10.1.4 II-1-3/ LES VARIATIONS SPATIALES ET TEMPORELLES DE LA
MORBIDITE
Dans cette partie nous traiterons la morbidité sous
deux angles : temporel et spatial.
Nous allons ainsi traiter la question de la
morbidité.
10.1.5 II-1-3-1/ LES VARIATIONS
SPATIALES DE LA MORBIDITE
L'étude des variations de la morbidité sous
l'angle spatial portera sur l'analyser de la répartition de
l'effectif de consultantspar rapport à l'espace. En d'autres termes,
pourquoi certains quartiers ont-ils un effectif de consultants plus important
que d'autres ? Qu'est-ce qui est à l'origine de cette
répartition ?
L'analyse de la variation de l'effectif de consultants par
quartier laisse apparaître deux caractéristiques:
- La première caractéristique montre que les
flux de malades les plus forts se retrouvent
dans les quartiers à forte densité
(...) ;
- La deuxième caractéristique est que les
quartiers éloignés du centre de santé ont les plus
faibles effectifs de consultants.
En effet, l'utilisation des services de soins est fortement
influencée par la disponibilité et l'accessibilité de
l'offre de soins. La distance influe fortement sur le recours aux soins. Cette
accessibilité est perçue par Pichéral, (1984) comme
étant « la traduction d'une possibilité de recours
aux institutions de santé. Elle est fonction du couple distance/temps
donc de l'éloignement de l'établissement de soins et la longueur
du trajet à parcourir ».
Le recours aux soins est corrélé à la
distance. Cette dernière influence positivement ou négativement
sur l'attractivité du centre de santé. Ce que Joseph et Al
affirment en ces termes « l'accessibilité de la structure
relève directement de la proximité physique et peut se mesurer
à l'aide d'une unité de longueur ». Joseph et
al, (1984) et que Arrighini, (1989) confirme en ces propos
« l'accès aux soins est soumis en premier lieu aux facteurs
géographiques ».
Cependant, les facteurs géographiques ne constituent
pas à eux seuls les raisons qui poussent un patient à se
rapprocher d'une structure à laquelle il prétend. D'autres
facteurs comme les facteurs économiques, socioculturels, psychologiques
peuvent être un avantage ou une contrainte pour le malade à
recourir à la structure de soins.
10.1.6 II-1-3-2/ LES VARIATIONS
TEMPORELLES DE LA MORBIDITE
L'étude des variations de la morbidité sous
l'angle temporel nous conduira à étudier la
répartition de l'effectif deconsultants suivant une période bien
déterminée. Pourquoi le flux de malades est-il plus important
pour une période et plus faible pour une autre ?
Aussi nous allons analyser la répartition des
affections suivant une période. A quelle période se
manifestent-elles avec plus d'acuité ?
Tableau 15: Variations
mensuelles de la morbidité
MOIS
|
Effectifs de consultants en valeur absolue
|
Effectifs de consultants en valeur relative
|
Janvier
|
541
|
6,5
|
Février
|
236
|
2,8
|
Mars
|
143
|
1,7
|
Avril
|
105
|
1,3
|
Mai
|
356
|
4,3
|
Juin
|
502
|
6
|
Juillet
|
730
|
8,7
|
Août
|
895
|
10,7
|
Septembre
|
1034
|
12,4
|
Octobre
|
1567
|
18,7
|
Novembre
|
1290
|
15,4
|
Décembre
|
952
|
11,4
|
Total
|
8351
|
100
|
Source : DIOUF, enquêtes au CSD, 2013
L'analyse des variations mensuelles du nombre de malades
(Tableau 16), montre qu'il existe des différences significatives dans
les effectifs de consultants enregistrés. Nous constatons que le nombre
de consultants est plus élevé au mois d'octobre (1567 consultants
sur 8351 soit 18,7 % des consultations totales) avec de légers
écarts pour les mois de novembre (15,4 % des consultants) de septembre
(12,4 %) de décembre (11,4 %) et de août (10,7 %).
Le mois où l'on a enregistré le faible effectif
de consultants est celui du mois d'Avril avec 105 consultants commence à
accroître à partir du mois de juillet (730) jusqu'au mois
d'octobre où l'on atteint le maximum avec 1567. Le début de cette
période marque la transition entre la saison froide et chaude
c'est-à-dire entre l'hiver et l'été. La fin de cette
période correspond à l'inverse (la transition entre
l'été et l'hiver).
Cette période est surtout marquée par les
variations climatiques avec une saison chaude d'avril à juin et une
saison pluvieuse de juillet à octobre. Le mois correspondant à la
saison chaude et pluvieuse constitue la période où l'on a
enregistré le plus grand nombre de malades avec le maximum en octobre.
Les agents pathogènes trouvent en cette période les conditions
optimales à leur épanouissement et donc leur reproduction. La
température accentue le développement des microbes et les
eaux de pluies surtout durant le dernier hivernage a fait déborder les
fosses et éparpiller les ordures ménagères favorisant la
prolifération des moustiques.
C'est pendant cette période d'hivernage que les
activités du centre de santé atteignent leur paroxysme. La
demande de soins est largement supérieure à l'offre. Nous avons
recensé entre juillet et octobre 5516 consultants sur les 8351 soit un
taux de 50,5% de l'effectif total de consultants. Les autres périodes
ont enregistré un effectif de consultants moins important. Le
pourcentage de malades pour la période comprise entre novembre et
février est de 36,1% et celui de la période mars à juinest
de 13,4%.
Concernant la répartition mensuelle des affections,
elle est en forte corrélation avec la variation de l'effectif de
consultants selon les périodes. Deux types d'affections se
présentent :
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