5. Conclusions et perspectives
Pour donner suite aux résultats de cette étude,
nous pouvons considérer que l'ostéopathie a un véritable
rôle à jouer dans l'accompagnement des femmes sous contraception
hormonale. Aussi bien pour les céphalées que pour les autres
symptômes qui peuvent être liés au mode de contraception.
Notre rôle est d'aider ces femmes à posséder une meilleure
qualité de vie en redonnant au corps ses possibilités
d'auto-guérison, afin de faire diminuer les divers troubles que ce soit
en termes de fréquence ou d'intensité.
En ce qui concerne l'hypothèse émise sur la
perturbation de la fonction hormonale qui serait à l'origine de
céphalées par mise en tension de la tente du cervelet ;
l'effectif étudié ici étant faible et le biais de
palpation étant trop important on ne peut pas affirmer que celle-ci est
vérifiée. Néanmoins elle n'est pas non plus
réfutable car on observe une amélioration pour la majeure partie
des patientes traitées, contrairement aux patientes témoins. Pour
prouver cela il faudrait une étude plus poussée : que ce soit
dans le nombre de participantes, les critères de jugements
sélectionnés, peut-être une possibilité d'avoir
accès à des prises de sangs et les faire comparer entre un
effectif traiter et un effectif témoin. Il aurait été
intéressant de posséder plus de temps afin de voir
l'évolution du traitement sur le long terme, par exemple en soumettant
à nouveau les critères de jugements quelques mois après.
Ce ne sont là que des suppositions, je laisse à d'autres
étudiants ou professionnels le soin de réaliser d'autres
études dans cette réflexion de la libre circulation hormonale.
Il pourrait être intéressant d'avoir des
études complémentaires sur la relation entre l'axe
hypothalamo-hypophysaire et la tente du cervelet. Ceci afin de montrer (ou
réfuter) notre possibilité d'action via cette réflexion
sur de nombreux troubles fonctionnels en lien avec une possible perte
d'homéostasie hormonale.
Pour conclure, nous avons aussi vu l'importance d'une prise en
charge pluridisciplinaire dans l'accompagnement de nos patients. Nous avons nos
limites et nous pouvons compter sur diverses autres professions à
conseiller à nos patients pour le suivi de leurs troubles. Pour cela il
nous faut connaitre les bienfaits et les situations nécessitant cette
prise en charge pluridisciplinaire. Mais c'est aussi le cas dans le sens
inverse, ce que je souhaite dire par là c'est qu'il faut aussi que ces
autres professions sachent ce qu'ils nous aient possible de réaliser
pour le bien-être des patients. Et cela passe aussi bien par
l'enseignement que par les études réalisées.
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Je pense en particulier ici à l'homéostasie
hormonale dont l'importance n'est à mon sens pas assez souligné
lors de nos études. Certes ceci est évoqué, mais l'accent
est en particulier mis durant notre formation sur les liens
biomécaniques et sur le système nerveux végétatif.
Au point de faire oublier pour certains l'importance d'une homéostasie
du corps en tout point, or ce système hormonal permet une
régulation sur le moyen et long terme, ce qui est finalement l'objectif
du thérapeute que de permettre au patient de vivre le plus longtemps
possible dans une santé optimale. Pour finir et compléter mes
dires je souhaite évoquer le principe ostéopathique de M. Still
sur la loi de l'artère. N'oublions pas que ces artères
transportent non seulement les nutriments et oxygène nécessaire
au fonctionnement de l'organisme, mais aussi les hormones nécessaires
à l'homéostasie. Et il ne faut pas omettre de souligner
l'importance du système veineux qui draine l'ensemble des déchets
à la suite de l'utilisation de tout ce qu'apportent les
artères.
A l'avenir, il serait intéressant d'effectuer une
continuité de ce mémoire en ciblant une pathologie tel que
l'hypothyroïdie par exemple. Tout en restant dans ce principe
d'homéostasie hormonale et en y rajoutant l'approche biomécanique
et neuro-végétative des glandes hypophyse et thyroïdienne.
Attention il n'est pas question de traiter cette pathologie qui
nécessite une prise en charge médicale. En revanche il ne faut
pas oublier que le traitement médicamenteux principal consiste à
l'augmentation du dosage progressif jusque l'atteinte du seuil hormonal voulu.
Or une augmentation du dosage s'accompagne d'une hausse du risque d'effets
indésirables altérant la qualité de vie des patients.
Ainsi nous pourrions avoir un rôle aussi bien dans l'accompagnement de
ces effets, mais aussi théoriquement sur une possible diminution de la
concentration médicamenteuse. Ceci n'étant qu'une
hypothèse, il serait intéressant d'y consacrer une étude
expérimentale.
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