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Exploitation des especes lignieuses dans les mangroves du bois des singes (Douala - Cameroun) enjeux et impacts environnementaux


par Yannick Patient Chuitcheu Nitcheu
Université de Douala - Master 2 2020
  

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4) La problématique centrée sur le recul de la mangrove lié à l'anthropisation sur les écosystèmes de mangrove peut se justifier si l'on s'appuie sur l'aquaculture, la riziculture et l'agriculture à des fins économiques.

Saegiarto, (1991) fait savoir qu'en Indonésie et en Thaïlande, la crevetticulture a conduit à une forte dégradation des formations forestières de mangrove. Hein (2002) et Dewalt et al (1996), montrent que l'industrie de la crevette s'est réalisé au détriment de la santé de la mangrove. Mamadou Sow (2002) va dans le même sillage lorsqu'il démontre qu'en Guinée le développement des rizières à portée un coup fatal aux étendus des mangroves.

A.Ward et P.Bunyard (1992) et A .Weiss (1980), montrent que la surexploitation de mangrove s'accompagne de la suppression des essences, à l'instar de la mise sur pied des grandes exploitations industrielles .Tout ces acteurs mettent a nu un problème commun qui est la pauvreté qui pousse les populations à recourir aux espèces de mangrove afin de pratiquer les cultures de divers ordres. Il s'agit donc pour ses populations de répondre à un besoin dont le premier est économiquement pressant et le second vital dans un contexte de pauvreté.

5) Exploitation des ressources naturelles des écosystèmes comme l'un des responsables majeur du recul des mangroves

Une exploitation de la biodiversité comme un des moteurs de changement de la couverture de mangrove a été démontré par les auteurs tel que Bacon (1970) ;Robertson and Duke (1987) ;Primavera (1998) .L'accent est ici mis sur la surexploitation des ressource naturelle de la mangrove à l'instar du bois et les espèces halieutiques pour ne citer que ceux-là .A ce stade il est encore impossible de ressortir les manquements en ce qui concerne la gestion des ressources de la mangrove par les pouvoirs compétents. Tout ce passe comme si à cause de l'extrême pauvreté des populations riveraines la mangrove devraient disparaître. Dzalla (2013). Il conforte cette idée dans sa thèse en démontrant comment le littoral a été occupé par les installations anthropiques ce qui provoque forcement la régression de celui-ci dans le domaine des mangroves.

6) L'accroissement démographique comme facteur d'exploitation des espèces ligneuses

Ici la recherche de l'espace pour une population de plus en plus grandissante ce fait tout en mettant les forêts de mangroves en péril comme le signal les auteurs comme Spate (1965), Saenger et al.(1983),Hamilton et Snedaker (1983 - 1984).Hong et Thisan (1993), Conand (1994), Gamblin et al (1998) confortent cette problématique qui justifie le recul de la mangrove par l'accroissement démographique et par ricochet au besoin d'espace. Il est question ici de l'agrandissement des aires de villages pour répondre au problème de logement, des aires cultivables pour répondre au besoin nutritionnelle et surtout de l'extension des villes littorales dans le domaine des mangroves.

DzallaNgangue(2000) quant à lui, présente la mangrove autour de Douala d'un point de vue de la structure et de la composition, il met en lumière les activités anthropiques contribuant à la dégradation de cet écosystème, les différents usages de la flore et les conditions de vie auxquelles sont soumises les populations qui ont colonisées ce milieu hostile.

Dominique Herve et Al (1998) dans leur étude portant sur pression sur les ressources et rareté mettent en relation la croissance démographique et la capacité de charge1(*) de la terre. Pour eux, l'augmentation de la population entraine la rareté de ressource. Ils font intervenir le concept de population limite2(*) pour un équilibre entre croissance démographique et ressources disponibles. Dans leur étude, ils prônent le développement durable. On peut les caractériser des néomalthusiens qui ont une conception alarmiste de l'évolution de la population. Pour eux, la surpopulation est le primat de toutes les difficultés écologiques actuelles (Bruno R., 1998).

Barry Commoner (1971) dans The ClosingCircle, qui est un ouvrage de référence sur les questions écologiques confortait cette thèse lorsqu'il affirmait déjà que la crise de l'environnement nous prouve que la façon dont les hommes occupent et utilisent le lieu de leur habitat, la terre, est sérieusement inadéquate : pour lui Ce n'est assurément pas la faute de la nature, mais celle de l'homme.

Solow (1974), n'étant pas en reste dans sa première approche considère que la croissance démographique rapide à une conséquence négative sur la croissance économique et sur les ressources naturelles.

* 1 C'est un ratio, défini par le nombre maximum d'herbivores qui peuvent pâturer une surface donnée, sans détérioration de la végétation.

* 2 Nombre d'hommes qui peuvent être entretenus sans réduire irréversiblement la capacité à entretenir dans le futur (H. Le Bras, 1994, cité par le rapport FNAP).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry