WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les effets indésirables de la pilule contraceptive et ostéopathie


par Enzo De Oliveira
Ecole d'Ostéopathie de Paris - Diplôme d'ostéopathie 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. Résultats

3.1. Valeur statistique des résultats

Score échelle HIT allant de 36 à 78points

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Résultats échelle HIT chez les patientes traitées et les patientes témoins

Avant la 1ère séance 1 mois après la 1ère séance 1 mois après la 2nd séance

Patiente traitée 1

Patiente traitée 2

Patiente traitée 3

Patiente traitée 4

Patiente témoin 1

Patiente témoin 2

Patiente témoin 3

Histogramme montrant le score total de l'échelle HIT pour chacune des patientes traitées et des patientes témoins

26

Dans le tableau ci-dessous les colonnes en bleues correspondent au questionnaire avant la 1ère séance, en rouge les réponses à la suite de cette 1ère séance, et en vert le dernier questionnaire.

Tableau récapitulatif des données recueillies avec l'échelle CD avant la 1ère séance, un mois après cette séance, puis un mois après la 2nd séance chez les patientes traitées et les patientes témoins

27

3.2. Etude intergroupe

48

64

62

60

58

56

54

52

50

Avant la 1ère séance 1 mois après la 1ère

séance

1 mois après la 2nd séance

moyenne score patientes traitées

moyenne score patientes témoins

Graphique 1 : score moyen échelle HIT chez les patientes traitées et chez les patientes témoin

6 5 4 3 2 1 0

 

Moyenne fatigue patientes traitées

Moyenne fatigue patientes témoins

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

Graphique 2 : Valeur moyenne de la fatigue chez les patientes traitées et les patientes témoins

5

4.5

4

3.5

3

2.5

2

1.5

1

0.5

0

 

Moyenne irritabilité patientes traitées

Moyenne irritabilité patientes témoins

 
 

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

28

Graphique 3 : Valeur moyenne du score de l'irritabilité chez les patientes traitées et les patientes témoins

4

0

6

5

3

2

1

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

Moyenne tension psychique patientes traitées

Moyenne tension psychique patientes témoins

Graphique 4 : Valeur moyenne du score sur la tension psychique chez les patientes témoins et les patientes traitées

4

0

6

5

3

2

1

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

Moyenne ballonnements patientes traitées

Moyenne ballonnements patientes témoins

29

Graphique 5 . Valeur moyenne des ballonnements chez les patientes traitées et les patientes témoins

Moyenne saignements extra ou intra-menstruels patientes traitées

Moyenne saignements extra ou intra-menstruels patientes témoins

0.5

0

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

3.5

3

2.5

2

1.5

1

Graphique 6 . Score moyen des saignements extra-menstruels ou intra-menstruels chez les patientes traitées et les patientes témoins

0.5

3.5

2.5

1.5

0

3

2

1

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

Moyenne mastodynies patientes traitées

Moyenne mastodynies patientes témoins

30

Graphique 7 : Valeur moyenne du score des mastodynies chez les patientes témoins et les patientes traitées

4

3.5

3

2.5

2

1.5

1

0.5

0

 

Moyenne diminution libido patientes traitées

Moyenne diminution libido patientes témoins

 
 

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

Graphique 8 : Score moyen de la diminution de la libido chez les patientes traitées et les patientes témoins

31

35 30 25 20 15 10

5

0

 

Moyenne score total échelle CD patientes traitées

Moyenne score total échelle CD patientes témoins

 
 

Avant la 1ère séance

1 mois après la 1ère séance

1 mois après la 2nd séance

Graphique 9 : Moyenne du score total de l'échelle CD pour les patientes traitées et les patientes témoins

32

4. Discussion

4.1. Principaux résultats : analyse

4.1.1. Analyse intra-groupe

Comparons dans un premier temps les résultats de la première séance.

Nous pouvons constater que cette séance a eu un réel effet positif sur les deux premières patientes. En effet, nous observons sur l'histogramme une très nette amélioration, de 49 points à 36 points (soit le minimum possible), pour la première patiente, de telle sorte que celle-ci ne présentait plus aucuns maux de têtes durant tout le mois. Pour la deuxième patiente le score passe de 61 à 56 points, s'exprimant en particulier par une diminution de l'intensité des céphalées.

Tandis que pour les deux dernières patientes, il n'y a eu aucun changement comme le montre le score HIT qui reste à 76 points pour la troisième patiente et à 61 points pour la quatrième patiente.

En ce qui concerne les résultats de la deuxième séance, en s'appuyant toujours sur l'histogramme :

- Nous constatons une amélioration importante pour la deuxième patiente dont le score

passe de 56 à 51 points, je trouve important de citer cette patiente s'exprimant sur l'évolution de ses maux de tête :« j'ai remarqué que la quantité de maux de tête par semaine avait nettement diminué et que je n'ai pas eu de céphalée particulièrement longue ou douloureuse depuis quelques temps (ce qui est un soulagement) ». Il en est de même pour la quatrième patiente, comme le montre l'évolution du score qui passe de 61 points à 47 points, et cela correspond au ressenti de la patiente : « Depuis la dernière séance il y a vraiment eu une amélioration, j'ai beaucoup moins de maux de tête, contrairement à la première séance où je n'avais pas senti de différence. Parfois pendant une semaine entière aucun maux de tête, ce qui est plutôt cool parce que cela ne m'a pas bloqué dans ma vie de tous les jours ».

- En revanche aucune progression pour la troisième patiente en ce qui concerne le score,

bien que celle-ci rapporte un nombre moindre d'épisodes douloureux :« Pour les migraines j'en

33

ai eu beaucoup moins depuis la dernière séance mais quand j'en ai l'intensité est toujours la même. ». Pour la première patiente, il y a juste eu présence de céphalées une fois dans le mois ce qui explique la hausse du score à 38 points, mais dans l'ensemble le traitement a perduré.

En résumé la deuxième séance, dont le traitement était moins local, a tout de même été globalement plus efficace. Ce point sera approfondi dans la partie discussion ostéopathique.

4.1.2. Analyse inter-groupe

Nous observons sur le Graphique 1 : score moyen échelle HIT chez les patientes traitées et chez les patientes témoins que la courbe des patientes traitées diminue nettement tandis que celle des patientes témoins augmente graduellement. Nous pouvons donc considérer que les séances ont réellement eu une conséquence sur les céphalées des patientes traitées, malgré le score élevé et stable de la patiente traitée 3. Cette comparaison entre les deux populations vérifie l'efficacité de l'expérimentation.

4.2. Résultats secondaires

4.2.1. Analyse intra-groupe

Comme le montre le tableau, que ce soit après la première ou la seconde séance, il n'y a pas d'effets significatifs sur les paramètres d'humeur pour presque l'ensemble des patientes traitées. Les seules exceptions sont : la première patiente pour qui la fatigue a diminué, ainsi que la patiente traitée 3 dont l'irritabilité a aussi chuté après la première séance. En ce qui concerne la seconde séance, c'est uniquement pour la dernière patiente traitée qu'il y a une amélioration sur la tension psychique. On ne peut donc pas considérer que les séances ont contribuées à favoriser la qualité de vie des patientes sur ces paramètres.

En revanche nous ne pouvons pas dire la même chose pour les symptômes somatiques. En effet, le score total du critère de jugement diminue pour les patientes 1 et 3, et cela en particulier grâce à la baisse du score des ballonnements et de la diminution de la libido. Nous constatons sur le tableau que c'est essentiellement lors de la première consultation pour la première patiente qu'il y a une amélioration. Tandis que pour la patiente 3 cela dépend des symptômes : les

34

ballonnements diminuent très fortement dès la première consultation puis continuent à baisser à la suite de la seconde séance, alors que pour la libido cela s'améliore après la deuxième séance.

Nous remarquons aussi une légère baisse des mastodynies pour toutes les patientes, mis à part la patiente 4 qui en présente lors du dernier questionnaire. Il n'y a que pour les saignements menstruels et/ou extra-menstruels qu'il n'y a pas de changement à la suite des séances.

Ce sont les patientes 2 et 4 qui ne montrent pas d'amélioration de leur score, toutefois il s'agissait des deux patientes avec le score total originel le plus faible avec peu de symptômes somatiques.

4.2.2. Analyse inter-groupe

Pour cette partie je vais évoquer les différents paramètres de l'échelle CD un par un puis le score total.

Commençons par la fatigue, sur le Graphique 2 . Valeur moyenne de la fatigue chez les patientes traitées et les patientes témoins nous observons que la courbe des patientes traitées diminue légèrement au fur et à mesure des séances. Tandis que celle des patientes témoins augmente graduellement. Cependant les valeurs entre les deux groupes restent assez similaires, ce qui n'est pas concluant pour les patientes traitées. Seule la différence d'orientation des deux courbes pourrait permettre de dire que l'expérimentation a tout de même créé une tendance à la baisse.

Sur le Graphique 3 : Valeur moyenne du score de l'irritabilité chez les patientes traitées et les patientes témoins, la courbe des patientes traitées diminue après la 1ère séance mais la valeur moyenne monte légèrement lors du dernier mois de l'expérimentation. De l'autre côté il y a un score moyen fixe lors des deux premiers mois puis une hausse après le dernier mois. Cette comparaison entre les deux populations démontre qu'il y a eu un impact positif de la première séance sur le paramètre d'irritabilité des patientes traitées. Cependant nous ne pouvons pas en dire autant de la seconde séance car la courbe monte pour les deux populations.

Pour ce qui est du Graphique 4 . Valeur moyenne du score sur la tension psychique chez les patientes témoins et les patientes traitées, nous constatons une hausse du score moyen après la 1ère séance pour les patientes traitées, en particulier dû aux deux dernières patientes. Puis il y a une tendance à la baisse après la dernière séance, mais cela reste peu significatif car la moyenne

35

reste supérieure à celle en amont des séances. Chez les patientes témoins, nous pouvons voir sur ce graphique une large baisse pendant le temps où celle de la population traitée reste fixe. Puis cette moyenne augmente durant le troisième mois. Là aussi cette comparaison montre le peu d'effets des séances sur ce paramètre d'humeur négatif évoqué dans l'échelle CD.

En résumé pour ces trois paramètres d'humeurs exprimés par le critère de jugement secondaire, la comparaison intergroupe montre que l'expérimentation menée n'a pas vraiment amélioré la qualité de vie des patientes. Les symptômes d'irritabilité et de tension psychique n'étaient cependant pas la priorité dans notre étude, car ils sont bien plus la résultante de facteurs extrinsèques en lien avec l'aspect psychologique de l'être humain que de facteurs intrinsèques liés au reste du corps. Bien entendu un mal être d'origine somatique va créer une réaction sur ces dits paramètres, toutefois cela dépend énormément de l'état psychologique de base et de la personnalité de l'individu lors de l'arrivée du trouble somatique. De toute manière le bien-être physique et psychologique font partie intégrante d'une bonne santé. Il en va de même pour la fatigue, même si nous constatons ici une baisse légère de la moyenne suite aux séances, cela est uniquement lié à la première patiente qui ressent beaucoup moins cet état. Finalement cette analyse intergroupe apporte la même conclusion que l'analyse intragroupe : il y a un réel manque d'efficacité des séances prodiguées sur ces symptômes, sauf pour la fatigue ce qui peut être prometteur.

Continuons l'analyse intergroupe avec ce Graphique 5 . Valeur moyenne des ballonnements chez les patientes traitées et les patientes témoins. Il montre que sur l'ensemble de la durée de l'expérimentation le score moyen des ballonnements est en baisse constante chez les patientes traitées. Or en ce qui concerne la courbe des patientes témoins, elle augmente au début puis diminue lors du dernier mois, mais cette dernière moyenne est proche de celle du premier questionnaire et reste au-dessus d'une valeur de 4 (rappelons que le score maximum est de 8 pour cette échelle). Donc ce graphique montre l'importance qu'ont eue les séances d'ostéopathie sur le retentissement de ce symptôme au quotidien pour les patientes. Enfin nous voyons bien que ce sont les deux séances qui ont chacune permis cette progression positive.

Pour le Graphique 6 . Score moyen des saignements extra-menstruels ou intra-menstruels chez les patientes traitées et les patientes témoins, nous constatons une légère descente de la courbe puis aucune évolution par suite de la deuxième séance. En ce qui concerne la courbe des patientes témoins, il y a une forte baisse dès le deuxième questionnaire, puis elle continue

36

pendant le dernier mois pour même être inférieure au score moyen des patientes traitées. Nous ne pouvons donc pas considérer que les séances aient eu un quelconque effet car c'est la courbe des patientes qui n'ont pas reçue de séances d'ostéopathie qui a le plus diminuée.

Sur le Graphique 7 . Valeur moyenne du score des mastodynies chez les patientes témoins et les patientes traitées, nous pouvons déjà signaler que le score moyen des patientes traitées est très faible. Il y a une amélioration à la suite de la première séance. Puis nous observons une majoration lors du dernier questionnaire, en lien avec l'apparition de ce symptôme chez la patiente 4. De l'autre côté, la courbe des patientes témoins chute fortement lors du deuxième questionnaire pour ensuite augmenter pendant le dernier mois jusqu'à un score équivalent à celui d'origine. Finalement il aurait été bien plus intéressant de voir ce que cela aurait pu donner sur les patientes du groupe témoin. Mais c'est là le problème du tirage aléatoire, de toute manière il est difficile de trouver des patientes qui présentent l'ensemble des effets indésirables et en plus de manière importante.

Nous constatons sur le Graphique 8 . Score moyen de la diminution de la libido chez les patientes traitées et les patientes témoins, qu'il y a tout d'abord une faible amélioration lors du premier mois. Suite à la seconde séance, nous observons une forte baisse de ce score moyen qui va être inférieur à celui des patientes témoins. Justement chez cette population nous remarquons une diminution progressive de la courbe au cours de l'expérimentation. Grâce à cette courbe nous pouvons considérer que la deuxième séance a eu un réel impact sur ce symptôme, comme l'en atteste la différence importante d'orientation des courbes entre patientes témoins et traitées.

Avant de passer au score total nous pouvons déjà résumer ce qui vient d'être analysé sur les symptômes somatiques. Globalement cela conforte ce qui a été dit lors de l'analyse intragroupe : nous notons bien plus d'impact de l'expérimentation pour ces symptômes que pour les paramètres d'humeur, et en particulier après la seconde séance prodiguée. La comparaison avec un groupe témoin a permis de conforter l'idée que ce sont bien les traitements ostéopathiques qui ont fait diminuer la plupart de ces symptômes somatiques, et non simplement grâce au hasard ou à une variation naturelle au cours des mois.

Dans le Graphique 9 : Moyenne du score total de l'échelle CD pour les patientes traitées et les patientes témoins, nous notons une baisse constante du score moyen pour chacune des séances

37

prodiguées aux patientes. En ce qui concerne les patientes témoins, la courbe diminue dans un premier temps puis monte à la suite du dernier mois de l'expérimentation. Cette différence d'orientation des courbes, montre clairement le rôle qu'a eu le traitement ostéopathique.

4.3. Discussion ostéopathique

Toutes les patientes traitées présentaient lors de chacune des séances au moins une dysfonction ostéopathique de la SSB, du TDP et en particulier de la tente du cervelet qui pour certaines patientes était fortement en restriction de mobilité.

Ces dysfonctions crâniennes ont diminué à la suite de la première séance. Nous avons vu précédemment que cette séance avait été bénéfique concernant les céphalées de certaines patientes. Seule la dernière patiente traitée ne relate aucun changement pour chacun des questionnaires. Mais il est important de souligner les améliorations concernant le critère de jugement secondaire. En effet cela montre l'impact global que peut avoir une séance d'ostéopathie car nous constatons une amélioration de divers symptômes somatiques à distance de la zone traitée. Bien que cette séance fût très locale, le fait de constater la diversité des bénéfices perçus par les patientes est prometteur sur la capacité qu'une séance plus globale peut avoir. Une explication possible de ces divers bénéfices serait justement en lien avec l'hypothèse émise dans ce mémoire. Par la libération de la tente du cervelet qui aurait permis, grâce à son lien avec l'hypophyse/ le sinus caverneux/ le sinus pétreux supérieur/ sinus sigmoïde et sinus latéraux, une meilleure circulation hormonale et donc aurait favorisé l'homéostasie hormonale.

Concernant la deuxième séance, bien que je n'aie pas décrit le déroulement exact pour chacune des patientes, je tiens à vous faire part de la présence d'au moins une dysfonction ostéopathique rénale chez chaque patiente. Ce qui n'est pas le cas pour le système digestif ou gynécologique. Il semble donc important de ne pas négliger cet organe dans la prise en charge ostéopathique de par ses fonctions métaboliques, vasculaire et de filtration. D'autant plus que c'est justement chez les patientes qui évoquent une nette amélioration des céphalées qu'il y avait la restriction de mobilité la plus importante au niveau de cet organe. Une nouvelle fois nous observons une amélioration d'un symptôme distant au lieu de traitement, démontrant cette unité fonctionnelle et indivisible qu'est le corps humain. L'expérimentation révèle aussi un gain de mobilité de la SSB, du TDP et de la tente du cervelet en comparant entre le début et la fin de cette séance pour

38

toutes les patientes. Nous pourrions émettre diverses hypothèses pour expliquer ces changements :

- Par détente du système myofascial (continuité des fascia iliaca et périrénal avec le fascia

endothoracique via le diaphragme, puis les aponévroses cervicales et l'aponévrose péri-pharyngée ; détente muscles inspirateurs accessoires en lien avec les fascias cités précédemment) ;

- Lien hormonal via le rétrocontrôle des organes traités ainsi que l'homéostasie de la

circulation hormonale ;

- Lien membraneux par la dure-mère rachidienne qui est en continuité avec la dure-mère

crânienne et donc la tente du cervelet, la faux du cervelet et la faux du cerveau.

Il serait d'ailleurs assez probable que l'accumulation et l'interaction de l'ensemble de ces hypothèses soient à l'origine de l'amélioration de la qualité de vie des patientes traitées. Au vu de ces résultats, il semble indispensable de prendre en considération la globalité du patient dans la mise en place d'un traitement ostéopathique.

4.4. Biais d'expérimentation et limites

4.4.1. Limites

Je souhaite débuter cette partie par les limites liées au praticien car je pense qu'il est important de se remettre en question avant d'évoquer tout ce qui nous est extérieur. En effet il faut déjà nous poser la question de notre efficacité de traitement. En particulier pour moi qui suis encore étudiant et qui par conséquent n'a que très peu d'expérience ostéopathique. Non pas que je doute de l'efficacité de notre profession, en revanche il est de notre devoir envers les patients de nous demander si nous avons tout mis en place pour que leur potentiel d'auto-guérison puisse s'exprimer. Dans mon cas je fais surtout référence aux techniques qui peuvent être parfois mal réalisées, étant donné l'attention et l'intention que j'y mets et qui peuvent ne pas être toujours optimales à cause de la concentration du jour. Une des limites de mes résultats est donc la réussite variable de mon traitement ostéopathique. Bien que les données recueillies montrent qu'il y a eu une efficacité, on peut se demander s'il n'était pas possible d'avoir encore plus d'amélioration si j'avais plus d'expérience professionnelle.

39

La deuxième limite est le manque de prise en charge pluridisciplinaire. Cela s'explique simplement par le but de ce mémoire ostéopathique qui n'implique pas d'autres types de prise en charge. Mais il aurait été intéressant d'intégrer à cela d'autres professions en lien avec des troubles retrouvés chez certaines patientes. Je pense notamment à la patiente dont le score des céphalées reste à 76. Elle présente des troubles de la mastication qui nécessiteraient une prise en charge avec un orthodontiste. Mais aussi des symptômes visuels qui sont intéressant à investiguer chez un ophtalmologue. En revanche cela a été le sujet de conseils car cela fait partie intégrante d'une consultation ostéopathique.

Les critères de jugements sélectionnés font eux aussi l'objet de restrictions. Tout d'abord la durée pendant laquelle sont évalués les symptômes. Que ce soit pour le score HIT ou l'échelle CD, l'évaluation par la patiente se fait sur un mois. Le problème ici est la difficulté pour la patiente d'établir une moyenne de ses symptômes durant une période aussi longue. Certes c'est moins le cas pour le premier critère de jugement car il s'agit de plusieurs questions centrées sur l'intensité de la douleur. En revanche pour l'échelle CD dont le jugement est basé sur une note de la douleur, les patientes me rapportent leur difficulté à établir une note moyenne sur une durée aussi longue. En effet elles évoquent énormément d'évolution entre les deux premières semaines du mois et les deux suivantes, d'où la complexité du score à attribuer. De plus le respect des critères de jugements a nécessité d'espacer les séances et donc de les réaliser à un mois d'écart. Alors que deux semaines auraient été l'idéal pour un suivi plus régulier en ce qui concerne le traitement mais aussi pour réduire le problème expliqué ci-dessus.

Puis l'autre limite de ces critères de jugements concerne en particulier le secondaire. Du fait de la note attribuée à chaque paramètre qui est subjective. En effet placer un degré de douleur sur une échelle dépend énormément du patient car chaque personne est différente et donc n'a pas le même degré de sensibilité. Cela dépend de l'appréciation de chacun à son propre corps et du retentissement sur le quotidien.

Enfin la dernière limite de cette étude est liée à la crise sanitaire liée au Covid-19. D'une part cette crise a entravé la possibilité de certaines patientes à se déplacer pour des séances, par crainte de propagation à de la famille proche étant à risque. Cela a privé l'expérimentation d'un plus grand nombre de patientes traitées. Or un effectif agrandit aurait permis d'influencer la valeur des résultats. D'autre part les techniques intra-buccales étant interdites dans l'établissement à cause de cette période, ce qui ne m'a pas permis d'être assez performant pour libérer certaines structures.

40

4.3.2. Biais d'expérimentation

Dans notre profession le biais palpatoire est important. La palpation est propre à chaque praticien, ce qui est problématique pour retranscrire ce que nous retrouvons entre nos mains de manière objective. Par conséquent nous sommes obligés d'utiliser des questionnaires quantitatifs et/ou qualitatifs, qui sont bien entendu très pertinents pour évaluer notre efficacité de traitement. En revanche cela ne transmet pas les constatations palpatoires décrites précédemment, par exemple le fait que l'ensemble des patientes présentent une dysfonction de la tente du cervelet lors de la première séance, de même pour une dysfonction du rein pour chaque patiente lors de la seconde séance. Mais ces constatations n'ont été que par une personne : le praticien, donc cela n'est pas vérifiable. Mon intention peut perturber ma palpation bien que je fasse extrêmement attention lors des consultations à ne pas faire cela.

L'analyse intergroupe est biaisée par la différence d'effectif entre les deux groupes. Les patientes témoins n'étant qu'au nombre de trois, la moyenne de leur score comparée à celle de la population traitée est fallacieuse. Toutefois cela n'aurait peut-être pas modifié énormément les valeurs au point de changer les courbes d'orientation, mais cela reste un biais des résultats de l'étude.

Bien que l'objectif lors du recrutement des patientes fût de limiter au maximum les biais, il n'est pas possible de tous les évincer. Certes toutes les patientes prennent le même type de pilule, en revanche il ne s'agit pas de la même marque sinon l'expérimentation n'aurait pas pu avoir lieu. Or il n'y a pas le même dosage pour chaque produit pharmaceutique. Même si la variation est très faible, nous étudions justement dans ce mémoire des variations minimes de l'homéostasie hormonale.

Le contexte environnemental des patientes est aussi à prendre en compte dans la validité des résultats. Par exemple pour en revenir à la crise sanitaire actuelle, la fermeture des bars et restaurants ainsi que les couvre-feux bouleversent la vie sociale des individus. Ce qui se répercute sur leur moral, d'où l'effet très peu significatif de ce mémoire sur les paramètres d'humeurs. Une étude menée en 2020 par l'université de Toulon met en garde contre la fatigue mentale liée au télétravail, pouvant favoriser la sédentarité et donc entrainer un état de fatigue

41

constant. [20] De plus lors d'une conférence le lundi 01 mars 2021, le docteur Michael J-Ryan, membre de l'Organisation Mondiale de la Santé, met en avant le manque d'étude sur la santé mentale lié à cette pandémie. Il met en garde sur les conséquences psychologiques dans les années à venir. [32]

Cependant tout n'est pas lié à cette crise, le quotidien de chacun est fait d'imprévus qu'ils soient positifs ou négatifs. Un environnement sain est favorable, peut-être même nécessaire, à l'amélioration des symptômes somatiques des patientes. Et dans le cas contraire cela peut même les aggraver ; je vais évoquer ici le retour d'une des patientes traitées, qui remarque une augmentation de ses céphalées depuis la perte d'un proche. D'où l'importance d'intégrer l'ensemble du contexte des patients dans notre prise en charge.

4.3.3. Points forts

Cette étude présente divers points forts. En premier lieu l'amélioration des céphalées dès la première séance pour certaines patientes, montrant la réussite du traitement mis en place. Mais c'est surtout la modification des autres possibles effets indésirables de la pilule tels que les ballonnements, la diminution de la libido et les mastodynies, qui pour quelques patientes ont diminués à la suite de cette première séance. Ce qui montre l'incidence de la libération crânienne sur le reste du corps. Ceci en corrélation avec l'hypothèse émise dans ce mémoire sur la libre circulation vasculaire et par conséquent des hormones, malgré la « fausse régulation » lié à la pilule contraceptive.

Malgré le biais de palpation je constate aussi que l'ensemble des patientes traitées présentaient une dysfonction ostéopathique des membranes de tensions réciproques, toujours en lien avec l'hypothèse fournit sur la relation fonction/ structure.

L'autre point fort concerne la seconde séance. D'une part grâce à la diminution du score des maux de têtes sans avoir eu à libérer des structures céphaliques de nouveau. D'autre part la baisse de certains symptômes somatiques grâce à la libération du système gynéco-urinaire. En particulier des reins qui filtrent, entre autres, les déchets hormonaux mais aussi dans notre situation les déchets métaboliques liés aux transformations successives de la pilule contraceptive afin de la rendre active.

42

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle