4.1.3 III-1-3/
L'ACCES A L'EAU POTABLE ET A L'ASSAINISSEMENT
La croissance démographique galopante ainsi que
l'habitat spontané et irrégulier ont entrainé, au fil des
années, l'augmentation vertigineuse de la demande en eau potable.
Diofior connait un véritable problème
d'approvisionnement en eau potable. Pour parer à ceci les populations
utilisent l'eau des puits traditionnels. Les procédés techniques
de rendre cette eau potable n'étant pas totalement
maîtrisées, sa consommation dont son approvisionnement ne s'est
pas fait dans les règles d'hygiène engendre des risques de
contamination chimiques et bactériologiques (maladies gastriques, des
voies urinaires, parasitoses...) et est donc sources de problèmes de
santé.
La propreté joue un rôle considérable pour
les populations de Diofior, on peut noter que plus de 90%, des habitants
disposent de toilettes collectives et 80% utilisent des fosses septiques.
L'usage de ces fosses et l'absence de moyens contraint certaines personnes
à enfouir les produits de vidange à proximité des maisons.
Egalement des ordures ménagères et d'autres déchets
solides sont déversées en quantité dans la zone de tanne,
au nord, sur la route de Soudiane près des habitations, sans se soucier
des multiples dangers qu'elles peuvent provoquer pour la santé et,
surtout des enfants qui sont les plus exposés.
En outre, il n'existe pas dans la commune un réseau
d'évacuation des eaux de pluie ni de système de gestion des
ordures ménagères. Aussi des dépôts sauvages
d'ordures ménagères sont enregistrés dans les quartiers de
Darou,Nimzat et Médina.
Pour les eaux usées, la population utilise des latrines
fixes pour la plupart ou des fosses septiques individuelles. Il n'existe que 03
édicules publics au niveau de la grande mosquée, du foyer des
jeunes et du marché. Pour l'évacuation des eaux issues des
latrines, les populations font appel aux camions de vidange de Fatick et
même de Mbour.
Pour les eaux pluviales, seuls les exutoires naturels
situés surtout à l'Est de la ville évacuent les eaux vers
les bas-fonds situés en dehors de la commune. A l'intérieur de la
commune par contre, se forment des stagnations d'eau qui, faute d'exutoire,
peuvent rester longtemps créant ainsi un problème de
santé. Ce phénomène est surtout noté au quartier
Centre.
Un important phénomène de ravinement est
noté dans les quartiers de Centre, Diamagueune, Ndougue et Garage en
période d'hivernage avec le ruissellement des eaux de pluies. Mais cette
situation provoque des nuisances sur la santé des populations et porte
gravement atteinte à l'environnement.
Ainsi, pour faire face aux conséquences sanitaires
pouvant résulter de cette situation alarmante, la commune de Diofior se
dote d'un centre de santé moderne construit dans le quartier de Darou en
1993 avec le concours de l'ONG EEDS (Eclaireurs et Eclaireuses Du
Sénégal) et de son homologue basée en Finlande. Il s'agit
d'une infrastructure extrêmement importante du fait qu'elle est la seule
du genre existante dans la zone et constitue avec le centre de santé de
Fatick, les plus grandes structures sanitaires du département. Sous ce
rapport elle exerce une polarisation totale de l'ensemble de l'hinterland pour
l'offre de soins de santé en termes de traitement, de suivi et
d'hospitalisation.
- Son personnel est en deçà de la norme OMS qui
est de un médecin pour 10 000 habitants
si l'on considère le potentiel humain de l'ensemble de
l'Arrondissement qui est susceptible de fréquenter cette structure.
Cependant, malgré l'importance stratégique du
Centre de Santé, sa position trop excentrée rend l'accès
quelque fois difficile pour les populations de la commune notamment pour les
cas d'urgence à certaines heures de la nuit. Ainsi la réalisation
d'une autre structure de relais dans l'un des quartiers situés au centre
et à l'entrée permettrait de rapprocher davantage l'offre de
santé des populations pour une première prise en charge.
L'autre infrastructure qu'il convient de citer dans le domaine
de la santé est le centre relais de la médecine traditionnelle
(Malango) eu égard à l'importance que les populations accordent
à la médecine traditionnelle. En effet, elle est souvent une
alternative au coût souvent élevé pour l'accès aux
soins modernes. D'autre part cette médecine fait partie du vécu
des populations et, sous ce rapport on peut contribuer à une meilleure
satisfaction des besoins sanitaires si son exercice est
contrôlé.
La commune dispose également d'une mutuelle de
santé qui compte plus de deux cent membres. Cette structure est aussi
importante dans le dispositif de santé puisqu'elle facilite la prise en
charge communautaire des besoins de santé.
Dans le domaine de l'action sociale, le Centre de Promotion et
de Réinsertion Sociale mène des activités d'appui et
d'assistance aux populations les plus démunies. La commune s'appuie sur
cette structure pour mener des actions de soutien aux groupes
vulnérables.
DEUXIEME PARTIE :
GEOGRAPHIE DE L'OFFRE DE SOINS
DEUXIEME PARTIE :GEOGRAPHIE DE L'OFFRE DE
SOINS
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