10.1.3 II-1-2/ LA MORBIDITE SELON LE SEXE
L'observation du tauxde fréquentation selon le sexe
montre une variation de la morbidité selon le sexe.
L'effectif de consultants est plus important chez la
population féminine que masculine. Nous avons recensé 3965
consultants de sexe masculin contre 4386 de sexe féminin ; soit
respectivement 47,5 % et 52,5%.
Cette disparité réside dans le fait que
certaines affections touchent uniquement la population féminine
particulièrement les femmes en âge de procréation (FAP). Il
s'agit de consultations prénatales, post natales et post avortum.
Dans les consultations prénatales, on y range les
grossesses, les complications de grossesses et les hospitalisations pour
complication de grossesse.
Les consultations post natales concernent les accouchements,
les consultations et hospitalisations après accouchement.
Les consultations post avortum touchent la mortalité
prénatale, les consultations après complication de grossesses qui
ont abouti à un avortement.
Certaines affections influent directement sur l'état de
santé desFAP(Femmes en Age de Procréer) lorsqu'elles sont en
grossesse. L'environnement malsain favorise la prolifération de maladies
dites parasitaires qui engendre très souvent des issues
défavorables à la grossesse.
D'autres affections telles que les traumatismes, les
brûlures, les plaies... relèvent de l'environnement
socioprofessionnel. Elles touchent aussi bien la population masculine que
féminine. Les activités professionnelles pour la plupart de type
informelles, des accidents de travail, l'excès de fatigue sont souvent
rencontrés chez les hommes.
Quant aux femmes, leur statut d'épouses et de
mères, les condamne à rester au foyer pour s'occuper des travaux
ménagers. L'environnement domestique reste alors leur principal lieu de
prédilection où elles sont souvent exposées aux risques
d'accidents tels que les brûlures, les blessures ou d'attraper une
quelconque maladie.
En plus leur statut d'infériorité social
réduit leur accès à l'instruction et aux ressources
économiques pour payer leurs prestations.
L'enquête socio sanitaire effectuée auprès
des ménages montre que la moitié des femmes interrogées ne
sont jamais scolarisées.
Ce manque d'éducation les conduit à être
insoucieuses, inconscientes de certains dangers qui les menacent
quotidiennement dans leur environnement domestique. Ce qui conduit de plus en
plus à la dégradation de leur état de santé.
La variation en nombre de l'effectif de consultants selon le
sexe est fortement corrélée à l'effectif de la population
par sexe. Numériquement, l'effectif de la population féminine est
plus important que celui de la population masculine. Il est de 5848 individus
de sexe masculins et 5918 de sexe féminin.
Cette variation de l'effectif en nombre selon le sexe se
répercute sur l'effectif de consultants par sexe. Nous avons
remarqué que la population féminine qui a le plus grand effectif
a enregistré le plus de malades. La population masculine qui a
l'effectif le plus petit a enregistré moins de consultants. Ce qui
nécessite l'analyse de l'effectif de consultants par sexe par rapport au
taux de fréquentation par sexe pour cerner l'impact de la
morbidité selon le sexe.
Tableau14 :
Comparaison pourcentage de consultants/taux de fréquentation par
sexe
Sexe
|
Effectif de consultants
|
Effectif de consultants (%)
|
Population
|
Taux de fréquentation
|
Masculin
|
3968
|
47,5
|
5848
|
67,80
|
Féminin
|
4386
|
52,5
|
5918
|
74,11
|
Total
|
8351
|
100
|
11766
|
70,9
|
Source : DIOUF, enquête
à l'état civil et au CSD, 2013
L'observation du tableau 14 montre que la variation des
pourcentages de consultants selon le sexe est la même que celle du taux
de fréquentation par sexe. En effet, le pourcentage de malades est plus
important chez la population de sexe féminin que celle de sexe masculin
avec respectivement 52,5 % et 47,5% du nombre total de malades.
Le taux de fréquentation s'avère peu
satisfaisant pour la population pour la population féminine par rapport
aux normes de l'OMS. Il est très faible pour la population masculine
avec 47,5%.
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