1.2.1. 16. La ponctuation
La parenthèse est un signe de ponctuation. Ainsi
trouvons-nous utile de rappeler que la ponctuation se présente de
la manière suivante :
«La ponctuation désigne l'ensemble des signes
typographiques qui marquent, dans un texte, les ruptures de rythme que l'auteur
entend accentuer soit pour des raisons grammaticales, soit pour respecter une
intonation, soit encore pour faciliter la compréhension du
lecteur.» (Paul ARON et al., Op.cit. : 595)
La ponctuation est donc un ensemble de signes
idéographiques qui ne sont présents et perceptibles qu'à
l'écrit. Trois rôles sont dévolus à la
ponctuation : organiser le texte écrit, orienter sa prosodie, voire
ses réseaux de sens. Ceci revient à dire que la ponctuation est
l'un des éléments clés pour déchiffrer le texte.
Les signes de ponctuations sont multiples : la virgule, le point, le
point-virgule, les deux points, les tirets, les points d'interrogation ou
d'exclamation, les guillemets, les parenthèses, le trait d'union, le
blanc graphique, l'astérisque, etc. L'usage de la ponctuation
dans le discours littéraire participe de son organisation
esthétique.
I.2.2. LA STRATÉGIE
Le terme `'stratégie'' peut s'appliquer à
n'importe quel domaine de l'activité humaine. Dans le domaine
littéraire, il s'entend de la manière suivante :
« Appliqué au domaine littéraire,
il sert à décrire des réalités internes au champ
(la carrière littéraire proprement dite), et externes à
celui-ci (les effets de cette carrière sur la mobilité sociale
des écrivains), mais aussi, des façons de conduire la
rédaction des oeuvres. » (Paul ARON et al.,
Op.cit. : 734)
La stratégie regroupe tout ce qui est mis en jeu,
quelle que soit la manière, pour atteindre un objectif. En
corrélation avec l'écriture, une stratégie est donc tout
ce que le scripteur aura mis en jeu pour atteindre sa fin, pour architecturer
son texte. La stratégie littéraire joue sur la manière
dont le texte est rédigé. Elle touche ainsi à des traits
de création.
I.2.3. L'ÉCRITURE
L'écriture doit être appréhendée
dans le contexte où l'ont placée les travaux de Roland BARTHES ou
encore ceux de Oswald DUCROT et Tzvetan TODOROV. En effet :
« L'écriture est précisément ce
compromis entre une liberté et un souvenir, elle est cette
liberté souvenante qui n'est liberté que dans le geste du choix,
mais déjà plus dans sa durée. Je puis sans doute
aujourd'hui me choisir telle ou telle écriture, et dans ce geste
affirmer ma liberté, prétendre à une fraîcheur ou
à une tradition, je ne puis déjà plus la développer
dans une durée sans devenir peu à peu prisonnier des mots
d'autrui et même de mes propres mots. » (Roland BARTHES,
1972 :16)
L'écriture est perçue ici comme la
création. C'est, autrement dit, le fait que des écrivains
choisissent d'exprimer leurs pensées indépendamment des normes
prétracées. L'écriture repose sur des matériaux
linguistiques, langagiers, syntaxiques, pragmatiques, thématiques,
idéologiques, etc. qui rendent tel ou tel texte singulier. Cette
façon singulière de conduire telle ou telle architecture
littéraire amène des considérations esthétiques
postmodernes. Mais avant d'en être là, il importe d'évoquer
la littérature lisible.
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