1.2. Etat des lieux de la recherche sur le sujet
Une thèse ostéopathique a été
réalisée en 1987 sur « ostéopathie crânienne et
expérimentation clinique de la TSH ». [30] Lors de cette
étude le praticien a réalisé des techniques
crâniennes notamment sur les membranes de tensions réciproques,
les sutures et la SSB, ainsi que sur les zones de conflits de la circulation
veineuse. Tout ceci dans le but d'essayer d'avoir une action sur la TSH qui est
une hormone hypophysaire. Cependant les résultats de son étude ne
sont pas significatifs pour plusieurs raisons qu'il explique :
- le laboratoire avait imposé des personnes n'ayant
« aucune pathologie hormonale » ni aucuns symptômes ;
- Les taux d'hormones varient dans le temps et il est donc
difficile de savoir si c'est bien la consultation ostéopathique qui
l'a fait varier ;
- La glande hypophysaire sécrétant de nombreuses
autres hormones, ce sont peut-être celle-ci qui ont pu varier
étant donné que nous ne pouvons pas avoir une action
spécifique sur une seule hormone ;
13
- Enfin l'ostéopathie ayant pour but d'aider le corps
à retrouver un état d'homéostasie il
serait peu probable que nos manipulations entrainent justement
une perte d'équilibre visible sur une prise de sang.
C'est pour ces raisons que j'ai fait le choix de ne pas recourir
aux prises de sang.
1.3. Choix du sujet
Je me suis intéressé à ce thème de
mémoire grâce à une courte phrase dans un livre de
crânien, indiquant que les hormones hypophysaires commençaient
leur voyage en étant relâchées dans le sinus caverneux.
[33]
A partir de ce moment-là, j'ai repensé aux
différentes actions de ces hormones et à l'anatomie de ce sinus
caverneux. [14] [26] J'ai mis cela en relation avec le concept
ostéopathique structure/fonction, et je me suis donc demandé si
une restriction de mobilité crânienne ne pouvait-elle pas
entrainer un déséquilibre hormonal. En effet je parle bien de
« déséquilibre » et non de « trouble »
hormonal ici car il serait très difficile pour moi d'objectiver un
trouble hormonal visible lors de prises de sang par exemple. Tandis qu'un
déséquilibre fait plutôt allusion à une perte
momentanée d'homéostasie ne pouvant être objectivée
de la même manière, mais pour autant bien présent.
Toutefois je me suis alors rendu compte qu'il serait très difficile de
mettre en évidence une symptomatologie dû à ce
déséquilibre. J'ai donc en quelque sorte « pris le
problème à l'envers» en me disant qu'une perturbation de la
fonction risque d'entrainer une répercussion sur la structure.
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