II.3.
Facteurs politico-administratifs favorisant la persistance de l'utilisation des
emballages plastiques dans le monde
Dans cette deuxième section, nous présentons les
facteurs politico-administratifsqui favorisent la persistance de l'utilisation
des emballages plastiques dans le monde. Ce dernier porte sur les variables
telles que la corruption et la fraude des emballages plastiques ; la non
application de la loi interdisant l'utilisation des emballages
plastiques et la faible implication des autorités sur la mise en
oeuvre de ladite loi.
a) La corruption et la fraude
Dans le rapport d'enquête de l'Agence de
l'environnement, intitulé l'industrie britannique du recyclage des
plastiques fait l'objet d'une enquête pour fraude et corruption, l'auteur
de ce rapport d'enquête affirme que The Guardian croit ainsi savoir que
des informations transmises à l'agence pour l'environnement (EA)
montrent d'énormes écarts entre la quantité d'exportations
d'emballages enregistrée par les douanes de sa Majesté, et la
quantité des emballages plastiques que les exportateurs britanniques
prétendent avoir expédiée. Une grande quantité
emballages plastiques. Les données, analysées
révèlent ainsi que les entreprises exportatrices britanniques
affirment avoir expédié à l'étranger 35 135 tonnes
de plastique de plus que ce que les douanes britanniques ont enregistré
à la sortie du pays. (Delteil, 2018)
b) La non application de la loi portant sur
l'interdiction de la production, l'importation et la commercialisation des
emballages plastiques
Dans l'une de publications de la Radio okapi
intitulées : L'interdiction des emballages plastiques en vigueur
à partir du 1er juillet 2018, l'auteur de cet article précise
que la persistance de l'utilisation des emballages plastiques est une
conséquence de la non application de la loi, en République
Démocratique du Congo, d'où l'observation de la non application
de la loi portant sur l'interdiction de la production, l'importation et la
commercialisation des emballages plastiques en République
Démocratique du Congo. Suite à cette persistance liée
à l'utilisation des emballages plastiques, la population congolaise et
son environnement sont exposés à des énormes
conséquences et dangers qu'engendrent ces plastiques à
l'aucurence des inondations et maladies.(Radiookapi, 2018) .
Par ailleurs dans l'ouvrage intitulé Bioplastiques
biodégradables, compostables et biosourcés pour les emballages
alimentaires, distinctions subtiles mais significatives, l'auteur de cet
ouvrage affirme que plusieurs pays ont mis en place des règlementations
interdisant, limitant ou taxant les sacs jetables qui dans certains cas
favorisent les bioplastiques. Par exemple, depuis janvier 2011, l'Italie a
interdit l'utilisation des sacs d'emplettes à usage unique non
compostables d'origine fossile tout en permettant les sacs en bioplastiques
compostables. Les consommateurs sont également plus soucieux de se
procurer des produits respectueux de l'environnement et les caractères
biosourcés et compostables des bioplastiques constituent des atouts que
les fabricants mettent en valeur à l'aide d'un marketing vert.(Lapointe.
R. , 2012) .
Par ailleurs, lors de la journée mondiale de
l'environnement perspectives 2018 une conférence tenue en Inde dans une
publication intitulée : L'état des plastiques. Les
animateurs de cette conférence ont démontré que
l'application des réglementations gouvernementales ont souvent
été médiocres. Les sacs en plastique à usage unique
continuent d'être largement utilisés malgré les
interdictions et les taxes en vigueur. En revanche, au Japon, où aucune
interdiction n'est en vigueur concernant l'usage unique des plastiques. En
collaborant avec les industries et les consommateurs, les gouvernements peuvent
soutenir le développement et la promotion de solutions de remplacement
durables en construisant des infrastructures, en élaborant de nouvelles
lois et en finançant la recherche et le développement.(Pnve,
2018).
c) La faible implication des autorités
locales
Dans un ouvrage intitulé : Les incitatifs pour
réduire la consommation des produits à usage unique fortement
générateurs de déchets plastiques, il affirme que la
faible implication des autorités locales favorise aussi la persistance
de l'utilisation des emballages plastiques. L'implication des autorités
locales pourrait s'expliquer par l'application effective des mesures mises en
place pour sanctionner les opérateurs économiques qui continuent
à commercialiser les emballages plastiques. Depuis une dizaine
d'années, des pays européens ont notamment élaboré
des mesures afin de réduire l'utilisation des emballages et des sacs
plastique. Récemment, les ministères de l'Environnement en
France, au Royaume-Uni et en Belgique ont développé la
réflexion environnementale sur les produits jetables et ont
proposé de les taxer.(Cameron C., 2009)
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