2.1.4.2. Les cités
planifiées
Figure n°2 illustration d'une cité
planifiée de la commune de la Gombe au boulevard du 30 Juin en 1951
Au début des années 50, les orientations
d'urbanisation ont été appliquées dans six nouvelles
communes : Matete, Ndjili, Bandalungwa, Lemba, Kalamu, et Kintambo
(Babylon). C'est l'Office des Cités Africaines (OCA) qui a
été chargé de construire ces communes. Ces sont les
quartiers cadastrés, planifiés, dotés des
commodités urbaines. Les canalisations ont vieilli et sont
dimensionnées. La population à niveau de vie moyen. La
densité de la population est très forte : 350 habitants par
hectare. Les emplois informels sont très importants.
La circulation piétonne est très importante les
maisons construites par l'OCA, il y a 50 ans, sont vétustes et
surpeuplées. Elles étaient conçues pour un couple avec
deux enfants. Aujourd'hui, elles en logent 8 en moyenne dans des parcelles qui
ne dépassent pas 300m². Les infrastructures sont saturées
et dégradées. Le système de canalisation des eaux
ménagères est inexistant. Là où il en existe, il
est défectueux et hors d'usage. Ce sont des quartiers très
animés tant le jour que la nuit. Plus tard, les espaces verts et les
aires des jeux y ont été envahis par les nouveaux lotissements.
2 .3.2. Aspect
socio-économique
A l'instar d'autres capitales, Kinshasa est une province
à population fortes brassées comportant les tribus d'origines
régionales diverses ainsi que des étrangers. La population
originaire de cette province est constitué des deux groupes ethniques
Teke et Humbu qui se sont vus repoussées, avec l'expansion de la ville,
vers les communes périphériques où ils s'adonnent à
l'agriculture comme activité principale.
Toutes les autres couches de la population proviennent de
l'émigration ultérieure à partir d'autres provinces du
pays. Les flux le plus important ont été observé à
partir du Bandundu et du Kongo Central lesquelles à elles seules ont
déversées plus de 50% d'émigrants à Kinshasa.
La situation nutritionnelle de la population de Kinshasa comme
celle de la RDC devrait faire l'objet d'un suivi permanent. Car le
régime alimentaire déséquilibré, les
fréquences de repas d'une à deux fois par jour, les aléas
de la crise socio-économique auxquels sont soumis actuellement ces
populations sont autant des raisons à craindre l'installation
progressive d'une malnutrition protéo-énergétique
chronique. Une simple observation de l'alimentation quotidienne dans les
ménages à Kinshasa traduit parfaitement la préoccupation
énoncée. En effet, le menu journalier d'un ménage kinois
moyen reste très modeste.
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