégner des traits
esthétiques que génère la parenthèse. Certes, cette
étude se veut donc un examen de la construction, de l'organisation du
texte à travers l'un de ses matériaux qu'est la
parenthèse. C'est pour souligner que la parenthèse comme
stratégie d'écriture s'entend comme l'une des composantes
typographiques et énonciatives à travers lesquelles l'instance
énonciative rectifie, insère et commente les
énoncés qu'elle met en oeuvre. Et ce, pour ériger un texte
doté de traits esthétiques postmodernes.
Somme toute, les notions théoriques
présentées jusqu'ici permettent de placer cette étude dans
le champ de la poétique, voire de la stylistique. tributaires de la
ponctuation, ou une de ses composantes. Car la parenthèse touche
à la fois aux facettes formelles et matérielles du discours
littéraire ainsi qu'à la manière dont le texte est
organisé.
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