Tableau N°1 Evolution de la population de Kinshasa et
leur taux de croissance moyenne
Année
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Population
(Hab)
|
Taux de croissance moyenne annuelle
|
Année
|
population
(Hab)
|
Taux de croissance moyenne annuelle
|
1881
|
5000
|
-
|
1975
|
1.679.091
|
8,68%
|
1910
|
10.000
|
2,41%
|
1980
|
2.410.552
|
7,50%
|
1920
|
15.000
|
4,14%
|
1985
|
2.800.000
|
3,04%
|
1925
|
29.530
|
14,51%
|
1990
|
3.080.000
|
5,50%
|
1929
|
46.088
|
14%
|
1995
|
3573395
|
|
1934
|
27.910
|
-10%
|
2000
|
4309366
|
|
1940
|
49.972
|
10%
|
2005
|
5044280
|
|
950
|
201.905
|
15%
|
2009
|
5889582
|
|
1955
|
367.905
|
13%
|
2012
|
6590904
|
|
1959
|
402.422
|
2.50%
|
2014
|
7208520
|
|
1965
|
727.000
|
8,80%
|
2015
|
8002962
|
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1967
|
901.520
|
10.60%
|
2016
|
8282786
|
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Source : Noel LUENDA chef de
Bureau II a la Division urbaine de l'Intérieur et sécurité
préfacé par Madame Astrid MAKENGO, Directrice Provinciale de
l'INS(2016).
En 1881, Kinshasa comptait 5000
habitants. La capitale est passée successivement de 1,1 millions en 1970
à 3,6 millions d'habitants en 1990 et dépasse aujourd'hui les 7
millions d'habitants.
Le tableau suivant présente l'évolution de la
population depuis 1881. Sa lecture nous montre la persistance d'une forte
croissance dans presque toute la période.
Ce tableau démontre clairement le plus
élevé à 15% en 1950 soit 10 à 14% de 1925 à
1929 pendant le période d'industrialisation et travaux du Chemin de fer
s'augmente du jour au jour sans être jusqu'à 15.000.000
d'habitants aujourd'hui.
2.1.4. Description de l'habitat
à Kinshasa
La datation des quartiers et l'origine sociale de leurs
premiers occupants, permettent d'établir une stratification des zones
d'habitions.
2.1.4.1. Les anciennes
cités indigènes
Il s'agit des communes de Kinshasa, Lingwala, Barumbu et
Kintambo. Ces sont des vieilles communes, denses et dégradés dont
la période d'occupation remonte entre 1910 et 1930. Ils sont
constitués des employés, ouvriers et travailleurs
indépendants avec un niveau de vie moyen. Les communes comme Kinshasa,
Barumbu et Lingwala souffrent d'un problème d'assainissement alors que
dans Kintambo, il coexiste deux types d'habitats: d'un côté, il y
a un habitat vieux et d'auto-construction et de l'autre côté, un
habitat récent et planifié (Camp Babylon).
De même avant 1960, il y avait environ 476.819 Kinois
dont 380.000 installés dans des quartiers correctement
équipés. L'ensemble des gens ayant un revenu «moyen»
(Notion relative) habite ces quartiers, mais de 380.000 en 1960, le nombre des
habitants est passé à 1 425 814 en 1973.
Ces sont de très vieux quartiers, habitations
vétustes et taudifiées, les rues sont parfois bitumées et
en terre battue, les canalisations d'eau sont complètement
bouchées là où elles existent. La densité de la
population est très forte. Les infrastructures sont insuffisantes et
dégradées. Les densités sont fortes : 400 habitants
par hectare. Les chaussées piétonnières sont
dégradées. Les communes de Kinshasa, Barumbu et Lingwala
souffrent de sérieux problèmes d'assainissement. L'administration
de la santé publique y récente souvent dans certains cas.
Les parcelles que les premiers occupaient ont
été fortement densifiéesaprès 1960, car le
contrôle a alors cessé de s'exercer en fonction des normes
réglementaires et de leur respect. Le coefficient d'occupation du sol
devint une notion caduque, hors de toute signification. En outre, les
populations résidant ces communes ont accueilli beaucoup de
«cousins» qui sont venus naturellement les voir dès leur
arrivée à Kinshasa et ont refusé de rentrer chez eux.
Cependant depuis quelques années, ces parcelles sont
rentabilisées au maximum par des chambres de passage loti, les occupants
ne demeurent que le temps de commencer leur intégration urbaine. II est
à noter que ce sont des travailleurs manuels qui habitent là.
Dès qu'un emploi stable leur assure un revenu, même modeste, ils
vont s'installer plus décemment.
Enfin ces flots se situent relativement loin des quartiers et
de rues attractives pour les boutiques des commerçants ou les
échoppes des artisans, la location des chambres (les plus petits et les
plus nombreux possibles sur chaque parcelle) permet donc de les
rentabiliser.
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