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La protection juridique de la faune et de la flore en Côte d'Ivoire


par Serge Landry GBÉLÉ
Université Méthodiste de Côte d'Ivoire  - Master 2 recherche  2018
  

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B-Les institutions techniques

Deux institutions techniques se partagent les compétences en matière de protection de la faune et de la flore : l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) (1) et la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) (2).

1-L'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR)

Conformément à la loi n°2002-102 du 11 février 2002, l'OIPR a été créé par le décret n°2002-359 du 24 juillet portant création, organisation et fonctionnement de l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves.

52 ADON (Gnangui), op.cit, pp.67-68.

53 Idem, p.69.

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L'OIPR a pour objectif notamment : la gestion du patrimoine foncier qui en constitue l'assise ; l'exercice de la police administrative et judiciaire ; la mise en oeuvre d'une politique de gestion durable par la promotion des activités légalement permises en fonction de la nature juridique du parc ou de la réserve considérée et de sa zone périphérique ; la conservation des Parcs Nationaux et Réserves (PNR) et le renforcement des parcs et réserves ; le cas échéant, la coordination ou la réalisation des études nécessaires à la création, à l'extension ou à l'aménagement d'un parc, d'une réserve ou de zone périphérique ; l'information, l'éducation et la communication, l'encadrement pour la cause des aires protégées. Il établit, pour chaque parc et réserve, un plan d'aménagement et de gestion, dans un délai maximum de cinq ans à partir de sa création (art.30).

Il a également été créé un Conseil Scientifique qui est un organe consultatif de l'établissement. Son avis est requis dans les deux domaines. Il est constitué de personnalités issues des milieux scientifiques et de la recherche, de nationalité ivoirienne ou étrangère, choisies pour leur compétence et leur expérience, ainsi que leur complémentarité, en matière de conservation de la nature. Le Conseil Scientifique examine les rapports annuels sur l'état de conservation des parcs et réserves et publie un rapport annuel contenant ses observations et recommandations.

L'OIPR est chargé de la mise en oeuvre et du développement du Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP) qui définit la politique et les programmes sur une base commune à l'ensemble des espaces protégés. L'objectif général du PCGAP est de contribuer, de façon durable, à la préservation et à la valorisation dans les parcs nationaux et les réserves naturelles, d'un échantillon représentatif de la diversité biologique nationale, ainsi qu'au maintien des processus biologiques. Son objectif spécifique est de mettre en place un système de protection et de valorisation efficace et durable des Parcs Nationaux et Réserves (PNR), tout en renforçant leur réseau. En définitive, le PCGAP vise, d'une part, la conservation des écosystèmes et la gestion durable des aires protégées et, d'autre part, l'exploitation éco-touristique des parcs nationaux et des réserves naturelles par le renforcement du cadre juridique et institutionnel. La création de l'OIPR constituait donc une action d'urgence qui s'inscrit dans la nouvelle politique de gestion des aires protégées54.

L'Office est dirigé par un Directeur nommé par décret, sur proposition du ministre de tutelle technique et après avis du Conseil de Gestion. Il a rang de Directeur général

54 ADON (Gnangui), op.cit, pp.150-160.

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d'Administration centrale. Le Directeur général de l'Office en est l'ordonnateur principal. Il autorise les recherches scientifiques dans les parcs et réserves après avis conforme du conseil scientifique ainsi que toute forme de capture de la faune, de destruction ou de collection de la flore, de récolte de plantes, fruits ou produits sur toute l'étendue des parcs et réserves partielles, dans les conditions fixées par décret. Le Directeur général établit obligatoirement, chaque année, un rapport détaillé et quantifié sur l'état de conservation de chacun des parcs et réserves gérés par l'Office. Les conventions d'exploitation et les contrats de terroir sont signés par le Directeur général de l'Office, après avis du Conseil de gestion, sur proposition d'un Directeur de parc ou d'une réserve. Il propose à l'approbation du Conseil de gestion les règles générales de l'exploitation touristique des parcs et réserves partielles après consultation des acteurs du secteur concerné. Il est habilité à signer, dans des conditions définies par le Conseil de gestion et, le cas échéant, après consultation des Directeurs de parcs ou de réserves concernés, des contrats de conventions particulières. Après avis conforme du Conseil scientifique, le Directeur général :

- transmet au ministre de tutelle technique les propositions de délimitation de la zone périphérique d'un parc ou d'une réserve sur la base des négociations avec les entités ou les communautés concernées et des indications du Directeur du parc ou de la réserve concernée et des partenaires au développement ;

- propose au ministre de tutelle technique, la classification en réserve naturelle partielle et fixe les conditions d'exploitation, d'aménagement et de gestion de ladite réserve ;

- autorise les activités à l'intérieur de la réserve ayant une incidence sur la conservation durable de l'écosystème ainsi que toute recherche scientifique entreprise dans la réserve ;

- soumet au ministre de tutelle technique des propositions de modification des listes d'espèces protégées de faune et de flore terrestres et aquatiques dans les parcs nationaux, les réserves naturelles et les zones périphériques ;

- autorise le survol des parcs et réserves à une altitude inférieure à 200 mètres dans le cadre d'activités de recherche scientifique nonobstant la réglementation de l'aviation civile (art.12)55.

Hormis l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves, la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) intervient aussi dans la protection de la faune et de la flore.

55 Voir article 12 de la loi n°2002-102 du 11 février 2002 relative à la création, à la gestion et au financement des parcs nationaux et des réserves naturelles.

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2-La Société de Developpement des Forêts (SODEFOR)

La SODEFOR, créée par le décret n°66-442 du 15 septembre 1966, a été transformée en société d'Etat par le décret n°93-206 du 3 février 1993. Structure sous tutelle du Ministère des Eaux et Forêts, la SODEFOR est chargée du développement et de la gestion durable de l'ensemble des forêts classées du domaine forestier permanent de l'Etat, soit 231 forêts classées couvrant une superficie de 4.196.000 hectares. Elle a pour missions principales de : - gérer et équiper les forêts et terres domaniales qui lui sont confiées par l'Administration aux termes de conventions générales et particulières ;

- concevoir et mettre en oeuvre les modèles de gestion aptes à permettre l'exécution du plan forestier puis, progressivement, son autofinancement et le financement d'actions de développement régional ;

- exécuter ou faire exécuter tous travaux relatifs à l'entretien, l'équipement ou la restauration des domaines forestiers publics et privés ;

- contribuer à l'organisation des zones rurales voisines des zones forestières qu'elle gère ;

- valoriser son savoir-faire à l'extérieur de la Côte d'Ivoire.

Pour son fonctionnement courant, la SODEFOR s'appuie sur une direction générale, 5 directions centrales, 9 centres de gestion (Agboville, Abengourou, Abidjan, Daloa, Gagnoa, Man, San-Pedro, Korhogo, Bouaké) et 57 unités de gestion forestière. Les unités de gestion forestière (UGF) représentent les cellules opérationnelles de terrain de la SODEFOR56.

En dehors des institutions publiques de protection de la faune et de la flore, on dénombre un certain nombre d'institutions privées qui interviennent aussi en la matière.

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