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Diagnostic d'une exploitation de production de tomate (lycopersicon esculentum mill) d'un membre de l'URCOOPMA-AD: cas de la ferme Ebene a Berecingou (commune de Natitingou au Benin)


par Moudjibou AKOMEDI
Université d'Abomey-Calavi (UAC) - Licence professionnelle en sciences agronomiques 2020
  

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3.2 Activités relatives à la production de la tomate.

Les différentes activités de maraîchage en générale ont été faites et plus celles relatives à la production et à la commercialisation de la tomate. Ces activités se sont déroulées dans la Ferme Ebène mais aussiauprès d'autres producteurs de la coopérative CooPMa-Natitingou-Centre. Il s'agit essentiellement des activités de production, de récolte et de commercialisation.

> Labour

Cette opération a été précédée du défrichement. Le labour a consisté à retourner le sol(à près de 10 cm de profondeur) et d'enfouir les mauvaises herbes. La décomposition de ces dernières après trois semaines après pourra enrichir le sol et le rendre plus fertile. De plus les objets solides (cailloux, plastics, racines des arbres et fer) ont été enlevés. Il est souhaitabled'attendre une pluie avant de faire cette activité afin que le sol soit plus facile à travailler et la décomposition soit plus rapide.

Photo 6 : Réalisation du labour

Cliché : AKOMEDI, 2019

> Confection des planches

Elle consiste à relever une portion de sol suivant des dimensions déterminées. Les planches étaient confectionnées essentiellement pour la réalisation de la pépinière. Ces planches avaient des dimensions de 1 m sur 20 m d'autres étaient de 1 m sur 15 m. Ces dimensions étaient dues à la faible surface disponible et aussi pour éviter de confectionner de plus de planche. Il faut noter que la production de la tomate ne s'est pas faite sur des planches de dimensions standards. En effet le sol a été juste remué et relevé suivant des formes et des dimensions très variables pour en faire des allées.

> Réalisation des pépinières

Pour y arriver, il faut choisir un espace assez ombrageux pour réaliser des planches. Il faut ensuite semer les graines de tomate. Pour ce faire, il faut tracer des lignes (raie) parallèles à l'aide d'un petit morceau de bois dans le sens de la largeur des planches avec une profondeur de 1 cm. Ensuite, il faut disposer la semence suivant la ligne tracée sans oublier de la refermer et de recouvrir des pailles afin de favoriser l'arrosage. Les planchesont été arrosées matin et soir pendant deux semaines. La levée des graines est observée au bout de 4 jours. Les pailles sont retirées4 jours après la levée.

> Repiquage

Trois semaines après, le repiquage les plantules issues de la pépinière a été fait. Ces dernières étaient arrachées délicatement avec un peu de mottes avec un peu de mottes de terre autour des racines. A l'aide d'un petit bois de 50 cm (pour réaliser l'écartement sur ligne) de longueurdes poquets ont été réalisés. À cet effet, ce bois est couché à partir du premier poquet et le bout final sert de point pour la réalisation du poquet suivant et ainsi de suite. Une autre forme de réalisation des poquets était l'écartement de l'index et du pouce qui servait de pas (environs 2 pas). Un cordeau a permis de délimiter l'écartement entre ligne à 80 cm. Enfin la plantule est insérée dans le poquet et recouvert de terre autour de ses racines. Le repiquage a été encore fait lorsque certains ravageurs coupaient les jeunes plants de tomate nouvellement plantés. Ces derniers coupaient, les tiges des tomates quelques jours après leur repiquage (voir photo 9 en annexe).

> Le tuteurage

Cette opération a consisté à fixer la plante de tomate à un support (tuteur) afin de lui permettre de pousser correctement en évitant les cassures de branches ou le déracinement le plus souvent dû au vent. Le tuteurage a permis également d'éviter le contact du fruit avec le sol. Cette opération a été faite 1 mois après le repiquage. Pour ce faire des branchages d'arbres ou d'arbustes ont été utilisés. Ces branchages avaient des longueurs de 1 à 3m. Ils étaient enfoncés au sol près des jeunes plants. En absence de branchages, deux branches étaient enfoncées au sol et orientées de sorte que les deux bouts orientés vers le haut se touchent.

> Arrosage

Cette activité qui devrait être réalisée deux à trois fois par jour se faisait une fois par jour ou quasiment pas compte tenue de l'importance des pluies. L'arrosage par les bandes perforées a été fait en absence de pluie durant toute une journée. Il s'agit simplement d'ouvrir les vannes et de les refermer quand le sol est suffisamment mouillé (après 10 minutes environs). L'eau était pompée de la rivière à l'aide d'une motopompe. On a pu observer que ce type d'arrosage est plus efficace que l'arrosage avec des arrosoirs parce qu'il permet à l'eau d'atteindre jusqu'à 25cm de profondeur et que les bandes étaient de trois trous. L'arrosage par les arrosoirs était fait surtout sur les planches des pépinières et également sur les surfaces non-atteintes par l'eau.

> Désherbage et binage

Au cours de cette activité, les mauvaises herbes sont arrachées depuis leurs racines. Ensuite, à l'aide d'une binette le sol estremué afin de l'aérer et de pouvoir déraciner d'autres herbes qui ont échappé au désherbage.

Photo 7 : Activité de désherbage

Cliché :AKOMEDI, 2019

> La fertilisation

Elle se fait essentiellement par les engrais organiques et minéraux. Ainsi, du compost et des fientes de volaille avec des sciures de bois nous ont été disposés près des jeunes plantes de tomate. Comme engrais minéral nous avons utilisé du NPK. Celui-ci a été également disposé près des jeunes plants de tomate.

> Lutte contre les ravageurs

Les principaux ravageurs étaient les insectes (les coléoptères). Ces derniers attaquent principalement les feuilles ou les tiges des jeunes plants (voir photo 11 en annexe). La lutte se fait avec du ACARIUS et de l'EMACOT. L'application s'est faite à l'aide d'un pulvérisateur dans lequel deux couvercles gradués remplis du produit (ACARIUS) ou un sachet (EMACOT) ont été versés. L'eau est complétée jusqu'à remplir le pulvérisateur. Lors de l'application une grande attention a été observée pour que toutes les feuilles soient atteintes par la bouillie ainsi obtenue.

Photo8 : Ajout de l'EMACOT dans un pulvérisateur.

Cliché :AKOMEDI, 2019

> Récolte

Il s'agit ici de détecter les tomates mûres (dont la couleur vire au rouge ou presque) et les cueillir. La première récolte s'est faite 8 semaines après le repiquage. Par la suite, la récolte se faisait la veille des jours de marché des localités proches (Toucountouna et Djougou). Certaines étaient faites la sous-commande des commerçantes ou revendeuses. La tomate se conserve en moyenne 7 à 10 jours après la récolte. Parfois, les tomates récoltées étaient triées. Les plus mûres étaient mises dans des bassines différentes pour qu'elles soient vendues en premier.

Photo 9 : Tomates triées : mûres (à gauche)

et presque mûres (à droite)

Cliché : AKOMEDI, 2019

> La commercialisation

Les tomates récoltées sont mises dans des bassines ou paniers et transportées dans les marchés. Les marchés concernés étaient le marché de Toucountouna, les marchés de Natitingou (marché Saint KOUAGOU et le marché YARAencore appelé petit marché). Une fois au marché, une partie de la tomate est vendue en bassine directement et l'autre partie est vendue en tas. Cette forme de commercialisation représente la plus grande part des transactions (plus de la moitié). Une autre forme de transaction est la vente sur site qui est peu fréquente. A cet effet, certaines revendeuses venaient s'approvisionner sur le site pour que le prix de vente soit baisé. Ces derniers sont des semi-grossistes. D'autres clients plus connus demandaient que le produit soit livré à leur lieu de vente ou à leur domicile à la veille des jours de marché. Ces derniers étaient pour la plupart du temps des détaillants. Cette transaction constitue la livraison à domicile des clients qui est moyennement fréquente. Ils sont contactés par le producteur qui leur informe de la disponibilité de la tomate. Tout au long de la commercialisation, le prix de vente unitaire de la bassine de tomate a varié suivant les marchés ou la forme de transaction entre 1500f et 2500f d'août à octobre. La Figure présente les différentes formes d'écoulement de la tomate récoltée avec leur importance.

Tomate récoltée

Vente aux marchés

Livraison à domicile

Vente sur site

Figure 6 :Formes de vente de la tomate récoltée

Source : Stage en entreprise 2019

Légende :

Forme de transaction

Transaction de faible intensité (15%)

Transaction d'intensité moyenne (35%)

Transaction de forte intensité (50%)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams