4.3.2 Recommandations à l'endroit de
l'administration fiscale
L'administration fiscale doit veiller au respect et
à l'application stricte de la législation fiscale, tant du
côté des contribuables que des agents des
impôts : L'accent doit être mis
particulièrement sur les contribuables qui s'adonnent à la fraude
fiscale. En effet, du moment que la sanction infligée aux contribuables
fraudeurs reste uniquement pécuniaire, chaque jour plus de contribuables
seront tenter de prendre le risque de frauder.
L'administration fiscale devrait aussi
privilégier la communication : la communication est un
moyen indispensable pour toute administration publique ou privée qui se
veut efficace. Force est de constater que l'administration fiscale
nigérienne est très en arrière dans ce domaine, on
pourrait presque dire qu'elle ne communique pas du tout.
L'élargissement de l'assiette de la
TVA : notamment l'étendre aux produits agricoles compte
tenu du fait que ces derniers représentent l'écrasante partie de
notre PIB, mais à taux réduit pour limiter les effets sur la
population rurale.
Mettre l'accent sur le recouvrement de l'impôt
foncier : car ce dernier à un grand potentiel au Niger.
Bien administré, cet impôt peut être un des principaux
impôts qui procurent une grande partie des recettes fiscales du pays. Et
pour se faire, il faudrait mettre à jour les mappes des
différentes villes pour qu'elles puissent prendre en compte les
changements qui sont intervenus récemment dans nos villes.
Une utilisation plus rationnelle des ressources
humaines et matérielles mises à sa disposition :
Notamment, instituer un système de contrôle, suivie et
évaluation des agents, et aussi infliger les sanctions qui se posent en
cas du nom respects par un agent des lois et règlements ;
Réviser le système fiscal
nigérien pour pouvoir l'adapter aux réalités
nigériennes : le système fiscal nigérien est
très complexe. En effet, il est constitué d'une pléthore
d'impôts et taxes très complexes et qui, de surcroit, ne cadrent
pas la plupart du temps aux réalités socio-économiques du
Niger. On dénombre 26 impôts payés par le contribuable
nigérien et le dispositif fiscal est considéré comme
étant lourd en terme administratif par le Doing Business 2014. Il est
donc fondamental pour un meilleur rendement de notre système fiscal, de
l'inscrire dans un cadre qui tiendra compte des réalités
nigériennes.
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