8 CONCLUSION
PARTIELLE
L'étude de la desserte et de l'accessibilité des
structures publiques de soins a révélé que l'offre de
soins n'assure pas la satisfaction des besoins des populations : ce qui
montre que ces dernières fréquentent moins qu'il faut le centre
de santé. Notre analyse a mis en évidence les insuffisances de
l'offre de soins, mais aussi les inégalités concernant la
répartition de cette offre.
En effet, les problèmes d'équipement et de
personnel qualifiés constituent un handicap pour la satisfaction des
besoins de la population en matière de soins de santé. Ainsi, les
populations ont de plus en plus tendance à délaisser le centre de
santé au profit du dispensaire catholique de Djilass et de la
médecine traditionnelle.
Par ailleurs, l'offre de soins publique et officielle
constituée d'un centre de santé est loin d'atteindre les
objectifs de satisfaction des besoins de la population. Cependant, une large
offre de soins privés, caritatifs et traditionnels s'est greffée
à ce système de soins public. En effet, en dehors du centre de
santé on ne trouve aucune autre structure de soins de santé
publique dans la commune de Diofior. La pharmacie étant fermée,
les populations se rabattent sur les médicaments vendus dans les
boutiques et les structures de santé confessionnelles hors de la
commune.Les populations ont ainsi le choix sur une large offre de soins et
opteront pour le ou les thérapeutes les plus accessibles sur le plan
financier, géographique et sociostructurel. Il n'empêche que cette
offre a encore de mal à atteindre ses objectifs de satisfaction des
besoins de la population, du fait d'un manque d'expertise et par
conséquent d'un plateau technique adéquat.
Cette situation met en évidence les contraintes
majeures qui entrainent une qualité de soins de santé peu
satisfaisante. Ceci, combiné au manque de moyens financiers de certains
influent largement sur le recours aux soins.
TROISIEME PARTIE :
TROISIEME
LE RECOURS AUXSOINS DE SANTE
TROISIEME PARTIE : LE RECOURS AUX SOINS DE
SANTE
Le recours aux soins de santé est défini par
Pichéral(1984) comme étant « l'expression de la
morbidité ressentie ou diagnostiquée ». Il se traduit
par l'utilisation des services de santé du système de soins
modernes ou traditionnels.
9 CHAPITRE I :
LES VOLUMES D'ACTIVITES
L'étude des volumes d'activités nous a
permis de mesurer l'utilisation, les aires de recrutement, la
fréquentation du centre de santé mais aussi de connaître la
morbidité diagnostiquée et ses variations. Il faut noter par
ailleurs que le volume d'activité d'une structure est le plus souvent
lié à la qualité des soins qui y sont dispensés.
Nous avons pu aussi étudier l'activité des autres services de
soins de la commune ainsi que les itinéraires thérapeutiques, qui
sont révélateurs des choix de la population.
9.1.1 I-1/ LES
VARIATIONS SPATIALES DE RECOURS AUX SOINS
Les variations spatiales du recours aux soins de santé
se caractérisent par le taux d'utilisation des services de santé
par la population, les aires de recrutement du centre de santé ainsi que
le taux de fréquentation.
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