3.3. La gestion des DBM dans le district sanitaire de
Bogodogo
Dans chaque district sanitaire du Burkina Faso, il existe, en
théorie, un service qui organise et coordonne la gestion des
déchets produits dans les formations sanitaires de son aire
géographique. La gestion des DBM dans le district sanitaire de Bogodogo
est sous la responsabilité du Bureau d'Assainissement, d'Hygiène
et de la Communication en Santé (BAHCS) précédemment
appelé Service d'Information, d'Éducation, de Communication et
d'Assainissement (SIECA). Il se compose de deux Techniciens en Génie
Sanitaire, de deux Agents Itinérants de Santé et d'un
Maïeuticien d'État. Ce Bureau est dirigé par un des
Techniciens d'État en Génie Sanitaire et est implanté dans
l'enceinte de l'hôpital du district de Bogodogo. L'objectif principal du
BAHCS est de contribuer à l'atteinte des objectifs de l'Équipe
Cadre du District (ECD) dans le volet Hygiène, Assainissement et
Communication en Santé. Ces objectifs spécifiques sont :
? Organiser et exécuter des activités
d'assainissement ;
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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LE DISTRICT
SANITAIRE DE BOGODOGO : CAS DE L'HÔPITAL DU DISTRICT
? veiller à la vulgarisation des règles
d'hygiène en vigueur à travers des inspections sanitaires dans
les lieux publics (écoles, formations sanitaires, hôtels,
boulangerie), des supervisions bimestrielles, intégrées et
pluridisciplinaires dans les formations sanitaires dudit district. Cette
activité est dévolue au service d'assainissement de mairie de
Bogodogo en application de l'Arrêté conjoint n°
2008-006/MATD/MEF/MS portant transfert du patrimoine de l'État aux
communes urbaines dans le domaine de la santé. Elle réduit le
rôle du BAHCS à inciter les autres formations sanitaires à
créer des services d'hygiène communale;
? Promouvoir la lutte anti-vectorielle (mouches, bastes,
moustiques, punaises, puces, rats) ;
? participer à la formation des stagiaires et autres
groupes socioprofessionnels en matière d'hygiène,
d'assainissement et de communication.
Le BAHCS intervient dans le volet
Santé-Sécurité au Travail et rend des comptes à
l'ECD. Il collecte deux fois par mois les boîtes de
sécurité dans les formations sanitaires publiques du district qui
ne disposent pas d'incinérateur, lors des éventuelles missions et
lorsque le véhicule est adapté. Pour ce qui concerne les
formations sanitaires privées, elles doivent signer des conventions soit
avec l'hôpital du district, soit avec les autres formations sanitaires.
Quant aux autres types de déchets, ils sont incinérés
comme de simples ordures ménagères dans les différentes
formations sanitaires. Sur l'ensemble des quarante et sept (47) formations
sanitaires que compte le district, seulement neuf (9) d'entre elles ont des
incinérateurs ; il s'agit des CSPS de Guigimtenga, de Pikiéko, de
Dassasgho, du secteur 30, de Wemtenga ; celui de Koala ; du Centre
Médical Urbain (CMU) du secteur 15 ; du centre médical de Saint
Camille ; de l'hôpital du district7. Chaque formation
sanitaire, publique ou privée, devrait contribuer à la gestion de
ses boîtes de sécurité conformément au principe de
pollueur/payeur du décret N° 2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier
2008 portant organisation de la gestion des déchets biomédicaux
et assimilés, mais la modestie de certaines formations sanitaires fait
que le BAHCS n'exige pas cette contribution.
C'est dans ce cadre qu'en juin 2012, la clinique Marie stopes
international a signé une convention de six mois renouvelable avec le
centre médical urbain du secteur 15. A travers cette convention, Marie
stopes international s'est engagée à participer au frais
d'incinération comprenant le désintéressement du
préposé à l'incinération, l'achat de combustible et
de maintenance de l'incinérateur. Le CMU s'est engagé à
recevoir les boîtes de sécurité et à les
incinérer convenablement.
7Recensement des infrastructures de santé
rétrocédées, novembre 2011
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