II.3. Amélioration de la performance
En 2013, Bini et ses collaborateurs ont reconnu que la
performance en cyclisme pouvait être influencée par la
cinétique de pédalage, et plus précisément la
direction des forces sur les pédales. En effet, la direction et
l'amplitude de la force appliquée sur chaque pédale vont
définir la puissance mécanique produite, pour une cadence de
pédalage donnée (Grappe, 2009). Sur le plan physiologique,
l'optimisation posturale cycliste permet d'améliorer l'efficience du
mouvement de pédalage, autrement dit réduire le besoin
énergétique pour pédaler. En s'appuyant sur la
consommation d'oxygène (V?O2), la fréquence cardiaque
(FC) et le rendement mécanique (Gross Efficiency, GE), plusieurs
chercheurs ont voulu comparer différents ajustements posturaux (e.g.
Ferrer-Roca et al., 2014). Le GE correspond au rapport de la
puissance mécanique développée au niveau des
pédales (W) sur la puissance métabolique (énergie totale
dépensée par unité de temps, J·sec-1)
(Ferrer-Roca et al., 2014). Cette variable physiologique serait un
paramètre clé de la performance en cyclisme (Jobson et
al., 2012). Dans ce mémoire, nous nous appuierons sur la
formule de Brouwer (1957) pour calculer le GE, décrite par Moseley et
Jeukendrup (2001).
Enfin, l'optimisation de la position amène à
minimiser la résistance aérodynamique qui peut représenter
plus de 90 % de la résistance totale à l'avancement lorsque le
cycliste se déplace à une vitesse supérieure à 50
km/h sur un terrain plat (Debraux et al., 2011). La réduction
de cette résistance permet d'augmenter la vitesse de déplacement
pour une même puissance mécanique. Néanmoins, un
cyclotouriste privilégiera le confort alors qu'un compétiteur
optera pour une position plus « agressive » (buste à
l'horizontale), réduisant sa résistance aérodynamique
(García-López et al., 2008).
En définitive, cette posture, gardée durant
plusieurs heures, se doit de ne pas être trop contraignante ce qui
demande de trouver le juste équilibre entre confort et performance (De
Vey Mestdagh, 1998).
La question qui se pose alors est de savoir si une
étude posturale dynamique cycliste réalisée par
Velofitting entraîne une amélioration du rendement
énergétique à court terme, chez le cycliste
entraîné.
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Pour ce faire, un groupe de participants a
réalisé deux efforts modérés cyclistes identiques
sur home-trainer, à une semaine d'intervalle, durant laquelle une
étude posturale dynamique cycliste a été
réalisée avec Velofitting. Nous nous sommes dès lors
appuyés sur le système utilisé par Velofitting, le
système Retül (Boulder, Colorado, USA) mais également sur un
home-trainer (Vortex Smart modèle T2810, Tacx, Wassenaar, Netherlands)
ainsi que le matériel de métrologie mis à disposition par
la Faculté des Sciences du Sport de Marseille, à savoir un
appareil de mesure de VO2 (Fitmate PRO, Cosmed, Brignais, France) et un
cardiofréquencemètre (T34 HR, Polar, Kempele, Finland).
Nous avons effectué des comparaisons entre les
données issues des tests pré et post étude posturale pour
le groupe expérimental, en parallèle de celles du groupe
contrôle qui n'a pas fait d'étude posturale.
III. Méthode
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