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Analyse jurisprudentielle du principe du règlement pacifique des différends en droit international public


par Pacifique ISSA AMURI MAICON
Université de Lubumbashi  - Diplôme de graduat  2023
  

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PARAGRAPHE 2 : Le recours à la C.I.J

La mission de la CIJ est en effet, de régler, conformément au droit international, les différends d'ordre juridique qui lui sont soumis par les Etats. Aucune affaire ne saurait être connue d'elle si le demandeur et le défendeur ne sont pas tous deux des Etats. Notre analyse sur la Cour internationale de justice, en tant qu'organe judiciaire international permanent le plus influent, portera sur sa compétence (A), et la portée de ses arrêts (B).

A. La compétence de la C.I.J

La CIJ a la particularité d'être dotée d'une double compétence, contentieuse et consultative. La compétence en matière consultative est moins fréquente et est du ressort des autres organes des Nations Unies. Sur leur demande, la Cour peut être amenée à rendre des avis concernant des questions de droit de portée générale. Ces avis sont dénués de force obligatoire mais ont une grande force symbolique, morale, et dénotent d'une influence certaine de la Cour sur la scène internationale. C'est cette autorité de la Cour, légitimée juridiquement au fil de ses actions, qui fait régulièrement évoluer le droit international vers une plus grande acceptation des décisions de la Cour, donc vers une plus grande stabilité internationale et un apaisement général des tensions. A titre d'exemple, la Cour a rendu un avis le 22 Juillet 2010, relatif à la conformité au droit international, de la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo. En l'espèce, elle s'est prononcée sur le fait de savoir si cette indépendance était légale ou non, cette question faisant polémique en général. La Cour a finalement admis qu'elle ne pouvait pas se prononcer sur cette légalité, en précisant néanmoins que cette déclaration unilatérale n'était pas contraire aux principes généraux du droit international.

La compétence en matière contentieuse est la plus courante. Par ce moyen, la Cour tranche un différend général par un arrêt rendu, ayant force obligatoire pour les parties concernées. Cette compétence est large et ne peut être restreinte géographiquement parlant.

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Toutefois il faut encore une fois l'accord préalable des États, symbole de leur volonté de soumettre leurs différends à une juridiction permanente. Pour ce faire et à l'image de l'arbitrage, les États disposent de plusieurs techniques juridiques. Nous pouvons à nouveau mentionner la clause compromissoire, encadrée par l'article 36 paragraphe 1 du statut de la C.I.J. Autrement dit, les États peuvent, ici aussi, anticiper un différend en insérant une clause au sein du traité bilatéral ou multilatéral, spécifiant la compétence de la Cour, si un tel litige était amené à se déclarer. Le même article vaut également pour le compromis, accord entre États postérieurement à la naissance d'un différend international permettant à la Cour, d'avoir compétence pour trancher le litige. Quant à la saisine de la Cour, elle revêt également certaines particularités. Il y a tout d'abord la clause facultative de juridiction obligatoire. Autrement dit, si un État choisit de souscrire à cette clause par le biais d'un acte unilatéral, la compétence de la Cour sera consacrée. Le principe de souveraineté joue encore, puisque les États peuvent choisir d'y adhérer ou pas, mais également de disposer des modalités comme ils l'entendent.32

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