7 CHAPITRE
II :LES TYPES D'OFFRE DE SOINS
Le district sanitaire de Diofior compte trois dispensaires
privés catholiques dont un dans la Communauté Rurale de
Djilassqui se situe à 7km de Diofior. Ce poste de santé
confessionnel et non lucratif influe sur l'offre et le recours aux soins de
santé dans la commune de Diofior car il est très prisé par
les populations en matière de soins de santé primaires pour
plusieurs raisons.En effet, beaucoup de personnes choisissent cette structure
dans la mesure où le rapport qualité/efficacité et
quantité/coût est respecté de même que l'accueil. En
attestent 32,3% des personnes enquêtées disent avoir recours
à cette structure.
7.1.1 II-1/ L'OFFRE
DE SOINS TRADITIONNEL
Tableau 5: Analyse des relations
automédication/niveau d'instruction et type
d'activités
Automédication en %
|
Niveau d'instruction en %
|
Type d'activités en%
|
Moderne
|
45,2
|
Néant
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Formel
|
Informel
|
Traditionnelle
|
11,3
|
40,3
|
21,0
|
27,4
|
9,7
|
45,2
|
54,8
|
Source : Enquêtes de terrain
2013
Au Sénégal, l'offre de soins moderne est de plus
en plus diversifiée. A cette diversité de l'offre de soins
modernes s'ajoute une diversité plus grande encore de soins dits
traditionnels. Ainsi, nous ne pouvons parler de soins de santé sans pour
autant évoquer la médecine traditionnelle d'autant plus qu'on se
trouve dans une zone rurale bien qu'elle s'urbanise. En milieu rural, patients
et tradipraticiens évoluent le plus dans un système commun
d'interprétation de la maladie. A Diofior, 11,3% des personnes
enquêtées recourent à la médecine traditionnelle.
Celle-ci se positionne à la fois sur des pathologies liées au
corps, marchant ainsi sur le terrain de prédilectionde la
biomédecine.
Egalement elle se positionne sur des pathologies liées
à l'esprit, faisant d'elle une particularité.
La médecine traditionnelle s'est insérée
dans le système de soins dans un contexte économique difficile et
où la demande en médecine ne peut être satisfaite par les
services de santé. En effet, il existe une opposition globale entre les
voies des politiques de santé publique caractérisées par
des planifications souvent audacieuses et fantaisistes et qui passent à
côté des priorités et les besoins individuels
immédiats. En effet, les populations ont tendance à chercher la
solution à leurs problèmes de santé dans les moyens dont
ils disposent c'est-à-dire à hauteur de leur bourse, notamment la
médecine traditionnelle.
Le guérisseur, thérapeute traditionnel, est lui
au point d'observation et de concordance de tous les systèmes sociaux
empreint d'une dimension sacrée qui lui confère entre autres
pouvoirs sa position de lutte contre la douleur et la mort qui ne sont pas
seulement bactériologiques, parasitaires mais aussi psychologique,
sociale, économiques dont l'expression passe par le corps.
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